Que pèse l'empire Facebook dans l'écosystème du web social ? Après quelques heures de panne de Facebook, Instagram et Whatsapp, on en a désormais une vague réponse : environ un milliard de dollars par heure. S'il s'agit d'une simplification, on mesure tout de même l'ampleur pour le groupe lui-même... Et au-delà, on ne peut qu'imaginer l'onde de choc que cela représente pour de nombreux acteurs du numérique / digital et des médias sociaux plus particulièrement... Dont nous faisons partie.
Au niveau mondial, comment une telle panne de Facebook, Whatsapp et Instagram touche-t-elle des acteurs économiques, et dans quels secteurs ? Pour une société de modération, de veille numérique, de conseil en présence en ligne et de relation client digitale comme la nôtre, il est bien évident que la fermeture de ces robinets d'information empêche une bonne partie de l'activité de se dérouler normalement.
Bien sûr, et heureusement, Twitter a tenu bon ! Le réseau, adepte des Fail Whales régulières dans ses jeunes années, connaît une véritable stabilité qui lui confère un statut de refuge du web social, à des moments ou la maison digitale chancèle.
hello literally everyone
— Twitter (@Twitter) October 4, 2021
Même si, concrètement, Twitter n'est pas passé loin de la catastrophe non plus. Bref, revenons à notre sujet.
C'est une évidence, non ? Le commerce en ligne, la relation client digitale... Sont des activités qui ont besoin du web social pour prospérer. Bien sûr, TikTok s'est démocratisé et a pris une place de premier ordre ; Twitter est bel et bien là ; Snapchat n'a pas dit son dernier mot et Youtube, comme Twitch, possèdent une dimension vidéo propre qui, avec des formats plus longs, restent incontournables.
Et pourtant, Facebook et ses composants que sont Instagram et Whatsapp demeurent centraux... Et plus fortement encore dans certaines régions du monde, où Whatsapp a très tôt servi à éviter de coûteux frais de SMS ou de téléphone.
If you think WhatsApp, Instagram and Facebook being down is no big deal.
You are definitely not running a small business in an emerging market.#WhatsApp #facebookdown pic.twitter.com/Lw08kZov3a
— Ughelli Vibes (@Ughellivibes) October 4, 2021
De notre côté, par exemple, des marques comme Bjorg ou Carrefour et des institutions comme la CNAM nous ont confié leur relation client en ligne, la modération et la gestion de leurs interactions. Si nos activités cessent purement et simplement sur ces espaces durant quelques heures, la diversification des espaces nous oblige à rester présents par ailleurs. En revanche, quel impact cela a-t-il sur des entreprises dont la présence en ligne entière repose sur les espaces de Facebook ?
Les influenceurs Instagram en savent quelque chose : 💬 un seul réseau vous manque et tout est dépeuplé.
📱 Un grain de sable dans la machine et c'est la catastrophe : «Mon métier se trouve dans mon téléphone. Si je ne peux plus avoir accès à mon compte Instagram, j’ai l’impression d’être dépossédée.» #instagramdown #facebookdownhttps://t.co/J6Cl6mSGPm
— Libération (@libe) October 6, 2021
Et clairement, l'activité de bon nombre de comptes influents repose sur un seul réseau : Instagram pour les influenceurs, bien sûr, mais aussi Twitch pour les streameurs qui, privés de cette source de revenus, ne monétisent pas leurs tweets ou autres canaux à l'exception, pour certains, de Youtube. Alors que la toute récente grève sur Twitch a montré la fragilité de l'édifice, comment bien assurer sa présence en ligne en tant que marque sans risquer de se retrouver en situation de dépendance à un seul réseau ?
La réponse est dans la question : la diversification des canaux reste la clé.
Qu'il s'agisse de segmenter ses audiences (communication institutionnelle / grand public, panachage par tranche d'âge...), de permettre à divers types de contenus de trouver leur place ou de s'assurer un minimum d'indépendance face à un réseau, toute marque devrait diversifier ses canaux d'intervention.
