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On connaît le classement des personnalités préférées des Français ; on a appris à connaître celui des célébrités les plus détestées par nos concitoyens... Mais a-t-on idée du déchaînement qui a lieu dans les commentaires en ligne à la simple évocation de certains noms ? Si vous êtes un fidèle de ce blog ou que vous pratiquez couramment le web social, sans doute que oui... Dans tous les cas, ce classement des cibles préférées dans les commentaires des sites de presse, les forums et les réseaux sociaux pourrait vous surprendre !
Si certains personnages publics peuvent s'avérer extrêmement clivants, se retrouvant ainsi parmi les personnalités préférées comme parmi les plus honnies, on notera toutefois que l'origine, le parcours et les préjugés sur certains hommes ou femmes comptent davantage dans le désamour que dans l'affection. Certaines combinaisons, comme "origine étrangère + football" ou "femme + engagement politique", par exemple, en disent long sur l'origine de ces messages outranciers. Déferlement de haine pour ce que les gens représentent plutôt que pour ce qu'ils sont ? C'est souvent ce que nous constatons. Entre intolérance réelle et défouloir occasionnel, voici votre baromètre des personnalités qui feraient mieux de ne pas trop s'attarder au bas des articles les concernant 🙂
Il est homme politique, ex-président d'un parti (l'UMP), juif et cité dans l'affaire Bygmalion. N'en jetez plus, il y a là de quoi alimenter des commentaires sales à en rompre le stock national de barils de lessive.
Le pire, c'est peut-être que Jean-François Copé était déjà en très mauvaise posture avant même l'affaire Bygmalion, guerre interne à l'UMP oblige.
Qu'y a-t-il dans son parcours personnel qui pourrait énerver, au-delà de ses paroles ? On pourrait voir son blason ainsi : "De gueule aussi grande que belle, à l'inscription d'or fils de à dextre du chef et bobo à senestre", par exemple. En clair, rien ne lui sera pardonné, surtout depuis sa prise de position franche contre Dieudonné, lancement officiel de l'open-bar de brochettes de mots se terminant en "o" : gogo-bobo-gaucho-intello-socialo et, pourquoi pas, Guy Bedo (après tout, l'orthographe des commentaires en ligne permet une grande liberté).
Là, forcément, on retrouve une valeur sûre. Ex SOS-Racisme, racines antillaises - mais sa couleur de peau peut amener les internautes à dire absolument n'importe quoi sur ses origines -, ancien Secrétaire général du PS et, il est vrai, amateur de boulettes à la sauce médiatique, Harlem Désir est une cible idéale, disposant qui plus est d'un historique avec la Justice. Et si ses apparitions se font désormais rares, gageons que la moindre résurgence de son nom dans un article saura faire rejaillir le torrent de noms d'oiseaux qui lui a certainement vrillé les oreilles par le passé.
Une vraie star de la haine sur Internet est en train de naître. En proie il y a peu à un déferlement de propos racistes, islamophobes, misogynes, anti-PS et... Bêtes, tout simplement, notre nouvelle ministre de l'Education a essuyé dans un même temps les critiques sur son origine, sur la théorie du Genre (encore...) ou sur son incapacité. La pression médiatique semble aujourd'hui retombée mais, à chaque fois qu'un article concerne NVB, nos modérateurs se préparent au pire.
Footballeur, musulman, d'origine algérienne, amateur de voitures de sport et muet pendant l'hymne national d'avant-match : une combinaison fatale. Karim Benzema représente tout ce qui insupporte les haineux habituels, les commentateurs les plus intolérants mais, aussi, une bonne partie des amateurs de foot qui lui reprochent son manque d'efficacité. Et si Franck Ribéry ou Samir Nasri auraient aussi pu figurer dans ce classement pour des raisons similaires, leur prise de distance avec l'Equipe de France devrait leur assurer une paix relative.
