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Qui a dit que les jeunes ne s'intéressaient plus à la politique ? Que les réseaux sociaux ne permettaient pas de développer des conversations sereines et construites ? Si 2020 a vu naître la crise sanitaire, elle a aussi accouché de mouvements politiques sans précédent sur TikTok (Demandez à Donald Trump) ou de nouvelles formes de mobilisation. Et Twitch dans tout ça ? Vidéos en streaming, conversations et audiences de choix... Le réseau dont tout le monde parle en ce moment n'a pas attendu ces dernières semaines pour héberger de la politique. Chronologie d'une histoire passionnée.

Ces derniers jours, on a beaucoup entendu sur Twitch, Twitter ou dans les médias traditionnels que la politique faisait irruption sur la plateforme. Après les deux épisodes de Samuel Etienne avec François Hollande puis Jean Castex, beaucoup de viewers (spectateurs) ont regretté cette invasion de politique sur un réseau social résolument tourné vers le gaming et plutôt épargné par ces sujets. Twitch, aux yeux de certains, serait resté un "refuge" vierge de toute récupération ou discussion politique... On peut le saluer ou le déplorer mais, de toute évidence, Twitch a développé depuis longtemps un côté très politique. Et très intéressant en la matière, avec des approches tantôt classiques, tantôt inédites.

Des streamers historiquement mobilisés

Tout commence par là : les streamers sont-ils de "simples" observateurs d'e-sport et de gaming neutres dans leurs opinions politiques ? De toute évidence, non. Et la section Discussion / Just Chatting n'a rien non plus d'une sorte de ghetto des conversations, avec des thématiques exotiques relayées au second plan. Non, l'ensemble est complètement intégré. Parmi les stars du Twitch français (et même francophone), on retrouve des figures relativement neutres, abordant quelques sujets de société ou d'actualité. C'est le cas de Domingo, dont l'émission Popcorn cartonne tous les mardis soirs, ou de Sardoche. Et à côté, on trouve aussi des streamers reconnus comme Usul qui, avant même son arrivée sur Twitch, mêlait jeu vidéo et politique de manière totalement naturelle.

Usul, d'ailleurs, a fait partie des fondateurs du "recondustream", ce stream reconductible lancé en soutien au mouvement de grève contre la réforme des retraites entre décembre 2019 et janvier 2020. La cagnotte associée avait permis de lever 110 000€ destinés à renflouer les caisses de grèves. Utiliser du streaming de jeu vidéo pour servir une cause politique ? C'était clairement l'idée... Et c'est bien Twitch qui l'a rendue possible.

Ce qui, actuellement, bouleverse davantage les communautés sur Twitch, c'est peut-être l'irruption des personnalités politiques en représentation. Là encore, est-ce si nouveau ?

Des personnalités politiques de plus en plus nombreuses

Directement ou par l'intermédiaire d'un streamer, on a vu les politiques se succéder sur Twitch ces trois dernières années... Déjà. parfois sans aucun égard particulier pour la communauté Twitch, comme Donald Trump, ou en essayant de mimer certains codes comme Jean-Luc Mélenchon, beaucoup se sont prêtés au jeu... Sans passer par le jeu vidéo.

Vous vous souvenez du Grand Débat National consécutif au pic de mobilisation des Gilets Jaunes, en 2019 ? L'exécutif avait déjà investi la plateforme pour faciliter les interactions avec les jeunes et le journal 20 Minutes se demandait déjà "Qu'est-ce que c'est, Twitch ?". Les Gilets Jaunes, en parallèle, avaient reçu du soutien directement depuis la plateforme, souvent timidement, en quelques commentaires de jeux en ligne... ou étaient suivis par les premiers médias sur le réseau, à l'instar du Figaro.

Et depuis ?

Depuis, beaucoup d'initiatives ont vu le jour bien évidemment. Comment ne pas revenir sur l'épisode de "La Rencontre est Tienne" de Samuel Etienne avec Jean Castex, qui a déchaîné les passions et déclenché en partie ce billet ? Plus confidentiel mais beaucoup plus annonciateur, revenons sur le format clairement innovant mis en place par l'équipe de Châteauroux Citoyen pour la campagne des Municipales 2020. Jeu sérieux, commentaires de fond : il ne manquait plus que les... Conversations en ligne, en tout cas un chat consultable a posteriori et qui aurait pu contribuer à une transparence et un échange citoyen dans le temps. Nous y voyons, tout de même, un signal annonciateur de ce qui animera les élections présidentielles et, avant cela, les élections régionales.

Car oui, après une année 2019 très engagée politiquement et une année 2020 marquée par la crise sanitaire et le numérique comme unique lien social stable, en 2021 :

    • Il n'est plus possible de ne pas respecter les mots "réseau" et "social" en tenant les communautés à l'écart du débat et de la contribution aux échanges ;

 

  • Les conversations s'avèrent réellement centrales dans les formats et les partages d'informations. Sur Twitch, le chat intégralement partie de la vidéo, transformant la communauté en un flux d'éditorialistes en temps réel.

 

Avec de forts enjeux d'e-réputation ?

Comment, quand on est politique, ne pas céder aux sirènes d'un nouveau média permettant de rafraîchir son image tout en s'adressant à un public jeune et pas nécessairement ancré politiquement ? Difficile mais, ici, risqué... Car pour ne pas laisser des plumes sur Twitch, il faut être prêt à laisser de côté les éléments de langage policés, au risque de perdre durablement en crédibilité... Et en e-réputation. Pour autant, le jeu en vaut certainement la chandelle pour qui appréhendera correctement le format. Et le contenu.

D'ici au prochain scrutin, il y aura donc de nombreuses nouvelles formules sur Twitch de la part d'équipes plus ou moins à l'aise avec cet exercice de transparence. Et on aura même de plus petits partis potentiellement financés par les cagnottes de chaînes Twitch en ligne. On ouvre les paris ?