Du site web aux réseaux sociaux, personne n'est à l'abri d'une attaque, d'une panne, d'une pollution par des audiences non négligeables... Qui peuvent vite compliquer les choses. bien sûr, la pollution reste un faux problème si l'on bénéficie d'une modération efficace ; toutefois, comme on l'a vu, rien ne permet d'affirmer que Whatsapp, Instagram ou Facebook ne seront encore là demain. Et en cas de disparition, comment combler le manque ?
Imaginez une marque qui aurait tout misé sur les stories Twitter ou LinkedIn... Alors qu'elle viennent de disparaître. Pas crédible ?
Très bien : imaginons maintenant une marque qui aurait tout misé sur IGTV... Pour l'instant, il y a peu de chances que cela arrive (au contraire) mais si un réseau venait à s'imposer clairement sur ce secteur, la fonction pourrait tout aussi bien décliner, avant de disparaître.
Ces obsolescences de fonctionnalités, dictées par les coûts de maintenance et la rentabilité, restent monnaie courante dans le monde des réseaux sociaux. RIP les fleets ou, bien avant, le précurseur MSN Messenger...
En clair, en plus de son propre site, qui peut permettre notamment d'héberger de si précieux avis en ligne, disposer de plusieurs réseaux sociaux... Et pas uniquement dans la galaxie Facebook, reste le meilleur moyen de bénéficier, en continu, d'options de communication et de webmarketing variées. Cela prend nécessairement plus de temps mais, avec le bon accompagnement, la valorisation des conversations en ligne et des retours de vos communautés n'en seront que plus payants 😉
On ne pourrait pas vous croire si vous nous disiez que vous ne connaissez Twitch ni d'Adam, ni d'Eve. Attendez, c'est peut être pour ça que vous lisez cet article ! Bon, allez, on vous emmène dans le monde merveilleux de Twitch. Prenez place.
Il n'est pas surprenant d'entendre de plus en plus parler de Twitch ces temps-ci. La plateforme de streaming, populaire chez les jeunes connectés et passionnés de gaming, a vu son utilisation évoluer ces derniers temps. Alors, dans quel intérêt doit-on inclure Twitch dans sa stratégie digitale ? Allez, on vous explique tout !
Twitch, plateforme de streaming officiellement lancée en juin 2011 par Twitch Interactive a connu un vrai décollage après son rachat par Amazon en 2014 pour 970 millions de dollars. Pour les plus anciens, Twitch est à la base issu du site Justin.tv, un site web américain qui proposait un large catalogue de chaînes diffusant du contenu vidéo en direct.
La plateforme de streaming est historiquement connue pour permettre à n’importe quel internaute de diffuser en temps réel sur sa chaîne personnelle sa partie de jeux vidéos, de se filmer en direct pour animer une émission, ou tout simplement pour échanger avec sa communauté, c’est-à-dire avec ses viewers (spectateurs).
Parmi les contenus les plus diffusés, on retrouve des parties de League of Legends, de Fortnite, de Minecraft ou encore Grand Theft Auto V. La catégorie “Discussion” est également une des plus convoitées sur la plateforme, où on peut retrouver les streamers qui discutent en direct avec les personnes regardant leurs viewers.
Le stream est devenu une activité à temps plein pour les streamers qui regroupent beaucoup de personnes sur leurs lives, depuis qu’un système d’abonnement à des chaînes a été mis en place par la plateforme. Ces abonnements, plus communément appelés “subs”, permettent à un viewer de soutenir une ou plusieurs de ses chaînes préférées en payant un abonnement mensuel au prix de 4.99€, 9.99€ ou 24.99€. Les avantages sont multiples : accès à des émoticônes exclusifs propres à chaque chaîne, obtention d’un badge visible dans le chat de la chaîne, possibilité d’échanger avec le streamer si ce dernier décide de limiter les échanges sur le chat aux abonnés de la chaîne, retrait des publicités proposées avant et pendant chaque stream, mais aussi la possibilité d’envoyer un message personnalisé au streamer concerné.