Forcément, l'ex-président continue à défrayer la chronique et à alimenter le ressentiment de tous ses détracteurs historiques. Depuis son retour au premier plan, les critiques n'ont cessé de pleuvoir, à sa gauche comme à sa droite. Symbole tour à tour de l'atlantisme, de la langue de bois, des "magouilles", de "l'UMPS" ou du "bling-bling", Nicolas Sarkozy peut compter sur quelques commentaires élogieux de ses plus fervents soutiens pour briser la monotonie des insultes en lignes, allant de "Paul Bismuth" au "Karcher" en passant par toutes les références à sa taille.
On n'imagine pas des rancœurs aussi tenaces, et pourtant... Patrick Bruel souffre de son engagement de longue durée, de la même façon que Laurent Fabius continue à déclencher le réflexe pavolvien "Fabius = sang contaminé" chez de nombreux internautes. ici, on est plutôt sur un registre "Bruel = Maurice Benguigui" qui ne laisse aucune place ni au débat, ni à l'opinion personnelle des détracteurs, tous passés en mode automatique. Cet adversaire historique de Jean-Marie le Pen, aux idées politiques affirmées, pâtit de ces prises de position dans les posts et commentaires de nombreux réactionnaires, trolls et autres extrémistes... Tout ceci cumulé au droit fondamental de ne pas apprécier ses films ou ses chansons.
Moi-je, moi-président, Fanfan la teinture, Guimauve le Conquérant, le mou, Flanby, le Don Juan en Scooter, le Capitaine de pédalo, le président normal, moi-je normal, le président par défaut, monsieur 12%, moi-nul... N'en jetez plus. Difficile de trouver un commentaire sans sobriquet à se mettre sous la dent - sans vouloir, comme tant d'internautes, évoquer les "sans-dents" - lorsque l'on modère un article évoquant l'actuel président et, honnêtement, c'est un peu fatigant. La règle d'or sur de nombreux services est : "on peut critiquer les idées, mais pas les personnes" : foi de modérateur, c'est pas gagné.
De l'ambivalence des opinions... Jadis personnalité préférée des Français, Yannick Noah a aujourd'hui du mal à remplir les salles, de son propre aveu. Il faut dire qu'il cristallise les sentiments négatifs de nombreux commentateurs aigris : clairement à gauche, soutien de François Hollande, l'ancien sportif a également connu des démêlés fiscaux et tient à sa liberté de parole. Difficilement acceptable pour beaucoup, auxquels s'ajoutent tous ceux qui lui reprochent jusqu'à sa couleur de peau. Vous avez bien lu : on est en 2014 mais il en est, parmi les défenseurs des valeurs françaises, qui s'obstinent toujours à cracher à la fois sur la liberté, l'égalité et la fraternité.
Championne toutes catégories, Christiane Taubira n'avait aucune chance de finir à une autre place de ce classement, tant elle représente ce que la réacosphère et les myriades de trolls recherchent avidement dans leur "quête du grave". Femme, noire, Garde des Sceaux, égérie du Mariage pour Tous, Guyanaise et... Lettrée, contrairement à tous les génies de la géographie l'exhortant chaque jour à "retourner sur son île" (ne riez pas, c'est du vécu). Victime de son histoire (sa jeunesse indépendantiste) comme de la rumeur (la calomnie qui affirme que son fils est en prison), notre pauvre ministre déguste. Chaque faits divers se voit affublé des mêmes remarques ("tata Taubira va encore protéger les criminels", en substance), chacune de ses interventions charrie son lot de commentaires racistes, à coups de bananes et de noix de coco. Qu'est-ce qu'on avait dit déjà sur la critique des idées et des personnes ? Pour le modérateur, les articles la citant font clairement partie des terrains les plus glissants.
D'autres personnalités auraient pu figurer dans ce classement, de Laurent Fabius à Manuel Valls en passant par Dieudonné et Nabilla ; il s'agit ici de l'échantillon que nous retrouvons en modération sur les espaces généralistes surveillés par nos services. Et si l'ensemble paraît fortement plombé par les commentaires sexistes, racistes ou xénophobes, c'est bien parce que ce sont eux qui contribuent à façonner ce classement... Et qui, chaque jour, justifient l'indispensable travail de modération des commentaires de presse en proie aux trolls et autres manifestations d'intolérance.