Et toujours plus de commentateurs politiques

C'est simple : si la politique n'intéressait personne sur Twitch, on n'aurait pas Usul, Matheusz en Belgique ou, surtout, Jean Massiet à ce niveau de popularité. taulier d'Accropolis, chaîne pionnière du genre et seul canal apte à recevoir les questions du "débathlon" de 2019 évoqué plus haut, il représente bien le véritable tournant instauré par Twitch, à savoir la discussion commune autour de sujets politiques, où le streamer se veut médiateur entre le fait politique et les réactions ou interrogations de la communauté.

C'est dans ce créneau, également, que Samuel Etienne évolue lorsqu'il invite François Hollande ou Jean Castex, avec les succès (et parfois les frustrations) que l'on connaît. Dès lors, le Premier ministre en exercice peut-il se sortir indemne de l'exercice ? "FC Langue de bois", répondra quasi-unanimement le chat. En direct. Au vu de tous les modérateurs, puis des spectateurs.

Un régal de mise en abîme s'installe donc ici pour les observateurs politiques sur Twitch, qui peuvent tout à la fois :

  • Commenter les interventions politiques sur Twitch ;
  • Analyser les réactions en direct du chat de l'intervention politique ;
  • S'appuyer sur les réactions de leur propre chat.

 

Ca va loin. Mais au final, n'est-ce pas plus transparent et démocratique que de laisser des éditorialistes commenter des sondages issus du même matraquage médiatique auquel ils ont préalablement participé ? Chacun pourra se faire son idée. Et ça tombe bien car se faire son idée, c'est bien ce que l'on attend du rôle politique de Twitch en plein essor 🙂

 

Steve, avec l'aide précieuse de Valentin

Le vendredi 22 janvier marque un tournant de l’histoire de la plateforme de streaming Twitch en France. Après les premières apparitions de diffuseurs inhabituels comme l’Olympique de Marseille, Jean-Luc Mélenchon ou encore Donald Trump, c’est au tour de France Télévisions d’investir la plateforme tendance. Au programme : une session de questions et réponses sur la vaccination animée par Samuel Étienne et Damien Mascret.

 

 

Une session de questions / réponses sur la vaccination

Le concept est simple : une heure et demie de questions posées par la communauté sur Twitch (les viewers) qui seront répondues par le médecin et journaliste Damien Mascret, accompagné par le journaliste Samuel Étienne. 

“Nous sommes venus pour vous répondre car nous n’avons pas beaucoup de temps en plateau pour répondre à vos questions. Là, nous avons tout le temps pour vous répondre” - Samuel Etienne

 

Dès le lancement du stream, les échanges commencent avec 6 000 viewers. Preuve du souci d'interactivité, le chat, où l'on pose les questions, apparaît à l’écran aux côtés des deux animateurs. On y retrouve avant tout une communauté bienveillante, principalement composée de personnes qui suivent le jeune streamer Samuel Etienne. Les toutes premières questions donnent le ton et, déjà, beaucoup de matière aux intervenants : vaccins ARN, passeport vaccinal, nouveaux variants britannique et sud-africain…

 

Il est de plus en plus difficile de pouvoir lire les questions une par une car le flux ne fait que croître.

 

Au bout de 30 minutes, le stream accueille plus de 13 500 spectateurs et passe premier stream français : il se hisse même à la huitième place des streams les plus regardés dans le monde.

 

L’importance des interactions

Les partages d’articles dans le chat

Régulièrement, les modérateurs de la chaîne partagent des articles en lien avec la discussion du moment présent. C’est notamment le cas pour accompagner plusieurs questions sur le déploiement du vaccin dans les territoires d’Outre-Mer.

 

Les modérateurs n’hésitent également pas à répondre personnellement à des internautes en les mentionnant directement dans le chat.

 

Les sondages

L’interaction se fait aussi par l’intermédiaire de sondages proposés directement dans le chat. Samuel Etienne, qui utilise souvent cette fonctionnalité proposée par Twitch lors de son sa revue de presse  quotidienne “La Matinée est Tienne”, a ainsi pris cette initiative à plusieurs reprises.

 

Au total, quatre questions ont accompagné le stream :

  • “Êtes-vous pour un passeport vaccinal ?”
  • “Allez-vous vous faire vacciner ?”
  • “Quel âge avez-vous ?”
  • “Est-ce que Damien doit créer sa chaîne Twitch ?”

 

Avec une moyenne de 14 000 spectateurs sur une heure et demie, une bonne moitié d’entre eux prend part et répond aux différentes questions posées. On apprend donc que 40% des viewers sont âgés de 18 à 25 ans, suivis de près par les 25 - 35 ans. Parmi eux, trois quarts accepteraient de se faire vacciner. Lorsque vient la question du passeport vaccinal, les avis divergent avec une majorité d’avis favorables.

 

Les réponses aux spectateurs sur la vaccination

Le point différenciant d’une chaîne d’information réside dans l’interaction directe avec la communauté. Les modérateurs essaient de remonter les questions les plus pertinentes aux journalistes, y compris des questions dites “complotistes” avec sans doute une pincée de second degré.

 

 

Les modérateurs ne passent pas inaperçus dans le chat et n’hésitent pas à utiliser les codes de Twitch pour interagir avec la communauté. On a remarqué l’utilisation récurrente de l’expression “FC”, signifiant à la base “Football Club”, mais qui a été détournée par Samuel Etienne qui se dit lui-même appartenir au “FC Humble”.

 

On les retrouve se prendre au jeu assez rapidement avec la communauté, engendrant donc plus de commentaires et de réactions de la part des internautes, toujours dans la bienveillance.

 

L’utilisation de cette expression peut paraître anecdotique, mais elle est un véritable gage d’appartenance à une communauté, entre autres à celle de Samuel Etienne.

 

Un atterrissage réussi sur la planète Twitch

Au total, le stream s’est clos avec plus de 18 000 spectateurs en direct. Plus de 136 000 vues cumulées sont comptabilisées quelques heures après la fin du stream. Les retours sont quant à eux très positifs, l’arrivée d’une marque emblématique de l’information sur une plateforme fréquentée par une population jeune s’est effectuée sous le signe de la bienveillance et du respect pour les animateurs.