Certains streamers peuvent réunir jusqu’à 25 000 viewers en moyenne sur leurs streams, voire plus. Récemment, on a noté le retour du streamer Sardoche sur League Of Legends, marquant l’histoire de Twitch avec un pic d’audience à plus de 100 000 viewers, et cumulant ainsi plus de 5 millions d’heures vues sur ses streams en un mois.
🏆 Les tops du mois de Juin ! ✊🏿
🥇 Sardoche
🥈 JLTomy
🥉 MinosTV_ pic.twitter.com/mmzZ7Hq9MW— Twitch Stat's 📊 (@Stats_Twitch) July 1, 2020
Mais aujourd'hui, le gaming n'est plus omniprésent sur la plateforme. Des nouveaux usages font leur apparition et de plus en plus d'entités l'incluent dans leur stratégie digitale.
Depuis quelques années déjà, la catégorie dominante reste la diffusion de parties de jeux vidéos et de compétitions esport (compétition de jeux-vidéos à haut niveau). Cependant, la plateforme est dans le viseur d’une nouvelle audience, qui n’a pas vraiment grand chose à voir avec la communauté gaming.
Et oui, quelques politiques ont déjà pris en main Twitch pour s’adresser à une audience plus jeune, même audience qui n’aurait pas forcément le réflexe de s’intéresser à la vie politique d’elle-même.
En France, nous sommes un peu les précurseurs de la politique sur Twitch. Rappelez-vous du “Grand Débathon” le 18 février 2019, un live Twitch organisé par le Youtuber et journaliste Hugo Travers, plus connu sous le nom de Hugo Décrypte. L’objectif était d’organiser un débat en direct, de 9h à 20h (oui, 11 heures de direct) avec comme invités des ministres comme Édouard Philippe, François de Rugy, Jean Michel Blanquer ou Sébastien Lecornu, des Youtubers ainsi que des invités comme des lycéens.
À l’échelle internationale, le monde entier se rappelera du premier live Twitch de Donald Trump, en octobre 2019. L'équipe du Président des États-Unis n'a pas hésité à inclure Twitch dans leur stratégie de communication digitale. Sa chaîne compte aujourd’hui plus de 132 000 abonnés. Une arrivée sur la plateforme qui n’est pas passée inaperçue. Ces enfants sont les principaux animateurs de la chaîne, invitant des personnes à intervenir sur certains sujets bien choisis par l’équipe comme “Catholics for Trump” ou “Black Voices for Trump”. Le Président des États-Unis a également fait son apparition sur sa chaîne lors d’un interview dirigé par son fils, Donald Trump Jr, plus connu sous le nom de Don Trump.
Bien que la chaîne de Donald Trump possède beaucoup d’abonnés, cette dernière ne réunit en moyenne que 148 viewers sur ces dix vidéos, et seuls les émojis sont tolérés dans le chat, impossible de communiquer de manière textuelle… Sans oublier que la chaîne ne cesse de se faire bannir par Twitch.
Récemment, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a choisi Twitch comme nouveau moyen de communiquer avec une audience jeune, déclarant : « Les gens qu’il y a [sur Twitch] m’intéressent et sont en première ligne pour comprendre l’univers numérique ». C’est le 16 juillet 2020 que le leader de la France Insoumise lança sa propre émission “#Twitchons !”, réunissant 50 000 viewers.
En ce moment sur #Twitch pour un nouveau numéro de #Twitchons. Suivez le direct et posez vos questions : https://t.co/3R3Nav2Dbk pic.twitter.com/STTEND9PNW
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 16, 2020
Mais la politique sur Twitch peut mener à des polémiques. Le besoin de modération est donc primordial pour assurer les bons échanges et par exemple empêcher les trolls de polluer le chat d’un direct.