Chez Atchik Services, nos activités impliquent plusieurs domaines de compétences. Et quel que soit le nôtre, nous avons tous affaire à d'éternels clichés ou phrases répétées en boucle ; il nous arrive de rencontrer des situations vécues comme énervantes, voire exaspérantes. C'est de cette somme d'expériences qu'est née cette série d'articles contenant les 10 phrases qui énervent un corps de métier. Aujourd'hui, notre développeuse Aurélie, se penche sur le cas des développeurs/programmeurs/informaticiens !
Cette phrase est ma préférée. Je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai entendue.
Plus vous donnez des informations à votre équipe technique et plus elle pourra reproduire puis résoudre le problème rencontré.
Cette phrase peut être également formulée de cette manière : Tu veux pas commencer à coder en attendant que je fasse les specs (spécifications qui n'arriveront jamais bien entendu) ?
Cette phrase peut également être formulée de cette manière : T'es sûre pour les six heures sur cette tâche ? Je trouve que ça fait trop, t'es sûre que t'as pas exagéré ?
Le chiffrage est un exercice compliqué car il faut essayer de penser à tous les cas, penser aux éventuels problèmes qui pourraient survenir et tout cela sans sur-évaluer la tâche, la fonctionnalité ou bien le projet. Si vous voulez faire un geste au client, c'est votre droit mais essayez de ne pas remettre en cause le chiffrage de vos équipes techniques :-).
Sans connaître la complexité de l'environnement, de la plateforme, du langage ou bien du framework, c'est peut être plus facile à dire qu'à faire.
Cette phrase est valable également pour les graphistes.
S'il y a une règle d'or que les développeurs veulent respecter c'est celle là : JAMAIS de mise en production un vendredi ! Vous connaissez la loi de Murphy ? Alors dites-vous qu'elle a l'habitude de survenir principalement dans deux situations : lors d'une démonstration et lors d'une mise en ligne un vendredi.
Il est prouvé qu'impliquer l'équipe de développement au début du projet est très bénéfique pour ce dernier. il permet un gain de temps et une meilleure communication dans l'équipe.
Fonctionne aussi avec les téléphones, tablettes, imprimantes, claviers, souris, écrans, e-mails...
Ah oui j'oubliais, si Facebook ou Twitter ne fonctionnent plus temporairement, ce n'est pas la faute du développeur et, à moins qu'il ait le numéro de téléphone de Mark, le problème prendra un peu de temps à être résolu et les sites refonctionneront bien tôt ou tard ^^.
Cette phrase peut également être reformulée comme ceci : Ah ouais t'as trouvé le bug ? J'informe le client que c'est corrigé alors !
Entre le moment ou l'on peut reproduire un bug, trouver un correctif, packager le projet, le déployer sur la pré-production, le tester puis déployer enfin ce fameux correctif en production, il se passe généralement un peu plus de 30 secondes ;-).
Le temps peut paraître long mais toutes ces procédures sont mises en place afin de garantir une bonne stabilité de la plateforme et d'éviter, par exemple, les régressions.
Cette question est très "casse-gueule" car, bien évidemment, le client ne voudra pas le même site ou la même application à l'identique ; il faudra donc prendre le temps de poser les bonnes questions et de marger car il y aura des modifications à réaliser dans tous les cas.
- Je veux un Google mieux que Google !
- Quoi tu pars déjà ?
- Si on est agile on doit pouvoir se passer de process.
Malgré toutes ces phrases entendues, chez Atchik Services les développeurs ne sont pas énervés. Cet article constitue une occasion de mettre en avant le fait que l'équipe de développement n'a jamais entendu autant de "merci" de la part des modérateurs, superviseurs, community managers...
Cela fait partie de notre travail de concevoir des outils leur permettant d'effectuer correctement leur travail, de leur faire gagner un temps précieux et d'essayer d'améliorer un petit peu leur quotidien ; et lorsque l'on entend un simple "merci", nous avons gagné notre journée ! 🙂
De grandes marques qui adoptent une stratégie « zéro Facebook », des voix qui s’élèvent de toutes parts contre la baisse du reach et une plateforme qui continue pendant ce temps d’augmenter ses revenus publicitaires après avoir parfaitement réussi son virage « mobile ». L’actualité du leader des réseaux sociaux manque singulièrement de lisibilité dans cette rentrée. Arrêtons-nous un instant pour se réinterroger sur les valeurs de Facebook en 2014.