 

Mais la réussite ne réside pas uniquement dans la qualité de la diffusion et des échanges. Les interactions avec la communauté de FranceTV ont grandement contribué à en faire un succès incontestable. Que ce soit en mettant les questions des internautes en lumière ou en évaluant l’opinion par le biais de sondages, le stream a beaucoup reposé sur la mise à l'honneur de la communauté présente en direct.

Atchik partage ces valeurs en considérant depuis toujours qu’il faut mettre les communautés au cœur de toute stratégie digitale.

 

Twitch, un média de plus en plus sollicité

Si la plateforme Twitch a rapidement gagné ses lettres de noblesse bien au-delà du cercle initial des gamers, c'est bien parce que tout l'arsenal de la participation s'offre aux communautés, avec un engagement réel et une priorité donnée au contenu. Du Recondustream ayant soutenu les grévistes de 2019 aux streams de Samuel Etienne, on retrouve cette formidable envie de partager et d'alimenter en commun un canal de chat qui influe en direct sur le cours du stream. Et si la greffe n'a pas pris avec LeLive il y a un an, c'est certainement parce que les codes de cette participation et de la part belle aux communautés n'avaient pas suffisamment fait partie de l'équation.Aujourd'hui, forts de cette expérience et de l'initiative du génial présentateur, France TV et Samuel Etienne ont su trouver le ton juste pour faire changer d'échelle la plateforme dans sa version française... Mais aussi les publics de la chaîne. D'ailleurs, c'est encore Damien Mascret qui en parle le mieux durant le stream :

“Je trouve ça exceptionnel et intéressant, puisqu’on a le temps, pas comme à l’antenne où j’ai parfois que 30 secondes pour expliquer un concept.” - Damien Mascret
Si vous avez loupé la diffusion en direct, sachez que vous pouvez la regarder en replay sur la chaîne Twitch de FranceTV.

 

 

Valentin Grenier

janvier 13, 2021

Donald Trump a été banni de Twitter, de Facebook, de Twitch, de Snapchat et d'Instagram. Tandis que les extrémistes pro-Trump marchaient sur le Capitole des Etats-Unis, les grands réseaux sociaux ont franchi le Rubicon de l'exclusion du président sortant... Avec un retentissement loin d'être terminé, et une réactivation du débat sur la puissance de ces entreprises. Si nous croyons à davantage de régulation et d'harmonisation publique des plateformes dans les systèmes démocratiques, force est de constater que les réseaux sociaux ont, ici, fait fonctionner ce qu'on leur demande à longueur de temps : leur service de modération. Retour sur une constante du web social.

Tel un poisson-pilote, la modération n'a jamais cessé d'accompagner le développement des réseaux sociaux depuis leur avènement. Et si la métaphore invite à voir dans les plus grandes plateformes de redoutables requins, on peut la filer davantage encore pour rappeler l'utilité de ces animaux dans leurs écosystèmes et leur très faible létalité sur l'homme. Il en est de même en matière de web social où, si l'on peut déplorer de nombreux effets des réseaux sociaux tels que le cyberharcèlement, les bulles de filtre et toutes les manifestations de la haine en ligne, il ne faudrait pas oublier les effets, bien pires, d'une censure d'Etat sur ces mêmes réseaux sociaux lorsqu'elle opère et les incroyables progrès sociaux et sociétaux que les mobilisations en ligne ont permis au cours des dernières années.

 

Donald Trump banni des réseaux sociaux, une modération qui fait débat

Alors que les premiers Printemps Arabes fêtent leur dizième anniversaire cette année et que Julian Assange n'a pas été extradé, 2020 a prolongé autour de Black Lives Matter des revendications sociales rendues possibles par les réseaux sociaux. Twitter a certes servi de tribune à Donald Trump ces quatre dernières années : il a aussi vu naître #MeToo et sa déclinaison #BalanceTonPorc. Des groupes Facebook ont permis aux Gilets Jaunes de se fédérer et s'organiser aux débuts du mouvement. L'an dernier, le Recondustream sur Twitch a soutenu financièrement les efforts de grève lors des mobilisations de 2019... Et si l'on considère les fruits du travail de collecte en veille e-réputation, on peut aisément imaginer que les considérations plus vertueuses de nombreuses entreprises sur leur empreinte carbone, le sourcing de leurs ingrédients, la composition de leurs produits ou une plus large inclusion sont le fruit des mobilisations sur les réseaux sociaux.

Donald Trump a été banni de Twitter et consorts. Dont acte. Pourtant, une entreprise privée qui, symboliquement, destitue un président - encore - en exercice interpelle, questionne et inquiète. Beaucoup y voient un très mauvais présage pour la liberté d'expression et l'opposant russe Alexei Navalny y trouve des similitudes avec sa propre situation en Russie. Il ne faudrait, pourtant, pas faire l'économie d'une analyse plus fine. Twitter ne s'assimile pas à une censure d'Etat, auquel cas les opposants à Donald Trump auraient été muselés durant quatre ans, et les réseaux disposent de CGU que tout un chacun se doit d'approuver. Après les avoir lues, bien entendu...

illustration modération régulation réseaux sociaux trump

Comment aborder le besoin de régulation ?

Non, ici Facebook, Twitter, Twitch et les autres ont fait respecter leurs CGU, ces conditions d'utilisation que nous vous avions présentées ici, jusqu'au premier des citoyens Etatsuniens, dans un cadre d'expression militant plus que présidentiel. Celui-ci dispose d'un statut particulier en tant que président, ce qu'Arrêt sur Images décrit d'ailleurs comme une "faute originelle". En fin de mandat et alors que son action lui vaut une procédure d'impeachment, il peut aussi s'entendre que la modération ait tout simplement fait son travail. Sans exception.