Tout récemment, c’est l’Olympique de Marseille qui a choisi de diffuser le match amical SV Heimstetten - OM sur Twitch. Un pari plutôt réussi qui a permis de rassembler 65 000 supporters cumulés lors des deux matchs. Aujourd’hui, la chaîne possède plus de 70 000 abonnés. Là encore, les bénéfices sont pour toutes les parties :
Twitch a également annoncé une collaboration avec le PSG, le Real Madrid, la Juventus Turin et Arsenal, quatre des plus grands clubs de football en Europe. C’est un gros coup dur pour les chaînes de sport payantes, qui se retrouvent en concurrence directe avec une plateforme gratuite et qui vont forcément devoir répondre à ces changements.
Twitch propose un guide de création d’une équipe de modération et préconise un modérateur pour 200 spectateurs sur une chaîne moyenne et recommande d’utiliser la modération automatique ainsi qu’un modérateur pour 600 viewers pour les grandes chaînes. Pour rappel, la modération automatique permet de modérer des messages grâce à des filtres. Par exemple, on peut régler un filtre pour que tous les messages envoyés sur le chat contenant le mot “raciste” soient automatiquement supprimés. Ces filtres doivent donc être utilisés à bon escient et correctement réglés, puisqu’ils peuvent supprimer beaucoup de messages hors de leur contexte, limitant donc l’expression sur un live. C’est pourquoi une intervention humaine est toujours nécessaire, un robot ne pourra mieux faire qu’un humain. Cela fait partie de nos convictions chez Atchik.
Il existe donc plusieurs solutions de modération sur Twitch.
Notez qu’il est toujours mieux de fixer les règles du chat d’entrée de jeu afin de sensibiliser les spectateurs sur leurs droits en termes d’expression sur un stream. Il est pour cela primordial de créer une charte de modération, comme nous l’avons fait pour notre blog, pour que chacun puisse se référer aux règles de prise de parole sur cet espace.
Les modérateurs sur Twitch ne sont pas uniquement là pour jouer les shérifs dans le chat et accepter ou refuser des messages tout le long d’un live. Au même titre qu’un modérateur sur les réseaux sociaux, le modérateur sur Twitch peut participer à une discussion avec les viewers depuis le chat. On remarquera sa présence grâce à une épée blanche sur fond vert clair située juste avant son nom, badge symbolique d’un modérateur d’une chaîne.
Et oui, le modérateur n’est plus ! Son rôle tend de plus en plus vers l’animateur de communautés grâce à sa capacité à interagir avec des viewers et à modérer les messages qui n’ont pas leur place dans le chat. Mieux qu’un shérif, il est garant de la bienveillance sur un stream.
Le troisième composant du trio gagnant des actions sur Twitch concerne bien entendu la veille. Pour rappel, une stratégie digitale s'accompagne TOUJOURS d'une veille. Oubliez donc tout ce que vous savez sur la veille… puisque tout est différent sur la plateforme de streaming.
Pendant un stream, les viewers ont la possibilité d’en “cliper” une partie, cela signifie qu’ils peuvent en conserver une partie et de le partager sur Facebook, Twitter, Reddit, de partager le lien du clip ou de l’intégrer sur son site.
C’est à ce moment là que la veille intervient, non pas sur Twitch mais… sur les espaces où ces clips peuvent être partagés. Un chargé de veille sur Twitch utilise donc Facebook, Twitter et Reddit pour trouver des contenus intéressants pour sa veille. Il suffit pour cela de rechercher des mots-clés en lien avec le résultat recherché et de filtrer les résultats par vidéos.
Prenons l’exemple de Jean-Luc Mélenchon et de son émission “#Twitchons”. La recherche sur Twitter s’orienterait donc sur une requête contenant le hashtag de l’émission ainsi qu’un opérateur booléen pour filtrer les résultats afin d’obtenir les vidéos uniquement.
C’est ainsi que l'obtient des informations nativement publiées sur Twitch. Cependant, cette méthode permet d’analyser en surface ce qu’il se passe sur Twitch. Pour pouvoir obtenir un maximum d’informations, il ne reste qu’à regarder chaque stream en direct et de “cliper” les éléments qui vous intéressent. Cela peut être utile si votre entreprise a conclu un partenariat avec un streamer, puisque votre marque est directement associée à l’image du streamer.
