Peut-on vraiment identifier des tendances ou, mieux encore, les concevoir à partir de l'écoute des conversations en ligne ? La réponse est oui. Des commentaires laissés sur les comptes sociaux des entreprises aux manifestations spontanées, des comparatifs entre marques aux stories moqueuses ou aux nouvelles attentes des consommateurs, toute la matière est là. Découvrez une piste purement issue du travail de veille sectorielle de nos équipes.
 

Comment détecter les tendances de demain dans l'agroalimentaire ?

Par l'écoute des médias sociaux, et notamment par l'analyse des commentaires laissés par les internautes. Qu'ils soient laissés sur vos comptes sociaux ou en-dehors, ils révéleront de précieux retours d'expérience et les plaintes les plus récurrentes mais aussi de vraies idées ou, encore, les tendances émergentes de consommation et les changements d'habitudes.
 
Et si cela vaut pour tous les secteurs, c'est notamment valable dans l'agroalimentaire, où les enjeux sont aussi forts que variés. Pour illustrer le propos, nous revenons cette semaine sur l'intérêt du "vrac" pour les boissons végétales, identifié ces dernières semaines... Et qui donne une piste purement issue du travail de veille sectorielle de nos équipes.
 

Quelques constats de veille stratégique

Quelques tours de veille stratégique permettent de consolider quelques notions avant d'étudier de plus près les signaux faibles. Ainsi, le vrac symbolise à lui seul :
 

🥜 le zéro gaspillage
🥜 la lutte contre le suremballage
🥜 une consommation plus éthique, scénarisée en magasin.
 

Les boissons végétales, bio ou non, sont de plus en plus plébiscitées mais se confrontent quant à elles à deux reproches récurrents :

 
🥛La quantité d'eau Vs produit (sic)
🥛L'emballage.
 

En recoupant les données, en étudiant les réactions dans les commentaires et les interactions, la mise en relief des informations permet à nos équipes de veille de faire ressortir des enseignements précieux comme, ici, l'émergence d'opportunités autour des boissons "en vrac".
 

D'Instagram à Reddit en passant par Twitter, TikTok et Facebook, consommateurs, influenceurs et producteurs délivrent, chacun à leur manière, une foule de messages... D'une valeur inestimable !
 

Et si, d'ici un an, vous voyez fleurir ce genre de solutions... C'est que certaines entreprises auront saisi la balle au bond 😉

 

Qu'on le veuille ou non, LinkedIn est devenu incontournable. Ce "cher réseau" a pris une place de premier plan dans bon nombre de vies professionnelles, de la phase de recrutement à la prospection commerciale en passant par la distillation d'annonces stratégiques d'entreprises. Et loin des posts parfois éventés ou (très) consensuels, une multitude d'informations de valeur se révèle dans les publications de profils ou de pages... Mais aussi dans les commentaires. Or, comment en tirer parti alors qu'aucun outil, aujourd'hui, ne permet efficacement de le faire ? On vous partage quelques pistes.

LinkedIn, ses posts d'appel à l'aide, ses histoires plus ou moins vraies à la moralité relative... Mais aussi ses actualités de pointe, ses prises de position novatrices, ses informations stratégiques : toute la richesse du réseau se retrouve dans ces diverses couches, reliées par le fil bien identifié de la posture professionnelle.

Exploiter ces données pour affiner son ciblage, accélérer son activité commerciale ou renforcer son e-réputation font partie du quotidien, en BtoB notamment. Et pourtant, aucun grand outil de veille des réseaux sociaux n'intègre réellement cette plateforme. LinkedIn passe ainsi totalement à travers les mailles du social listening. Pourquoi ? Et comment s'organiser en conséquence ?

 

S'abonner, le premier réflexe de veille

Comme sur Facebook ou tout autre réseau de manière historique, la première démarche de veille consiste, pour recevoir les contenus, à s'abonner. Cela peut être à une page, un profil, un groupe ou un mot-dièse... Mais à la longue, le contenu sélectionné permettra de récupérer les informations pertinentes. A condition, toutefois, de filtrer par "récent" plutôt que par "pertinence", pour contourner le biais de l'algorithme et vous laisser le loisir de trier vous-mêmes 😉

Linkedin veille strategique exemple classement par "récent" plutôt que par "pertinent"

 

Utiliser les requêtes booléennes

Même si une recherche récurrente va vous pousser à garder dans un coin vos requêtes, le moteur de recherche de LinkedIn permet tout de même de trouver du contenu, des liens, des profils... Selon vos besoins. Les requêtes boléennes vont ici se révéler très précieuses pour aller à l'essentiel dans votre veille sur LinkedIn.

Il va sans dire qu'un chargé de veille rompu à ces recherches ira certainement plus vite et plus loin mais avec les bons filtrages et les bons classements, on peut rapidement trouver satisfaction. Nous vous recommandons, toutefois, de faire appel à une équipe de spécialistes pour affiner les requêtes puis agréger, interpréter et restituer ces données. Et cela vaut pour une veille stratégique, avec écoute du secteur, comme pour une veille e-réputation. Car oui, LinkedIn pèse désormais énormément tant dans la prospective et l'intelligence économique que dans la veille e-réputation, tous secteurs confondus.