Peut-être que la meilleure analogie reste celle du patron de bar ou de restaurant. Si le gérant affiche "tenue correcte exigée", il s'octroie le droit de vous refuser l'accès en short et tongs. Et à plus forte raison, si vous violez la loi ou la Constitution, le responsable peut vous exclure, voire faire appel aux autorités. A-t-il pour autant outrepassé ses prérogatives ?

 

Modération, loi et justice : des arbitrages qui lient Etats et GAFA

Que le Président des USA en exercice ait été banni des plus grandes plateformes d'expression en ligne privées du monde, qui plus est toutes Etats-uniennes, a quelque chose de profondément désolant, nul ne peut le nier. Mais en creusant un peu :

  • Est-ce parce que la toute-puissance de compagnies privées, les GAFA, saute enfin aux yeux de tous ? Gageons que cette prise de conscience permettra, dans un dossier pas si éloigné, de mieux faire accepter le RGPD et les enjeux de protection des données. Ou, mieux encore, le déploiement du Digital Services Act dans l'Union Européenne.
  • Est-ce parce que le comportement de Donald Trump, hors des CGU des réseaux sociaux mais aussi de la posture attendue d'un chef d'Etat, déborde tellement du cadre qu'elle conduit à ce triste spectacle ? Pour la première fois, un président américain fait ainsi l'objet d'une deuxième procédure d'impeachment.
  • Est-ce parce que nous confondons, encore une fois, censure et modération ? Dès lors que nous évoluons dans un environnement aux règles claires, la condition sine qua non pour les faire accepter et respecter de tous est bien de ne pas céder aux passe-droits.

 

Cette mise au clair, à l'aide d'un cadre bien défini et surplombant les différentes plateformes pour donner de l'unité à l'ensemble, c'est bien le sens pris par les travaux sur le Digital Services Act, à suivre de près. La question de la modération de la haine en ligne, justement, y paraît actuellement centrale.

 

Vers une concertation publique sur les grandes lignes de modération ?

Que des entreprises privées appliquent leurs règles de modération n'est pas nouveau  c'est même l'une des principales revendications formulées au cours des dernières années. Qu'une décision de modération soit si contestée reste, en revanche, un véritable événement.

On se souvient notamment de la censure d'oeuvres d'art présentant des nus sur Facebook ou, encore, de la grossophobie implicite des algorithmes d'Instagram. On doit aussi se souvenir de tous les moments de la lutte contre la haine en ligne où l'on a déploré le laxisme des plateformes face à des contenus révisionnistes, xénophobes ou néo-nazis... Ou encore du manque de réactivité face aux lives, de la diffusion en Facebook Live de l'attentat islamophobe de Christchurch ou sur Twitch de l'attentat antisémite de Halle. Dans le cas de l'invasion du Capitole, les plateformes ont pris leurs responsabilités. Trop tard, peut-être. Maladroitement, certainement. Hypocritement, cela reste à discuter. Mais auraient-elles pu soutenir de cautionner des contenus séditieux parmi les plus visibles du monde ?

 

Et après ?

Ce n'est certainement pas notre rôle de trancher cette question. Tout juste pouvons-nous trouver :

  1. Logique de voir une modération s'appliquer sans que l'influence ne serve de passe-droit, à une époque de forte contamination des influenceurs par les théories complotistes ;
  2. Constructif de voir tout le monde s'emparer d'un sujet de première importance et en débattre avec, parfois, de délicates contradictions entre considérations personnelles et enjeux collectifs.

 

Peut-être est-ce là le début d'une large prise de conscience et d'une harmonisation des règles, permettant enfin aux GAFA de ne pas disposer de pouvoirs régaliens tout en garantissant une protection contre la tentation d'une censure d'Etat. Nous, qui défendons la vision de commentaires au coeur de la vie citoyenne moderne pour le meilleur et pour le pire et de moyens en rapport avec les enjeux, ne pouvons que nous réjouir d'une prise de conscience à grande échelle.

Connaissez-vous Discord ? Depuis le confinement, plusieurs outils ont trouvé grâce auprès des entreprises et institutions pour organiser le télétravail : Slack, Microsoft Teams, Zoom… Et au-delà de ces solutions de visioconférence et de travail à distance très calibrées, quelques structures ont pensé à un outil qui regroupe l’ensemble des fonctionnalités des solutions existantes sur le marché : Discord.

 

Discord, qu’est-ce que c’est ?

Discord est un logiciel gratuit de VoIP (Voice over IP) et de messagerie instantanée pensé pour faciliter la communication des joueurs pendant leurs parties de jeux vidéos. Jason Citron est à l’origine de cette idée en 2015, avec comme ambition de vouloir fusionner tous les logiciels de communication qui existaient déjà à l’époque : Skype, TeamSpeak, Mumble. En effet, le principal défaut de ces logiciels concernait les ressources qu’ils puisent pour fonctionner correctement, que ce soit au niveau réseau ou graphique.

C’est en janvier 2016 que la start-up de Jason Citron lève 20 millions de dollars avec trois millions de comptes. En juillet 2019, Discord comptait plus de 250 millions d’utilisateurs.

 

 

Comment ça marche ?

Sur Discord, tout le monde peut rejoindre un groupe de discussion que l’on appelle “serveur”. La logique d’organisation des serveurs et de leur contenu est à peu près la même que sur Slack : les serveurs correspondent aux équipes, et intègrent tous deux des canaux de discussion.

 

Mais où réside la différence avec Slack ? Tout simplement dans les salons vocaux. Sur Discord, on peut aussi bien écrire que parler avec les membres d’un salon. Pas de limites en ce qui concerne le nombre de salons vocaux par canal.

 

 

Les nouveaux usages sur Discord

Historiquement utilisée par les gamers pour usage personnel, mais aussi par les développeurs, on remarque aujourd’hui que la plateforme attire de nouvelles audiences… Et le confinement du printemps 2020 a forcément accentué cette tendance !

