On sait que la modération garantit la liberté d'expression et qu'elle protège les espaces des attaques de pages, des incursions de trolls et de la haine en ligne... Mais en période électorale, d'autres enjeux liés à la politique se greffent aux tâches quotidiennes effectuées par les modérateurs dans les espaces de commentaires des comptes sociaux de médias, d'institutions... Et même des entreprises ! Plongez avec nous dans un week-end électoral sur les réseaux sociaux du point de vue des modérateurs.
C'est LE temps fort de la vie citoyenne... Et de l'expression sur les réseaux sociaux. A l'instar des Jeux Olympiques ou du Mondial de football pour les diffuseurs et fabricants de téléviseurs, l'élection présidentielle représente à la fois un enjeu très fort, un pic d'activité... Et l'occasion de mettre au point des nouveautés technologiques, comme notre plateforme Lokus lancée il y a six mois dans cette perspective. Mais ce n'est pas que ça et comme nous avions l'occasion de le rappeler lors d'une conférence au Social Media Club France en décembre, le chemin pour en arriver là fut long.
Fake news et désinformation, manipulations, campagnes massives de déstabilisation... Les incursions désagréables pour le reste des internautes fleurissent en période de campagne électorale ; et bien évidemment, c'est encore pire dans le sprint final.
Ainsi, pour commencer, comment ne pas penser aux entreprises qui font l'actualité malgré elles et voient, jusqu'aux derniers instants avant le vote, leurs mésaventures récupérées ou mises au pilori par les candidats ? Les exemples ne manquent pas : un scandale sanitaire, un rappel massif de produits, une difficulté temporaire... Et c'est la double peine pour une compagnie déjà situation de gestion de crise. Ne parlons même pas des entreprises sous le feu des critiques pour leur présence en Russie en pleine guerre en Ukraine.
Et si nos services de veille ont l'habitude de gérer ces situations, il en est de même pour nos modérateurs, systématiquement en première ligne. A eux d'éponger les commentaires arrivant sur la page d'une marque. Et, souvent, d'y répondre et assurer le community management conversationnel.
Arrêter les trolls, d'accord. Eviter les attaques de page, très bien. Protéger nos clients annonceurs pris sous le feu de l'actualité politique, c'est noté. Mais du côté des médias et des pages institutionnelles sur les réseaux sociaux, y a-t-il des règles plus précises à observer juste avant les élections ?
La réponse ne va pas vous surprendre : oui.
A partir du vendredi soir, les modérateurs devront faire appliquer les règles en vigueur, en s'appuyant notamment sur :
Qui dit élections dit réactions, commentaires, pronostics... Puis à nouveau réactions, commentaires et pronostics pour le mandat à venir, le tour suivant ou l'élection suivante à l'annonce des résultats. Pour être plus clair, il faut s'attendre à beaucoup de commentaires, partout, tout le temps. Et surtout en soirée.
Si la période de campagne électorale représente une hausse de près de 40% des conversations à modérer sur les différents espaces pour une entreprise comme la nôtre, la journée du vote peut encore doubler, voire tripler ce volume selon la nature des candidats, la possible surprise induite par les résultats ou encore les événements liés aux réactions des candidats eux-mêmes. Notre équipe ne risque pas de se coucher tôt dimanche soir.
Et puisque les médias sociaux permettent à chacun d'y trouver leur compte, on a un bon plan pour vous si vous voulez éviter la routine électorale :
👉 Venez suivre les résultats sur la chaîne Twitch de franceinfo avec Clément Viktorovitch, Olivia Leray, Manon Mella, Jules de Kiss... Et nos équipes à la modération du tchat 😉
Produit sujet à polémique, prise de parole maladroite d’un collaborateur, retombées liées à la guerre en Ukraine : personne ne peut se garantir à l'abri d'une implication forte ou d'un « bad buzz » sur les divers espaces du web social. Facebook, Twitter, Instagram, TikTok ou Telegram sont des outils de communication amplifiant grandement la diffusion de l’information : il est donc primordial de les écouter. Plutôt que de subir, il vaut mieux avoir anticipé et mis en place un dispositif de veille et gestion de crise e-réputation afin de pouvoir agir le plus efficacement possible. Si chaque crise a ses spécificités, il reste quand même possible de s’y préparer. Alors, lorsque son image de marque est engagée, comment réagir ?