Mais rassurez-vous, si vous n'êtes pas fan de la veille sur Twitter (ça peut arriver), il existe d'autres méthodes. Vous pouvez tout à fait utiliser le moteur de recherche de la plateforme, qui se situe dans le bandeau supérieur du site. Sinon, si vous souhaitez obtenir des résultats plus poussés et plus pertinents, il suffit d'utiliser la recherche Google. Non non, ce n'est pas une blague ! Les opérateurs booléens fonctionnent aussi pour les recherches Google. Par exemple, si vous souhaitez rechercher un stream traitant du Covid-19, il ne vous reste qu'à taper dans votre barre de recherche la requête : "covid-19 OR coronavirus OR SARS COVID site:twitch.tv". Vous vous retrouvez donc avec des résultats de recherche pointants uniquement vers le site de Twitch.
Aujourd’hui, Twitch fait face aux deux géants Facebook et Youtube, qui s’orientent aussi vers le gaming avec Facebook Gaming et Youtube Gaming. Mixer, l’ancien gros concurrent dirigé par Microsoft et racheté par Facebook il y a peu, ayant fermé ses portes, ce qui permet à Twitch de regagner du terrain en faisant signer des contrats d’exclusivité aux streamers afin de faire de l’ombre à ces nouvelles plateformes. C'était d'ailleurs le cas de Ninja, un célèbre streamer américain avec plus de 15 millions d'abonnés et qui avait signé un contrat d'exclusivité avec Mixer pour une somme totale de 50 millions de dollars. Résultats des courses, Ninja peut aujourd'hui revenir sur Twitch étant donné que Mixer a claqué sa porte.
La force de Twitch réside dans sa forte notoriété auprès des connaisseurs, dans la fidélité des viewers aux streamers qui ne changeront pas de plateforme pour aller sur Facebook ou sur Youtube Gaming, sauf si on leur propose un contrat d’exclusivité plus intéressant, comme ce fut le cas de Ninja. Mais avec une croissance exponentielle du nombre de diffuseurs et le nombre d'heures vues sur la plateforme, on ne s'attend pas à voir Twitch disparaître dans les prochaines années.
En bref, Twitch est LE réseau social sur lequel il faut capitaliser si votre entreprise s’adresse à une audience connectée et jeune. Sa facilité d’utilisation et ses avantages font de la plateforme un eldorado pour toute personne ou entité étant en mesure de proposer du contenu vidéo de qualité et interactif.
Dans le cas où vous êtes déjà sur Twitch, mais que votre force de modération n’est pas au point ou que certaines fonctionnalités vous échappent, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous accompagnions dans la définition de votre stratégie numérique sur Twitch ! 😉 📺
Valentin
Chef de projet - "Présence en ligne"
Dernière mise à jour : juillet 2021
Les professionnels de santé sont souvent anxieux à l’idée de communiquer à travers les réseaux sociaux, le cadre légal dans ce domaine étant particulièrement exigeant. Pour autant, cela peut être un vrai atout pour les professionnels comme pour les patients, à condition de savoir où on met les pieds. Comment se servir de Facebook, Twitter ou LinkedIn lorsque l’on est un médecin, un centre médical ou encore un laboratoire pharmaceutique et surtout, quels peuvent en être les bénéfices ?
Pour répondre à toutes ces questions, nous vous avons concocté une ordonnance récapitulant les 7 prescriptions d’une communication en ligne réussie.
Note du 17/07/2021 : dans ce contexte de course entre vaccins et variants et dans l'expectative d'une nouvelle vague liée à un variant, nous maintenons le contenu ci-dessous et en signalerons les éventuelles modifications au fil de l'évolution de la crise sanitaire.
A peine nous permettons-nous d'ajouter ces liens pour complément d'information. Bonne lecture !