 

Les streamers

Aujourd’hui, chaque streamer possède son propre serveur Discord attitré. Les membres (et non membres) de la communauté d’un streamer peuvent donc le rejoindre et échanger sur plusieurs canaux selon les préférences du streamer. On retrouve généralement un canal d’échanges, un canal pour trouver des joueurs pour jouer à un jeu, un canal d’entraide, et bien d’autres.

 

L’éducation

Période de confinement oblige, l’éducation a dû innover pour proposer des cours en ligne : Zoom, Google Hangouts, Blackboard Collaborate… Les plateformes de vidéo-conférence ont été très sollicitées par les écoles et universités pour maintenir les cours. Cependant, certains professeurs préféraient utiliser des outils maîtrisés par les étudiants pour leur permettre de s’adapter au mieux à ces nouveaux moyens : Discord en est l’exemple parfait.

 

 

Les langages de développement

Les professionnels de l’informatique et les apprenants privilégient également Discord pour créer des communautés et pour pouvoir échanger des conseils, demander de l’aide à la communauté sur un problème spécifique… On retrouve notamment des serveurs comme Python ou The Coding Den.

 

La politique

On pourrait presque croire que Jean-Luc Mélenchon s’apparente de plus en plus à un streamer en combinant Twitch et Discord, mais le “Discord Insoumis” n’est pas une de ses idées de communication décalée. Pourtant, il existe bel et bien un serveur Discord créé indépendamment de la France Insoumise qui rassemble des adhérents du mouvement politique.

Plus globalement, de nombreux groupes politiques du monde entier ont rejoint les serveurs de Discord pour faire entendre leurs voix et propager leurs idées et projets. Pour avoir une idée plus précise des forces en présence, il suffit de consulter la liste des serveurs Discord avec l’étiquette “politique” établie par Disboard ou l’annuaire des serveurs Discord Gilets Jaunes.

 

La communauté LGBT

D’autres communautés sont abritées ici, à l’image des LGBT dont le serveur Discord regroupe plus de 450 adhérents. Tout le monde peut rejoindre le serveur, à condition de se référer à la charte de modération.

 

Les organisations extrémistes

Discord représente une grande porte ouverte pour les organisations extrémistes de tous poils. Par exemple, un serveur sous le nom de “Canadian Super Players”, découvert il y a un peu plus d’un an, cachait une communauté extrémiste de 180 personnes échangeant des points de vue antisémites, organisant des tentatives d’infiltration des partis conservateurs canadiens, etc. Les suprémacistes blancs américains avaient également utilisé Discord pour organiser un rassemblement à Charlottesville, en Virginie, en août 2017. Pour couronner le tout, il semblerait que des groupes de cybercriminels partagent également des données volées, qui font l’objet d’enquêtes du FBI.

 

 

Un besoin de modération systématique

La plateforme Discord, qui connaît une croissance continue de ses communautés et de ses serveurs, voit aussi ses échanges s’intensifier. Elle s’apparente donc aujourd’hui à un véritable réseau social mainstream, sur lequel des débordements peuvent parfois faire surface. C’est dans l’optique de créer un lieu d’échange plaisant et sain que les besoins de modération sur Discord sont primordiaux. 

 

Nos préconisations de modération

A chaque espace communautaire sa propre charte de modération. Nous vous recommandons donc pour chaque serveur Discord créé d’appliquer une charte de modération. Cette dernière, consultable par tous et à tout moment, établit les règles du serveur et permet de justifier une sanction si une des règles n’est pas respectée. Attention, si vous souhaitez mettre à jour votre charte de modération, informez les membres de votre serveur dès son actualisation, ils doivent être tenus au courant de l’évolution de la charte de modération pour éviter tout litige.

De son côté, la charte de modération se compose de trois parties :

  • L’application de la législation française en vigueur en matière d’expression en ligne
  • Les contenus considérés comme illicites et qui seront supprimés
  • Les règles du serveur en question (par exemple : “pas de pseudos composés uniquement de chiffres”).

 

Valentin


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On ne pourrait pas vous croire si vous nous disiez que vous ne connaissez Twitch ni d'Adam, ni d'Eve. Attendez, c'est peut être pour ça que vous lisez cet article ! Bon, allez, on vous emmène dans le monde merveilleux de Twitch. Prenez place.
Il n'est pas surprenant d'entendre de plus en plus parler de Twitch ces temps-ci. La plateforme de streaming, populaire chez les jeunes connectés et passionnés de gaming, a vu son utilisation évoluer ces derniers temps. Alors, dans quel intérêt doit-on inclure Twitch dans sa stratégie digitale ? Allez, on vous explique tout !

Twitch, pourquoi l'inclure dans sa stratégie digitale ?

 

Twitch, késako ?

Twitch, plateforme de streaming officiellement lancée en juin 2011 par Twitch Interactive a connu un vrai décollage après son rachat par Amazon en 2014 pour 970 millions de dollars. Pour les plus anciens, Twitch est à la base issu du site Justin.tv, un site web américain qui proposait un large catalogue de chaînes diffusant du contenu vidéo en direct.

La plateforme de streaming est historiquement connue pour permettre à n’importe quel internaute de diffuser en temps réel sur sa chaîne personnelle sa partie de jeux vidéos, de se filmer en direct pour animer une émission, ou tout simplement pour échanger avec sa communauté, c’est-à-dire avec ses viewers (spectateurs).

Parmi les contenus les plus diffusés, on retrouve des parties de League of Legends, de Fortnite, de Minecraft ou encore Grand Theft Auto V. La catégorie “Discussion” est également une des plus convoitées sur la plateforme, où on peut retrouver les streamers qui discutent en direct avec les personnes regardant leurs viewers.

Le stream est devenu une activité à temps plein pour les streamers qui regroupent beaucoup de personnes sur leurs lives, depuis qu’un système d’abonnement à des chaînes a été mis en place par la plateforme. Ces abonnements, plus communément appelés “subs”, permettent à un viewer de soutenir une ou plusieurs de ses chaînes préférées en payant un abonnement mensuel au prix de 4.99€, 9.99€ ou 24.99€. Les avantages sont multiples : accès à des émoticônes exclusifs propres à chaque chaîne, obtention d’un badge visible dans le chat de la chaîne, possibilité d’échanger avec le streamer si ce dernier décide de limiter les échanges sur le chat aux abonnés de la chaîne, retrait des publicités proposées avant et pendant chaque stream, mais aussi la possibilité d’envoyer un message personnalisé au streamer concerné.