 

Utiliser les fonctionnalités de veille à disposition (sur LinkedIn et ailleurs)

Peut-être l'aviez-vous oublié... Mais LinkedIn offre son propre système de marque-pages :

Système de marque-page Linkedin, disponible avec le bouton "enregistrer"

D'autres systèmes de conservation des informations existent, du marque-page du navigateur à Evernote ou Pocket en passant par Google Docs ou tout autre lieu pour garder des URL.

Bon, bien sûr, ce n'est pas exactement cela qui vous permettra de dégager des statistiques ou une analyse fine de l'ensemble mais c'est déjà précieux... Et pour unifier ces métriques, justement, vous pouvez par exemple opter pour l'intégration de vos contenus LinkedIn dans l'outil de veille Sindup, grâce à l'extension Sindup pour navigateur ! Avis aux utilisateurs 🙂

 

Le scraping, l'alpha et l'omerta de la veille LinkedIn

Impossible, la veille sur LinkedIn ? Non, bien entendu. Commercialisable ? Ça, c'est une autre histoire. Morale ? Là encore, c'est un autre sujet.

Pour résumer, bien que LinkedIn conserve jalousement ses données, exigeant une connexion pour révéler l'intégralité d'un contenu même public sur sa plateforme, différentes manières de récupérer le texte et les divers médias présents sur une url donnée, d'un post à un profil en passant par un fil, existent. Cela s'appelle, en bon français bien sûr, le scraping.

Moyennant quelques lignes de code et un petit développement, on peut rapidement agréger de la donnée de manière artisanale, quitte à avoir un peu de travail de nettoyage après. Quelques outils comme Visualping, petite extension très pratique de surveillance d'évolution du contenu d'une page donnée, peuvent ainsi connaître un léger détournement de leur usage à ces fins.

capture d'écran de Visualping, outil de détection de changements utile pour une veille LinkedIn

C'est bien beau tout cela, me direz-vous, mais peut-on vraiment le faire impunément ?

En théorie, tout dépend de l'utilisation des données, le respect du RGPD s'imposant pour ce qui nous concerne. Cela complique un peu la tâche et le cadre juridique, bien entendu. Toutefois, une décision de justice très suivie pourrait changer la donne : aux Etats-Unis, la firme hiQ a remporté deux batailles face à LinkedIn après récupération d'informations publiques sur la plateforme, renvoyant l'affaire jusqu'à la Cour Suprême. Frédéric Martinet (Actulligence) évoquait justement l'information lors du salon i-Expo, à l'occasion d'une conférence commune animée par FLA Consultants.

 

Concrètement, qu'est-ce que cela pourrait changer ?

D'abord, LinkedIn n'étant pas propriétaire des contenus publiés par ses utilisateurs, aucune défense d'intérêts ne saurait s'appliquer en l'état. Mais surtout, la volonté de rendre une information "publique" et "accessible au plus grand nombre" par les utilisateurs implique une visibilité maximale, à l'inverse d'une restriction d'accès.

A la lumière de ces évolutions judiciaires (et juridiques), il se pourrait donc que la veille sur LinkedIn se voie, dans un avenir proche, facilitée par quelques outils ayant pris bonne note d'un jugement validant de telles pratiques. Pour l'heure, les spécialistes de la veille gardent à votre service leur savoir-faire et leurs techniques pour répondre au mieux à vos besoins de veille sur LinkedIn. Mais croyez-nous, tout le monde attend de bénéficier d'une solution technique plus stable, qui permettra de gagner un temps précieux pour l'analyse et la mise en valeur de la richesse des données.

 

A suivre de très près donc : à vous de paramétrer une veille... Sur la veille LinkedIn !

Steve

Bouton renvoyant vers la page LinkedIn d'Atchik


Avec l'avènement de Tik Tok, l'ascension de Byte et la férocité moyennement loyale d'Instagram, nombreux sont ceux qui ne donneraient pas cher de la peau de Snapchat, devenu un "vieux jeune" parmi les réseaux sociaux. Ont-ils raison ? Si l'on se pose la question, vous vous doutez bien que ce n'est pas si simple 😉

Petit tour d'horizon des surprises de Snap du moment et à venir.

 

snapchat futur appli mini veille atchik

C'est vrai : nous, les premiers, regardons beaucoup plus ce qui se passe sur Byte, Twitch ou Tik Tok en ce moment que sur Snap... Mais notre veille secteur hebdomadaire regorge de signes qui ne trompent pas et, parmi ceux-ci, l'actualité en hausse de Snapchat qui, peut-être moins exposé que ses concurrents, n'en oublie pas moins d'innover.

En clair, on n'avait presque rien eu à se mettre sous la dent depuis l'annonce du lancement des dynamic product ads, publicités intégrées ayant pour but de prolonger l'expérience e-commerce. Mais déjà, dans ce projet, on sentait un revirement inattendu : pour une fois, Snapchat allait copier sur Instagram... Et non l'inverse, comme l'a si bien documenté Snap lui-même à travers le bien nommé "project Voldemort". Mieux : en testant le balayage vertical, l'application envoie un petit "même pas peur" à... Tik Tok.