Eh oui, communication ne veut pas dire publicité… La publicité est formellement proscrite et régie par l’article 19 du Code de la santé publique, qui dispose que « la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce ». Bien que le Conseil d’Etat commence à s’interroger sur la validité de cette posture qui n’est pas réellement en adéquation avec la demande du public, cela reste pour l’instant interdit. Il faudra donc bien définir la ligne éditoriale avant de vous lancer, sous peine de surfer sur les limites de la légalité.
Que vous souhaitiez vous adresser à votre patientèle ou à vos confrères, il y a forcément un réseau social adapté. S’il va de soi qu’Instagram implique une communication plus légère pour le domaine médical, Facebook, Twitter ou LinkedIn pourront en revanche se prêter facilement à la diffusion d’informations en matière de santé. Si votre contenu est orienté grand public, il faudra, sans grande surprise, privilégier Facebook qui reste le réseau le plus utilisé avec, en 2019, 2,234 milliards d’utilisateurs actifs par mois. Il permet en plus la création de groupes à accès restreints qui permettront d’aborder certains sujets en toute intimité.
En revanche, si votre communication est plutôt dédiée à des échanges avec d’autres professionnels de votre domaine, c’est LinkedIn qu’il faudra alors investir, soit par des groupes thématiques, soit via une communication institutionnelle à travers votre profil.
Enfin, il existe de nombreux espaces d’échanges plus spécialisés du type Esanum, MedPics, Réseau Pro Santé ou encore Univadis, qui permettent la mise en relation des professionnels de santé via des outils de messagerie, mais permettent aussi la consultation de vos pairs sur des situations générales ou particulières, la participation à des enquêtes ou à des forums spécialisés.
Si vous avez été ou êtes atteint de soucis de santé, vous savez alors qu’il est indispensable de pouvoir en parler, en public comme en privé ; et si votre interlocuteur est atteint du même trouble, alors c’est encore mieux puisqu’il aura conscience de ce que vous êtes en train de traverser. De plus, ces conversations deviendront une mine d’or pour les professionnels qui pourront en extraire des retours d’expérience autour de divers traitements, ces données pourront faire l'objet d'études afin d'optimiser les offres sur certains médicaments, traitements ou produits.
A l’heure actuelle, lorsque des personnalités lambda ne s'accaparent pas la parole sur les sujets des vaccins, des variants ou de la protection face aux ondes, ce sont des sites « médicaux » type Doctissimo qui sont les lieux d’échanges privilégiés, espaces qui regorgent de fake news et autres informations anxiogènes. Alors quoi de mieux qu’un espace – évidemment modéré – sur lequel pouvoir témoigner et échanger en étant sûrs d’y trouver des informations fiables ?
Il s’agit, là encore, d’un domaine très réglementé dont il faut prendre les mesures avant de se lancer dans une communication à travers les réseaux sociaux.
Mais avant tout, petite définition de ce qu’est la pharmacovigilance pour les néophytes : cela concerne la surveillance et la prévention des risques d’effets indésirables liés à un médicament, voire de son inefficacité.
La législation en la matière ne cesse d’évoluer, la gestion du risque face aux évolutions technologiques devant être anticipée. En effet, des patients peuvent venir faire état d‘un cas de pharmacovigilance sur l’un de vos espaces sociaux, il sera donc important d’avoir mis en place un plan de gestion de ces cas en amont.
Dans le cas des professionnels de santé et notamment des laboratoires pharmaceutiques et CHU, il existe un réel enjeu de présence en ligne puisque la confiance vis-à-vis des patients est essentielle. Si l’on peut croire qu’occuper les réseaux sociaux risque au contraire d’ouvrir la porte à toute sorte d’attaques et de rumeurs en tout genre, c’est en fait tout le contraire si l’on en fait bon usage. En effet, votre absence des réseaux n’évitera pas que des mauvais avis circulent à votre encontre, votre présence vous permettra en revanche de maitriser ces avis, de les centraliser et surtout de pouvoir y répondre ! On ne le répètera jamais assez, un mauvais avis peut être un vrai atout s’il est traité de la bonne manière.