Certains streamers peuvent réunir jusqu’à 25 000 viewers en moyenne sur leurs streams, voire plus. Récemment, on a noté le retour du streamer Sardoche sur League Of Legends, marquant l’histoire de Twitch avec un pic d’audience à plus de 100 000 viewers, et cumulant ainsi plus de 5 millions d’heures vues sur ses streams en un mois.

 

 

Mais aujourd'hui, le gaming n'est plus omniprésent sur la plateforme. Des nouveaux usages font leur apparition et de plus en plus d'entités l'incluent dans leur stratégie digitale.

 

Les nouveaux usages de Twitch

Depuis quelques années déjà, la catégorie dominante reste la diffusion de parties de jeux vidéos et de compétitions esport (compétition de jeux-vidéos à haut niveau). Cependant, la plateforme est dans le viseur d’une nouvelle audience, qui n’a pas vraiment grand chose à voir avec la communauté gaming.

 

Des prémices bleu blanc rouge

Et oui, quelques politiques ont déjà pris en main Twitch pour s’adresser à une audience plus jeune, même audience qui n’aurait pas forcément le réflexe de s’intéresser à la vie politique d’elle-même.

En France, nous sommes un peu les précurseurs de la politique sur Twitch. Rappelez-vous du “Grand Débathon” le 18 février 2019, un live Twitch organisé par le Youtuber et journaliste Hugo Travers, plus connu sous le nom de Hugo Décrypte. L’objectif était d’organiser un débat en direct, de 9h à 20h (oui, 11 heures de direct) avec comme invités des ministres comme Édouard Philippe, François de Rugy, Jean Michel Blanquer ou Sébastien Lecornu, des Youtubers ainsi que des invités comme des lycéens.


Hugo Décrypte avait également interviewé Emmanuel Macron le 24 mai 2019 en direct, mais cette fois sur Youtube, la plateforme concurrente.

 

Twitch au cœur de la stratégie digitale des politiques

À l’échelle internationale, le monde entier se rappelera du premier live Twitch de Donald Trump, en octobre 2019. L'équipe du Président des États-Unis n'a pas hésité à inclure Twitch dans leur stratégie de communication digitale. Sa chaîne compte aujourd’hui plus de 132 000 abonnés. Une arrivée sur la plateforme qui n’est pas passée inaperçue. Ces enfants sont les principaux animateurs de la chaîne, invitant des personnes à intervenir sur certains sujets bien choisis par l’équipe comme “Catholics for Trump” ou “Black Voices for Trump”. Le Président des États-Unis a également fait son apparition sur sa chaîne lors d’un interview dirigé par son fils, Donald Trump Jr, plus connu sous le nom de Don Trump.
Bien que la chaîne de Donald Trump possède beaucoup d’abonnés, cette dernière ne réunit en moyenne que 148 viewers sur ces dix vidéos, et seuls les émojis sont tolérés dans le chat, impossible de communiquer de manière textuelle… Sans oublier que la chaîne ne cesse de se faire bannir par Twitch.

Récemment, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a choisi Twitch comme nouveau moyen de communiquer avec une audience jeune, déclarant : « Les gens qu’il y a [sur Twitch] m’intéressent et sont en première ligne pour comprendre l’univers numérique ». C’est le 16 juillet 2020 que le leader de la France Insoumise lança sa propre émission “#Twitchons !”, réunissant 50 000 viewers.

 

 

Mais la politique sur Twitch peut mener à des polémiques. Le besoin de modération est donc primordial pour assurer les bons échanges et par exemple empêcher les trolls de polluer le chat d’un direct.

 

L’arrivée du sport sur Twitch

Tout récemment, c’est l’Olympique de Marseille qui a choisi de diffuser le match amical SV Heimstetten - OM sur Twitch. Un pari plutôt réussi qui a permis de rassembler 65 000 supporters cumulés lors des deux matchs. Aujourd’hui, la chaîne possède plus de 70 000 abonnés. Là encore, les bénéfices sont pour toutes les parties :

  • Pour les supporters, la possibilité de regarder un match en direct gratuitement leur est offerte.
    Pour le club et pour Twitch, qui amènent tous deux des nouvelles audiences.

Twitch a également annoncé une collaboration avec le PSG, le Real Madrid, la Juventus Turin et Arsenal, quatre des plus grands clubs de football en Europe. C’est un gros coup dur pour les chaînes de sport payantes, qui se retrouvent en concurrence directe avec une plateforme gratuite et qui vont forcément devoir répondre à ces changements.

 

 

Les leviers d’action et de veille sur Twitch

La modération des messages

Twitch propose un guide de création d’une équipe de modération et préconise un modérateur pour 200 spectateurs sur une chaîne moyenne et recommande d’utiliser la modération automatique ainsi qu’un modérateur pour 600 viewers pour les grandes chaînes. Pour rappel, la modération automatique permet de modérer des messages grâce à des filtres. Par exemple, on peut régler un filtre pour que tous les messages envoyés sur le chat contenant le mot “raciste” soient automatiquement supprimés. Ces filtres doivent donc être utilisés à bon escient et correctement réglés, puisqu’ils peuvent supprimer beaucoup de messages hors de leur contexte, limitant donc l’expression sur un live. C’est pourquoi une intervention humaine est toujours nécessaire, un robot ne pourra mieux faire qu’un humain. Cela fait partie de nos convictions chez Atchik.

Il existe donc plusieurs solutions de modération sur Twitch.

Notez qu’il est toujours mieux de fixer les règles du chat d’entrée de jeu afin de sensibiliser les spectateurs sur leurs droits en termes d’expression sur un stream. Il est pour cela primordial de créer une charte de modération, comme nous l’avons fait pour notre blog, pour que chacun puisse se référer aux règles de prise de parole sur cet espace.