Un ancien président de la République qui fait son retour en politique sur Facebook et se félicite des audiences acquises après ce come-back, cela relance aussitôt le débat sur la vertu des likes. Cliquer sur le bouton ‘J’aime’ d’une page n’est évidemment pas neutre, c’est une marque d’intérêt indéniable pour celle-ci, quelle que soit sa nature. La dénonciation de l’approche quantitative tournée vers la course aux fans est parfois exagérée : elle semble, d’un côté, ignorer la capacité offerte par le réseau de communiquer avec une large audience et, de l’autre, sous-estimer l’effet multiplicateur de sa mécanique virale. Attention toutefois à ne pas confondre influence et popularité. Si on peut être influent sans être populaire (dans le cas d’une faible audience auprès d’un public très qualifié) on peut également être populaire sans avoir la moindre influence sur l’opinion (« bien mal acquis ne profite jamais »).
Reste que les réseaux sociaux, et Facebook en particulier, ont gagné en quelques années un pouvoir considérable de sensibilisation et de mobilisation massive et instantanée de l’opinion publique. Chambre d’écho planétaire qui cristallise les sentiments des internautes, Facebook est au cœur des enjeux liés à la « réputation sociale » des marques et à la redistribution des valeurs dans le secteur de la communication et du marketing. On aurait tort de négliger une telle force de frappe, confirmé récemment encore par une étude du Pew Research Center selon laquelle 30% des Américains s’informent aujourd’hui sur Facebook. Même s’il faut rester conscient au passage que ces nouveaux moyens sont des outils au service de tout le monde, utilisés aussi bien pour lutter contre les dictatures et les régimes autoritaires que pour le recrutement du djihad. Une étude du King’s College de Londres menée en début d’année démontrait déjà le rôle-clé des réseaux sociaux dans le processus de radicalisation des jeunes occidentaux sur la question Syrienne et l’EI.
Ajoutons pour finir sur ce point qu’une autre étude récente du Pew Research Center vient également confirmer l’adage selon lequel « qui se ressemble s’assemble » puisque des chercheurs ont constaté que les réseaux sociaux, loin de développer le débat public, favorisent au contraire la polarisation des opinions et l’homophilie, sous l’effet de cette autocensure, baptisée la « spirale du silence » par les chercheurs : celle-ci nous dissuade de partager nos opinions et préférences avec des gens qui ne nous ressemblent pas.
Tous les grands réseaux ont vocation à devenir des plateformes publicitaires. Pour Facebook, c’est déjà le cas. Son positionnement est fixé et sa profitabilité assurée : le réseau sert à collecter des données qu’il monétise auprès des annonceurs en leur proposant de l’ultra-ciblage. Des deux termes, « médias » et « sociaux », les espoirs que le second a nourris semblent aujourd’hui battre de l’aile. C’est bien la logique média qui a pris le dessus. Des prises de parole récentes de spécialistes de cet univers viennent confirmer ces craintes en redoutant « la fin des conversations sur les réseaux sociaux ». Le « earned » tend à redevenir du « paid media ». Désormais pour être vu, il faut payer : la chute inexorable de la visibilité organique ne permet plus le doute.
« Le monde est devenu social, il faut entrer dans la conversation », disait un grand patron de presse d’outre-Atlantique il y a quelques années. Et il avait raison. Seules les marques et les entreprises qui développent de véritables stratégies conversationnelles et jouent le jeu du ‘social’ en acceptant de traiter d’égal à égal avec leurs « fans » peuvent espérer un jour convertir leur audience en clientèle. A ce titre, arrêtons de se payer de mots en parlant de communautés Facebook. Un like ne vous transforme pas automatiquement en ambassadeur de marque ou en porte-parole d’un mouvement politique.