Vous l’aurez compris, il y a beaucoup de bénéfices à tirer d’une présence en ligne propre et maitrisée, mais cela demande une réelle expertise tant en termes légaux que réputationnels. Il faudra donc bien définir en amont le but de la page/l’espace, sa charte ainsi qu’une modération – très – régulière. Si vous vous sentez dépassé, on ne saurait que trop vous conseiller de faire appel à des spécialistes qui pourront vous guider et vous accompagner dans la gestion de ces espaces, nécessaires mais qui pont besoin d’être soignés.
Depuis 2013, Atchik a etoffé son implication dans le secteur de la santé par des prestations multiples :
Pour divers acteurs du secteur :
La Mêlée Numérique 2018 s’est penchée, le temps d’un atelier animé par Marie Ville et Emma Zahn de l'agence 636, sur les spécificités du B2B en matière de communication en ligne. Que ce soit pour apprendre, pour échanger ou se situer sur le socialmedia, Atchik ne pouvait pas manquer ça ! Petit résumé de notre vision des choses.
Si la porte d’entrée des entreprises a clairement été la mise en avant des marques auprès des consommateurs dans les premières années dorées des réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, les solutions sont aujourd’hui extrêmement diverses. Stratégies, lignes éditoriales, répartition des efforts en fonction des médias sociaux investis, les possibilités sont presque infinies. Mais au-delà du consommateur final ou de l’individu, les groupes, les personnes morales peuvent se parler entre elles. Mieux : les personnes physiques représentent elles-mêmes une entreprise. Elles jouent un rôle d'ambassadeur ou peuvent puiser des idées pour leur organisation sur le web social. Comment en tirer le meilleur parti ?
Si l’atelier a passé en revue les grandes lignes de l’élaboration d’une stratégie, elle a également rappelé, et même remis au centre, le besoin d’implication des collaborateurs pour promouvoir leur propre entité. Les personnes qui composent l’entreprise sont ainsi, moyennant formation ou mise à niveau sur les réseaux sociaux, un puissant levier de notoriété et de communication vertueuse.
Le recrutement et la stratégie de marque employeur constitue également une vraie force : pour recruter, d’abord, mais aussi pour soigner la réputation du groupe et de l’entreprise. Et ce qui se passe ici constitue selon nous le véritable enseignement, en filigrane, de l’atelier : si l’intervention B to C peut parfois, notamment pour les médias, retomber dans des travers de communication à sens unique, le B to B scénarise bien davantage l’aspect social qui, forcément, remet les échanges au centre du jeu.
Par la nature même des espaces investis, Twitter et LinkedIn en tête, la hiérarchie qui pouvait exister entre la marque et le consommateur en B to C n’a plus lieu d’être : elle serait même contre-productive. On a donc là un véritable besoin social et conversationnel dans la prise de parole en ligne.
Quel meilleur indice, d’ailleurs, que de constater que l’atelier était résolument orienté grand public alors même que l’on aurait pu attendre un événement socialmedia dédié aux professionnels ? Dans la formulation des problématiques comme dans le déroulement, il nous a paru clair que l’enjeu était aujourd’hui dans la diversification et dans la diffusion. Cela rejoint notre vision du secteur, qui met au centre le contenu social, celui issu des témoignages authentiques : commentaires d’internautes, interventions de collaborateurs, dialogues entre entités… Cette communication authentique valorise l’ensemble des parties prenantes et permet d’instaurer un cycle de communication vertueuse. En termes de reconnaissance d’ambassadeurs, voire de prescripteurs, mais aussi de notoriété dans un secteur donné et d’enrichissement par les réseaux sociaux, la recette semble inimitable.