 

En pleine crise sanitaire, Snapchat se prépare une deuxième jeunesse

En lançant la version bêta de Brand Profiles, Snapchat repart de l'avant et propose de créer une sorte de page de profil pour les marques, fonctionnalité inspirée des profils publics actuels de l'application. Malin et, là encore, légèrement inspiré de Facebook au lancement de ses "pages"... Sauf que l'on attendait pas Snapchat sur ce point et que le message adressé aux annonceurs, au premier rang desquels Dior, qui a testé la fonctionnalité, paraît très clair : "restez chez nous, vous y serez comme chez vous".

(N'hésitez pas à cliquer sur l'image ci-dessous pour avoir toute l'histoire).

brand profile Dior sur Snapchat, format webmarketing en bêta - veille secteur Atchik

Et forcément, après un premier semestre en demi-teinte économiquement parlant, du moins aux yeux des actionnaires, il était nécessaire pour Snapchat de donner à se projeter vers l'avenir. En d'autres termes, se projeter vers la rentabilité, cette épée de Damoclès si familière aux réseaux sociaux et longtemps restée au-dessus de Twitter. D'où l'annonce des "Snapchat Minis", avec l'objectif annoncé de devenir une "super-application" à l'instar de WeChat, très polyvalent et surtout populaire en Asie.

 

Avec "Mini", Snapchat fait le maximum

Dès lors, le changement de braquet opéré cette semaine n'est pas si étonnant. Copié jusqu'au ridicule par Instagram, distancé dans le côté "nouvelle appli qui cartonne" par Byte et Tik Tok, Snap.inc devait se réinventer... La deuxième jeunesse, si enviable, apparaissait surtout comme le seul moyen de rester en vie. Et si le réseau social tout jaune devenait un couteau suisse, une véritable plateforme sociale pratique ? Alors que Facebook envisageait de "remplacer Internet" en faisant en sorte que ses utilisateurs n'aient jamais à sortir du site ou de l'appli, Snapchat s'imagine déjà en compagnon idéal, en ami vers lequel tout le monde revient en cas de coup dur ou pour profiter de ses différentes fonctionnalités.

C'est ainsi qu'après Here For You en mars pour soutenir moralement ses utilisateurs, Snapchat lance quatre applications Mini comme annoncé en juin dans une relative discrétion. Et l'enjeu pratique ressort très clairement ! Au menu :

  • Headspace : une expérience de... Méditation (ah oui oui, on est loin des filtres chat) ;
  • Let's Do It : une aide à la décision de groupe ;
  • Flashcards : des cartes-mémoire classées par thème, soit un outil de révision fun et pratique ;
  • Prediction Master : des paris sportifs ? Des prédictions à faire connaître au monde ? C'est par ici que ça se passe.

On l'a clairement compris, Snapchat ne tient plus à rester l'appli rigolote remplie de filtres peu essentiels et de complexes potentiels. S'il s'agissait du deuxième album d'un groupe, on aurait parlé à coup sûr de "l'album de la maturité". Gageons que ces fonctionnalités de l'âge adulte ne stopperont pas pour autant la croissance de Snapchat et qu'il faudra continuer à compter avec lui dans le petit royaume du social media... Où Facebook reste roi.

Bonus : organiser sa veille sur Snapchat

Parce qu'on ne pouvait pas vous laisser partir sans rien, voici quelques pistes permettant de s'y retrouver un peu sur Snapchat et de suivre des tendances, un sujet, des personnalités... Et d'en tirer quelques données exploitables.

Bien sûr, utiliser l'application mobile et suivre des comptes constitue le premier niveau de veille, quasi-essentiel. Discover laisse la place - comme son nom l'indique, hein - à de belles découvertes et, surtout, à un suivi plus resserré des parutions médias sur la plateforme.

Mais là où la version bureau devient intéressante, c'est pour avoir une idée de l'activité :

  1. Des profils publics
  2. Par géolocalisation

 

C'est tout simple : story.snapchat.com affiche les stories publiques durant un mois. Pour accéder au contenu suivi, il suffit de faire une recherche sur cette page et de trouver le bon profil ou la localisation souhaitée ! Une fonctionnalité particulièrement intéressante pour les offices de tourisme, par exemple, surtout en cette période estivale.

Et pour aller plus loin : qui dit page publique sans identifiants de connexion dit traçage des modifications apportées à cette page grâce à des outils de veille adaptés. Selon votre préférence, vous pourrez utiliser ChangeTower, Visualping ou WebSite Watcher selon des modalités que nous avons déjà évoquées pour la veille sur Tik Tok et qui vous permettront, de la même façon, de parvenir à obtenir des statistiques, des graphiques etc.

On le sait, la veille Snapchat est une sorte de Graal du social listening que personne n'a jamais atteint... Bon, ce n'est pas le Graal mais c'est déjà un joli vase ancien que nous partageons là avec vous 😅

Steve

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