Qui plus est, développer une présence sociale et bâtir une communauté engageante sont deux choses différentes. Passer d’une logique sociale à une logique communautaire suppose une mue profonde pour faire évoluer son partenaire du statut de cible occasionnelle et marchande à celui de prosumer (ou de « prosommateur », c'est-à-dire à la fois producteur et consommateur). C’est le chantier titanesque du marketing du XXI ème siècle qui ne fait que débuter.
Nous en sommes aux prémices mais des communautés puissantes existent déjà dans des secteurs aussi divers que le sport, la santé, les jeux vidéo, la cuisine ou la bourse. Pour en mesurer toute la valeur, il n’est pas inutile de se livrer d’abord à une démystification du vocable utilisé aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Prenons la notion d’engagement. La définition fournie par le Larousse nous rappelle qu’il s’agit d’un « acte par lequel l'individu assume les valeurs qu'il a choisies et donne, grâce à ce libre choix, un sens à son existence. » On est loin de nos petits likes, qui paraissent bien insuffisants (mais ne sont pas non plus un obstacle) à qualifier l’engagement au sens plein du terme. Etre engagé réclame un véritable attachement, une identification, un partage de valeurs et une fidélité à toute épreuve envers mes communautés.
D’où la question inévitable : le navire amiral de la flotte des réseaux sociaux est-il le lieu idoine pour construire, nourrir et fidéliser une communauté ? Pas sûr. Pour rappel, les cinq premières marques sur Facebook affichent actuellement un taux d’engagement de 0,37% et 98% des consommateurs qui likent la page d’une marque ne la visiteront plus jamais (source : Forrester Research WebTrack). Le défi à relever reste entier.
Vous l'aviez sans douté déjà remarqué, les grands réseaux sociaux sont bleus. Jusqu'ici, c'est presque à la couleur qu'on pouvait les reconnaître... LinkedIn, Twitter ou Tumblr sont de ceux qui s'identifient à leur couleur : et il existe bien un "bleu Facebook" sur le net. Or, tous les petits nouveaux des médias sociaux, Snapchat en tête, coupent avec cette tradition et arborent du jaune pétard, du noir et blanc ou du rouge qui tranche radicalement avec leurs aïeux. Pourquoi les petits bleus choisissent-ils des couleurs différentes ?
Si l'on veut correctement répondre à cette question, encore faut-il comprendre pourquoi les anciens, de MySpace à LinkedIn en passant par Skype ou Digg, se sont vêtus d'azur. Comme le suggère Djoann Fal, la réponse est assez simple : en Occident et assez largement dans le monde, le bleu est identifié comme étant la couleur de l'intellect, de la communication et donc des interactions que se proposent de créer et d'entretenir les médias sociaux. L'association usage / couleur suit donc une logique sémantique et culturelle implacable. Et pour être tout à fait certain que le bleu s'impose comme un choix indiscutable, il faut ajouter qu'il s'agit de la couleur la plus populaire au monde. Aucun doute, donc.
Mais alors, pourquoi changer ? Pinterest ou Instagram avaient déjà choisi de s'illustrer mais, jusque-là, c'était bien la moindre des choses que l'on pouvait attendre de services axés sur l'image. Le phénomène de nouveaux venus faisant dans l'originalité n'est pas marginal mais bien massif : la tendance, inconsciente ou non, veut que les derniers médias sociaux évitent le bleu. Snapchat est tout jaune ; Secret est noir et blanc ; WhatsApp donne dans le gris et vert ; l'icône de Badoo est orange et le petit nouveau dont tout le monde parle, Erodr, est franchement vert. Alors que le secteur d'intervention reste sensiblement le même, qu'est-ce qui change avec la couleur ?