Nous y croyions dur comme fer avant… Et cet atelier, dans sa présentation comme dans son contenu, a largement permis de conforter une vision socialmedia que nous n’avons de cesse de partager. Pourquoi pas avec vous ? 😉
Lorsqu'il s'agit d'évoquer l'intérêt de la modération sur les pages Facebook et de leur monétisation, certains acteurs du web avancent à la fois son caractère "indispensable" et sa "faible valeur ajoutée". Un peu bancal, non ? Peut-être, justement, parce que ces termes génériques ne correspondent pas à la réalité de ce terrain. Admettons que vous disposiez d'objets de grande valeur : peut-on dire que le coffre-fort qui les abrite est à "faible valeur ajoutée" ? Il s'agirait bien plus d'un moyen de conservation, d'une forme de "valeur non soustraite". dans notre cas, c'est identique : le travail du CM d’une page Facebook va conserver toute sa valeur grâce à la modération. Explications.
Il y a quelques temps, une étude répondait à une question mythique : combien vaut un fan Facebook ? 174,17 dollars, tel était le résultat de ce calcul qui donne une moyenne et, donc, ne correspond finalement à aucune réalité. Dans le cas d'une page mal entretenue, ce fan ne vaut même plus grand-chose. Et tous les modérateurs le savent, les utilisateurs qui "aiment" votre page ne sont pas tous pour autant des fans. Sinon, nul besoin de modération, CQFD. Bref, la valeur moyenne d'un "fan" est avant tout inhérente à l'environnement d'une page, qui repose tant sur le travail de réponse du gestionnaire de communauté que sur celui de cadrage du modérateur.
L'ambiance, en effet, dépend de la présentation : si tout est en désordre, le nouveau-venu comprendra que la règle en vigueur est ce même désordre. Si l'ambiance est bon enfant, il y a de bonnes chances que celle-ci se communique aux derniers fans arrivés. Et la modération, qui permet de ne pas laisser les messages à caractère illicites ou hors-charte, joue ce rôle essentiel de régulation. Mieux : elle facilite le travail des Community Managers en assurant une veille permanente. Lorsqu'un fan formule une demande, une critique ou une suggestion, le modérateur est à même d'en informer le CM qui pourra répondre plus vite et plus efficacement. Dans certains cas, le modérateur peut même répondre aux questions les plus élémentaires, facilitant ainsi le travail de fond des gestionnaires de communautés.
Même si le CM est un être exceptionnel (bises à tous), il a tout de même besoin de se reposer. Comme tout le monde. Et lorsque vient le week-end, il est agréable de savoir qu'une équipe de modération assure la veille sur la page et envoie un retour d'activité en fin de journée avec l'ensemble des éléments utiles. En cas d'urgence, un coup de téléphone permet d'alerter au plus vite pour ne rien laisser passer... Toutefois, en temps normal, le CM peut profiter de deux vraies nuits de sommeil... ou de fête intensive, selon les tempéraments. En clair, bénéficier d'un vrai week-end.
Allez, disons-le plus clairement : sans un minimum de modération, une grosse page Facebook court à sa perte. Après un an d'efforts pour se refaire une image, parfois dans la douleur, Findus n'a manifestement pas pris conscience de l'impact des commentaires sur une page Facebook... Et forcément, l'ensemble donne au mieux de quoi rire, au pire une véritable impression de négligé :
Note : le post était encore visible en l'état dans la matinée du 25 juin.
Ne croyez pas que l'activité bienfaisante d'une organisation met sa page à l'abri d'une bourrasque de commentaires. Une exposition médiatique délicate, et votre page Facebook peut voler en éclats. Celle d'Action Contre la Faim, alors que Valérie Trierweiler accomplissait sa dernière action de "première dame", en a fait l'expérience :
En revanche, certains CM, bien conscients des enjeux de la modération, trouvent le temps de faire des miracles dans leur relation à la communauté. C'est le cas des bien-connus CM Facebook de Bouygues ou de la SNCF. D'autres, comme chez Audi France, pourraient réellement faire des merveilles en faisant un peu le ménage sur leur page, ne serait-ce qu'au niveau des spams. Quoi qu'il en soit, pour terminer sur une métaphore jardinière, un community management a besoin d'un terrain riche, aéré et bien entretenu pour donner des fruits. Et ce jardinage-là, sur un terrain exigeant et vivant comme Facebook, c'est la modération.