 

L’animation des communautés

Les modérateurs sur Twitch ne sont pas uniquement là pour jouer les shérifs dans le chat et accepter ou refuser des messages tout le long d’un live. Au même titre qu’un modérateur sur les réseaux sociaux, le modérateur sur Twitch peut participer à une discussion avec les viewers depuis le chat. On remarquera sa présence grâce à une épée blanche sur fond vert clair située juste avant son nom, badge symbolique d’un modérateur d’une chaîne.

Badge d'un modérateur dans un chat Twitch

Et oui, le modérateur n’est plus ! Son rôle tend de plus en plus vers l’animateur de communautés grâce à sa capacité à interagir avec des viewers et à modérer les messages qui n’ont pas leur place dans le chat. Mieux qu’un shérif, il est garant de la bienveillance sur un stream.

 

Comment faire une veille sur Twitch ?

Le troisième composant du trio gagnant des actions sur Twitch concerne bien entendu la veille. Pour rappel, une stratégie digitale s'accompagne TOUJOURS d'une veille. Oubliez donc tout ce que vous savez sur la veille… puisque tout est différent sur la plateforme de streaming.

Pendant un stream, les viewers ont la possibilité d’en “cliper” une partie, cela signifie qu’ils peuvent en conserver une partie et de le partager sur Facebook, Twitter, Reddit, de partager le lien du clip ou de l’intégrer sur son site.

C’est à ce moment là que la veille intervient, non pas sur Twitch mais… sur les espaces où ces clips peuvent être partagés. Un chargé de veille sur Twitch utilise donc Facebook, Twitter et Reddit pour trouver des contenus intéressants pour sa veille. Il suffit pour cela de rechercher des mots-clés en lien avec le résultat recherché et de filtrer les résultats par vidéos.

Prenons l’exemple de Jean-Luc Mélenchon et de son émission “#Twitchons”. La recherche sur Twitter s’orienterait donc sur une requête contenant le hashtag de l’émission ainsi qu’un opérateur booléen pour filtrer les résultats afin d’obtenir les vidéos uniquement.

Recherche sur Twitter des videos avec le hashtag #Twitchons

C’est ainsi que l'obtient des informations nativement publiées sur Twitch. Cependant, cette méthode permet d’analyser en surface ce qu’il se passe sur Twitch. Pour pouvoir obtenir un maximum d’informations, il ne reste qu’à regarder chaque stream en direct et de “cliper” les éléments qui vous intéressent. Cela peut être utile si votre entreprise a conclu un partenariat avec un streamer, puisque votre marque est directement associée à l’image du streamer.

Mais rassurez-vous, si vous n'êtes pas fan de la veille sur Twitter (ça peut arriver), il existe d'autres méthodes. Vous pouvez tout à fait utiliser le moteur de recherche de la plateforme, qui se situe dans le bandeau supérieur du site. Sinon, si vous souhaitez obtenir des résultats plus poussés et plus pertinents, il suffit d'utiliser la recherche Google. Non non, ce n'est pas une blague ! Les opérateurs booléens fonctionnent aussi pour les recherches Google. Par exemple, si vous souhaitez rechercher un stream traitant du Covid-19, il ne vous reste qu'à taper dans votre barre de recherche la requête : "covid-19 OR coronavirus OR SARS COVID site:twitch.tv". Vous vous retrouvez donc avec des résultats de recherche pointants uniquement vers le site de Twitch.

 

 

Twitch, futur concurrent direct de Youtube et de Facebook ?

Aujourd’hui, Twitch fait face aux deux géants Facebook et Youtube, qui s’orientent aussi vers le gaming avec Facebook Gaming et Youtube Gaming. Mixer, l’ancien gros concurrent dirigé par Microsoft et racheté par Facebook il y a peu, ayant fermé ses portes, ce qui permet à Twitch de regagner du terrain en faisant signer des contrats d’exclusivité aux streamers afin de faire de l’ombre à ces nouvelles plateformes. C'était d'ailleurs le cas de Ninja, un célèbre streamer américain avec plus de 15 millions d'abonnés et qui avait signé un contrat d'exclusivité avec Mixer pour une somme totale de 50 millions de dollars. Résultats des courses, Ninja peut aujourd'hui revenir sur Twitch étant donné que Mixer a claqué sa porte.

Photo de Ninja, célèbre streamer sur Twitch

Ninja, célèbre streamer sur Twitch

La force de Twitch réside dans sa forte notoriété auprès des connaisseurs, dans la fidélité des viewers aux streamers qui ne changeront pas de plateforme pour aller sur Facebook ou sur Youtube Gaming, sauf si on leur propose un contrat d’exclusivité plus intéressant, comme ce fut le cas de Ninja. Mais avec une croissance exponentielle du nombre de diffuseurs et le nombre d'heures vues sur la plateforme, on ne s'attend pas à voir Twitch disparaître dans les prochaines années.

 

 

En bref, Twitch est LE réseau social sur lequel il faut capitaliser si votre entreprise s’adresse à une audience connectée et jeune. Sa facilité d’utilisation et ses avantages font de la plateforme un eldorado pour toute personne ou entité étant en mesure de proposer du contenu vidéo de qualité et interactif.

Dans le cas où vous êtes déjà sur Twitch, mais que votre force de modération n’est pas au point ou que certaines fonctionnalités vous échappent, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous accompagnions dans la définition de votre stratégie numérique sur Twitch ! 😉 📺

 

Valentin
Chef de projet - "Présence en ligne"

 

Bouton renvoyant vers le post LinkedIn d'Atchik sur Twitch


Avec l'avènement de Tik Tok, l'ascension de Byte et la férocité moyennement loyale d'Instagram, nombreux sont ceux qui ne donneraient pas cher de la peau de Snapchat, devenu un "vieux jeune" parmi les réseaux sociaux. Ont-ils raison ? Si l'on se pose la question, vous vous doutez bien que ce n'est pas si simple 😉

Petit tour d'horizon des surprises de Snap du moment et à venir.