On peut s'y attendre, le but d'un nouvel arrivant est de ringardiser les anciens. Dans un secteur en perpétuelle évolution comme celui des réseaux sociaux, la bataille est féroce et la concurrence doit redoubler d'ingéniosité pour se faire une place au soleil dans un monde où les géants que sont Facebook ou Twitter font beaucoup d'ombre. Il faut donc se démarquer et attirer sa cible. Le bleu rassure ? Peut-être, mais les jeunes n'ont pas tant besoin d'être rassurés, en fait, ils veulent justement imposer leurs codes. Ce n'est pas un hasard si, aux Etats-Unis, Snapchat devance désormais Twitter : le service a été pensé pour eux, il est tout ce qu'il y a de plus fun et répond parfaitement aux besoins du moment. Secret et Whisper jouent la carte de la discrétion ? C'est normal, c'est précisément leur cœur d'activité. Les codes couleurs parlent toujours, c'est juste qu'ils ne souhaitent pas dire la même chose qu'avant.
Dans un internet désormais dépourvu de majuscule et subdivisé (oui, on peut donc dire "les internets", formule défendue ardemment par certains) sur plusieurs terminaux, il faut s'adapter. L'internet mobile est en constante progression, devenant le nouveau moteur de la création et du développement. Lorsqu'un service, qui était fondamentalement un site, était un onglet dans un navigateur, la couleur de fond importait pour l'identifier mais ne transparaissait pas dans l'onglet lui-même. Sur téléphone et tablette, un service est avant tout une application et il est plus difficile de se démarquer des autres icônes si tout le monde est bleu ! Il faut donc s'adapter et, plutôt que de reprendre les mêmes codes, tout faire pour se démarquer. L'interface tablette, c'est un peu la nouvelle jungle dans laquelle les animaux doivent se parer des couleurs les plus franches pour écraser la concurrence.
Au final, le bleu reste bien la couleur de la communication la plus large sur Internet, celle de l'icône du moteur de recherche de Google comme des mastodontes des réseaux sociaux. Simplement, elle n'est pas et n'a jamais été celle de l'originalité et de la nouveauté et c'est sur ces créneaux, justement, que comptent bien s’imposer les petits nouveaux. Vont-ils y parvenir ? Réponse sur vos téléphones et tablettes dans les prochains temps.
Mesure d'impact, veille concurrentielle... Buzzsumo permet d'analyser efficacement la portée de n'importe quelle page web sur cinq réseaux sociaux parmi les plus significatifs : Twitter, Facebook, Google +, Pinterest et LinkedIn. Aujourd'hui, l'outil s'affirme comme un incontournable de la veille. Signe de sa reconnaissance ? Buzzsumo prépare pour la fin du mois sa déclinaison pro.
L'outil n'est pas nouveau mais certainement sous-estimé. Simple, ergonomique, il permet en un clin d’œil de trouver les URL les plus diffusées sur le net, en volume absolu ou par média social, des dernières 24h aux six derniers mois. Très pratique, ce moteur de recherche dédié fait gagner un temps fou en veille concurrentielle comme en veille thématique ou médiatique en repérant les contenus les plus partagés. Bref, Buzzsumo est plutôt bien conçu... Et gratuit. Si l'inscription est facultative, elle permet tout de même d'aller au-delà de la limite des trois requêtes par jour accordées gracieusement. Mais après tout, qu'est-ce qu'une inscription, hein...
Buzzsumo, c'est aussi une vision sympa de l'aspect constributif : en constatant à quel point les utilisations étaient variées, selon ce qu'en laissaient paraître les internautes sur leurs blogs, les développeurs ont eu l'idée de regrouper ces trucs et astuces dans une grande base de connaissances Buzzsumo, à laquelle chacun peut ajouter sa pierre. Simple, mais il fallait y penser, d'autant plus que cela améliore de facto l'utilité de l'ensemble et les possibilités de déclinaison. Afin de ne laisser aucune zone d'ombre, voici un petit résumé en vidéo (et en anglais) des possibilités de Buzzsumo :
Gratuit, gratuit... C'est en tout cas le modèle poursuivi jusque-là par l'outil. Que peut-on alors attendre de la version pro ? Sauf surprise, celle-ci devrait proposer de nouvelles options moyennant une petite contribution, ce qui semble logique ; dans sa lettre d'information, l'équipe Buzzsumo promet d'ailleurs une réduction à ses membres actuels pour leur éventuel passage en pro. Si les nouvelles sur cette version payante à venir sont pour l'instant assez maigres, nous savons simplement que cette déclinaison "pro" sera dévoilée à la fin du mois, qu'elle ne remplacera pas (ouf !) la version gratuite et qu'elle inclura un dispositif d'alertes de contenu, des rapports d'analyses (les amateurs d'analyses de données en tous genres devraient apprécier) ainsi qu'une recherche étendue à 12 mois, contre 6 dans la version gratuite.
Si les médias sociaux ne sauraient aucunement résumer à eux seuls l'activité du web sur une thématique donnée, ces merveilleux outils que sont Topsy ou Buzzsumo permettent d'en extraire la substantifique moelle de manière efficace, intelligente et intelligible, en dépit des caprices de développement de réseaux comme Facebook, qui ont eu raison récemment du formidable Hyper Alerts. Pour l'heure, la plateforme semble sur la bonne voie pour pérenniser un outil fiable, durable, efficace et intelligent. C'est finalement tout ce qu'un utilisateur souhaite, non ?
Troisième volet de notre plongée dans les eaux troubles de la désinformation, active ou passive, sur le net. Qu'elle soit volontairement diffusée en toute connaissance de cause ou naïvement acceptée, la rumeur s'est affirmée comme un véritable poison, en concurrence directe avec l'actualité sérieuse. Il arrive même que des grands noms de la presse relaient ce genre d'info, pas véritablement vérifiée. L'actu de ce mois de juillet n'ayant pas connu de répit, un petit point s'impose.
La Coupe du Monde de football fraîchement terminée, chacun a pu constater que le monde demeurait dans un état d'agitation élevé en plusieurs points : Proche-Orient, Ukraine et Centrafrique ont, hélas !, continué à alimenter l'actualité tandis que la succession de catastrophes aériennes à répétition, le contexte économique difficile et autres réjouissances ont contribué, avec les éternels faits divers, à faire parler sur le web social. Neuves ou usées jusqu'à la corde, les rumeurs y ont trouvé de quoi prospérer et se diffuser tranquillement. De la blague de potache à la diffamation crédible, la fausse information s'est parée de toutes les subtilités pour faire mouche.
A noter, dans "l'actu des rumeurs", l'apparition de ce petit outil très drôle pour réaliser de faux articles, ainsi que cette émission d'RTL consacrée au phénomène.
Celle-là est historique et facilement datable, un peu avant juin 2012... Depuis, les adversaires - de plus en plus présents - de l'actuel président n'ont eu de cesse de l'affirmer : "Hollande a nié la crise". Contexte oblige, elle revient en force ! La rumeur est pourtant facile à démentir, il suffit pour cela de lire son programme. On peut critiquer son attitude, son bilan, constater l'écart entre les paroles et les actes... mais déclarer qu'il a nié la crise est faux.
Extrait du projet-programme de la campagne 2012, dans les premières lignes :
"Pour donner un avenir à leur pays et à leurs enfants, nos compatriotes veulent le changement. Seulement, vers qui se tourner ? La droite sert les intérêts d’une minorité privilégiée tandis que le plus grand nombre doit éponger la facture de la crise : en payant plus de taxes et d’impôts, en renonçant à des services publics, en perdant en salaire ou en pension, le plus souvent en subissant les trois à la fois. Comme ailleurs en Europe, l’extrême droite se nourrit de l’échec des libéraux. Elle désigne des boucs émissaires et prospère sur les peurs."
Tout est là. On peut contester la vision, mais pas l'existence du constat.
Celle-là est en partie vraie... Mais seulement en partie, et c'est bien là que réside la supercherie. Certes, Jérôme Cahuzac a bien continué à percevoir ses indemnités de ministre après son départ ; certes, l'ensemble de la classe politique a largement critiqué cette attitude, y compris dans son propre camp... Mais ceux qui continuent à utiliser le présent pour conjuguer "toucher ses indemnités" font l'impasse sur un détail... de taille. Cette indemnité s'arrête au bout de six mois. Difficile de l'ignorer, la plupart des articles de l'époque mentionnent cette durée. En somme, l'information est correcte, à ce détail près qu'elle est périmée depuis octobre 2013.