 

snapchat futur appli mini veille atchik

C'est vrai : nous, les premiers, regardons beaucoup plus ce qui se passe sur Byte, Twitch ou Tik Tok en ce moment que sur Snap... Mais notre veille secteur hebdomadaire regorge de signes qui ne trompent pas et, parmi ceux-ci, l'actualité en hausse de Snapchat qui, peut-être moins exposé que ses concurrents, n'en oublie pas moins d'innover.

En clair, on n'avait presque rien eu à se mettre sous la dent depuis l'annonce du lancement des dynamic product ads, publicités intégrées ayant pour but de prolonger l'expérience e-commerce. Mais déjà, dans ce projet, on sentait un revirement inattendu : pour une fois, Snapchat allait copier sur Instagram... Et non l'inverse, comme l'a si bien documenté Snap lui-même à travers le bien nommé "project Voldemort". Mieux : en testant le balayage vertical, l'application envoie un petit "même pas peur" à... Tik Tok.

 

En pleine crise sanitaire, Snapchat se prépare une deuxième jeunesse

En lançant la version bêta de Brand Profiles, Snapchat repart de l'avant et propose de créer une sorte de page de profil pour les marques, fonctionnalité inspirée des profils publics actuels de l'application. Malin et, là encore, légèrement inspiré de Facebook au lancement de ses "pages"... Sauf que l'on attendait pas Snapchat sur ce point et que le message adressé aux annonceurs, au premier rang desquels Dior, qui a testé la fonctionnalité, paraît très clair : "restez chez nous, vous y serez comme chez vous".

(N'hésitez pas à cliquer sur l'image ci-dessous pour avoir toute l'histoire).

brand profile Dior sur Snapchat, format webmarketing en bêta - veille secteur Atchik

Et forcément, après un premier semestre en demi-teinte économiquement parlant, du moins aux yeux des actionnaires, il était nécessaire pour Snapchat de donner à se projeter vers l'avenir. En d'autres termes, se projeter vers la rentabilité, cette épée de Damoclès si familière aux réseaux sociaux et longtemps restée au-dessus de Twitter. D'où l'annonce des "Snapchat Minis", avec l'objectif annoncé de devenir une "super-application" à l'instar de WeChat, très polyvalent et surtout populaire en Asie.

 

Avec "Mini", Snapchat fait le maximum

Dès lors, le changement de braquet opéré cette semaine n'est pas si étonnant. Copié jusqu'au ridicule par Instagram, distancé dans le côté "nouvelle appli qui cartonne" par Byte et Tik Tok, Snap.inc devait se réinventer... La deuxième jeunesse, si enviable, apparaissait surtout comme le seul moyen de rester en vie. Et si le réseau social tout jaune devenait un couteau suisse, une véritable plateforme sociale pratique ? Alors que Facebook envisageait de "remplacer Internet" en faisant en sorte que ses utilisateurs n'aient jamais à sortir du site ou de l'appli, Snapchat s'imagine déjà en compagnon idéal, en ami vers lequel tout le monde revient en cas de coup dur ou pour profiter de ses différentes fonctionnalités.

C'est ainsi qu'après Here For You en mars pour soutenir moralement ses utilisateurs, Snapchat lance quatre applications Mini comme annoncé en juin dans une relative discrétion. Et l'enjeu pratique ressort très clairement ! Au menu :

  • Headspace : une expérience de... Méditation (ah oui oui, on est loin des filtres chat) ;
  • Let's Do It : une aide à la décision de groupe ;
  • Flashcards : des cartes-mémoire classées par thème, soit un outil de révision fun et pratique ;
  • Prediction Master : des paris sportifs ? Des prédictions à faire connaître au monde ? C'est par ici que ça se passe.

On l'a clairement compris, Snapchat ne tient plus à rester l'appli rigolote remplie de filtres peu essentiels et de complexes potentiels. S'il s'agissait du deuxième album d'un groupe, on aurait parlé à coup sûr de "l'album de la maturité". Gageons que ces fonctionnalités de l'âge adulte ne stopperont pas pour autant la croissance de Snapchat et qu'il faudra continuer à compter avec lui dans le petit royaume du social media... Où Facebook reste roi.

Bonus : organiser sa veille sur Snapchat

Parce qu'on ne pouvait pas vous laisser partir sans rien, voici quelques pistes permettant de s'y retrouver un peu sur Snapchat et de suivre des tendances, un sujet, des personnalités... Et d'en tirer quelques données exploitables.

Bien sûr, utiliser l'application mobile et suivre des comptes constitue le premier niveau de veille, quasi-essentiel. Discover laisse la place - comme son nom l'indique, hein - à de belles découvertes et, surtout, à un suivi plus resserré des parutions médias sur la plateforme.

Mais là où la version bureau devient intéressante, c'est pour avoir une idée de l'activité :

  1. Des profils publics
  2. Par géolocalisation

 

C'est tout simple : story.snapchat.com affiche les stories publiques durant un mois. Pour accéder au contenu suivi, il suffit de faire une recherche sur cette page et de trouver le bon profil ou la localisation souhaitée ! Une fonctionnalité particulièrement intéressante pour les offices de tourisme, par exemple, surtout en cette période estivale.

Et pour aller plus loin : qui dit page publique sans identifiants de connexion dit traçage des modifications apportées à cette page grâce à des outils de veille adaptés. Selon votre préférence, vous pourrez utiliser ChangeTower, Visualping ou WebSite Watcher selon des modalités que nous avons déjà évoquées pour la veille sur Tik Tok et qui vous permettront, de la même façon, de parvenir à obtenir des statistiques, des graphiques etc.

On le sait, la veille Snapchat est une sorte de Graal du social listening que personne n'a jamais atteint... Bon, ce n'est pas le Graal mais c'est déjà un joli vase ancien que nous partageons là avec vous 😅

Steve

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