Comment ? Najat Vallaud-Belkacem aurait honte de ses origines... Françaises ? C'est à n'y rien comprendre, d'autant plus qu'elle dispose de la double nationalité. En somme, elle serait tellement anti-française qu'elle renierait son nom français, inscrit sur sa carte d'identité... A moins que ce ne soit une ruse pour s'attirer l'électorat musulman. Bref, on ne sait pas ce que c'est, mais c'est moche. Tout ceci est écrit là et revient régulièrement dans les commentaires en ligne.
Entre-temps, des espaces spécialisés comme les Debunkers ou Hoaxbuster ont désamorcé cette bombe un peu trop artisanale pour fonctionner correctement mais, comme toute technologie mal maîtrisée, des résidus nous sautent encore de temps en temps au visage.
Celle-là, on ne s'en la... Ah ben si, on s'en lasse en fait. TOUS LES JOURS, des commentaires relaient cette info dès que la justice est évoquée dans un article. Autant vous dire que les occasions ne manquent pas. Pourtant, nous avions déjà évoqué cette rumeur imbécile qui, non contente de persister, s'enrichit chaque jour de nouveaux éléments. Son fils est désormais en prison, mais pour meurtre et, qui plus est, dans une prison en Alsace. D'aucuns disent même que la Garde des Sceaux ferait l'aller-retour Paris-Alsace plusieurs fois par semaine "hélicoptère" (tout cela est bien précis, non ?) pour aller parler à son fils. A ce niveau-là, la rumeur s'élève au rang d'art... Voici, par exemple, un commentaire lu, tel quel, sur un site de presse :
Cette femme veut une France métissée Mais les français en veulent il, il serait normal qu'une votation à la Suisse pose la question aux français. Autre chose quand on ne se plait pas quelque part on retourne chez soi, en tout cas c'est ce que je ferais. À lire cet article on pourrait presque pleurer, néanmoins pas un mot sur son passé en Guyane et du terrorisme dont elle se faisait la complice. Un oubli de l'auteur? Pas un mot sur son fils en prison pour meurtre et de ses visites en Alsace ,ou il est détenu , avec l'hélicoptère de la république, donc à nos frais. Cette femme n'est pas le petit ange décrit par l'auteur.
- Première théorie : l'Algérie serait impliquée dans le crash de l'avion d'Air Algérie
Celle-ci est apparue soudainement, répondant très certainement à une demande de la réacosphère, toujours prête à dénigrer le Maghreb, l'Islam, le Gouvernement français, l'Afrique ou un peu tout cela à la fois. L'argument massue ? "On n'entend pas l'Algérie à propos de ce crash, c'est louche". Tiens donc, il suffit pourtant de chercher un tout petit peu pour tomber sur des articles évoquant l'affaire outre-Méditerranée.
On trouve aussi, d'ailleurs, exactement la rumeur inverse, qui donne la France coupable. Beaucoup de mots, peu de syntaxe, pas de preuves malgré la tentative de juxtaposer des faits et des jugements de valeur. Du "sérieux", en somme.
- Deuxième théorie : 33 militaires français étaient dans l'avion qui s'est écrasé
C'est dans ce genre de cas que l'on atteint le coeur du problème. Insidieuse, cette rumeur fondée sur du vent (une rumeur, quoi) a été relayée à la hâte, sans les vérifications d'usage, par une poignée de titres de presse "sérieux" au conditionnel trop léger. Dans le sens contraire, Slate a publié un démenti solide, construit et salvateur (L'Opinion en a d'ailleurs fait de même un peu plus tôt), rappelant qu'aucun titre de presse français, et c'est heureux, n'était tombé dans ce piège. En revanche, l'International Business Times ou le Times of Israel ont sauté dedans à pieds joints. Le lecteur, lui, se retrouve noyé sous l'information et récupère forcément au passage quelques-unes de ces rumeurs.
Plus que jamais, veillez à bien vérifier ce qui s'écrit sur le net 😉