De nombreuses marques ont souffert d’une mauvaise image en ligne à un moment donné de leur existence. Il y a quelques temps, Décathlon ou plus récemment Nestlé, avant d'annoncer son retrait de Russie, ont vu leur réputation dégradée par la diffusion sur les réseaux sociaux d’éléments sujets à polémique, ayant même mené à des appels au boycott. Et ce ne sont évidemment pas les seules entreprises à avoir vécu un tel épisode : on se souvient notamment d’H&M et de son sweat « Coolest monkey in the jungle » ou du spot de promotion de Dolce & Gabbana en Chine qui avaient été jugés racistes.
Qu’un bad buzz surgisse à travers les réseaux sociaux ou qu’ils n’en soient que vecteur de transmission, il est fortement conseillé de les investir, de les suivre, afin d’être capable de détecter un potentiel départ de feu : c’est là que la veille, dans ses dimensions de social listening et social media monitoring, entre en jeu.
Dans le meilleur des cas, si un plan de gestion de crise a été défini en amont et qu'une veille régulière est déjà effectuée, le pire devrait plus facilement être évité. La surveillance constante de l'activité en ligne permettra à la structure mise en cause d’être prévenue dès lors que l’information à son sujet commencera à être diffusée, ce qui lui laissera le temps d’activer une cellule de crise et de définir un plan d’intervention pour calmer le jeu rapidement.
En période de troubles, une veille quotidienne 7 jours sur 7 est fortement conseillée : elle permettra d’être alerté dès qu’un contenu potentiellement viral ou nécessitant une action est posté dans la presse ou sur les réseaux sociaux. En cas d’incapacité à assurer une surveillance en continu, il est toujours possible de faire appel à des structures expertes du domaine - comme nous - qui pourront prendre le relais.
🔥 A quoi sert la #veille dans la #gestiondecrise ?
🚿 A ne pas avoir à passer pour des héros (et tous les pompiers seront d'accord, c'est beaucoup mieux comme ça).
Via @_workchronicles pic.twitter.com/IW7lo2Y1Iz
— atchik (@atchik) March 10, 2022
La gestion d’une crise peut parfois engager une grosse quantité de travail supplémentaire, surtout qu’il est important d’être présent en continu. Des entreprises spécialisées existent et pourront, en fonction des cas, intervenir à plusieurs niveaux. Si c’est cette option qui est choisie, attention à avoir clairement défini le rôle ainsi que le périmètre d’action de chacun pour que la crise soit gérée le plus efficacement possible. Les parties prenantes gagneront ainsi du temps... Et de l’énergie !
Les spécialistes de l’e-reputation pourront être amenés à transmettre des points d’étape de la situation aux acteurs en interne, contenant des données quantitatives (évolution du nombre de mentions, contenus à forte portée,…) ou qualitatives comme des synthèses ou des tendances d’opinion qui permettront, d’un coup d’œil, de savoir de quelle manière la crise évolue et qui serviront à définir le reste des actions. De nombreux outils de social listening, tels que Talkwalker, Visibrain ou Sysomos permettront, grâce à des « requêtes » précises, de faciliter le travail des analystes. Tout sera donc scanné par les équipes, des médias en ligne aux réseaux en passant par vos espaces propriétaires qui ne sont pas à négliger.
Ils pourront également apporter des préconisations d’intervention comme des prises de parole ou des créations de posts voire intervenir eux-même directement, grâce à des éléments de réponse construits conjointement en amont et apportés aux internautes afin de temporiser la situation et les rassurer quant à la valeur de leur commentaire. Dans le cas de Décathlon par exemple, on voit à quel point l’intervention rapide et pertinente de Yann, le community manager de la marque, a permis à la polémique de s’éteindre rapidement.
Aujourd'hui encore, malgré les différents exemples qui émaillent régulièrement l'actualité, de nombreuses marques et institutions ne se sont pas munis d’une veille préventive et ont tendance à prendre des décisions seulement au pied du mur. Et comme nous l'avons vu, sans visibilité à plus ou moins long terme, difficile d’agir de manière efficace… Alors pour une e-réputation soignée, anticipez !
Alors que la visibilité pour l'année 2022 qui s'ouvre à nous reste limitée, une petite rétrospective des phénomènes issus des conversations des réseaux sociaux et autres espaces de discussion en ligne pourrait bien nous aider à y voir plus clair. Mèmes, signes d'agacement, tendances fortes... Nous avons pioché dans nos archives de ces derniers mois pour reparcourir, ensemble, mois par mois, quelques mots et expressions qui ont émaillé 2021 et forgent nos conversations en ligne actuelles, à moins de cent jours de l'élection présidentielle. En voiture, nom de Zeus !
C'est comme si les célébrations de la "nouvelle année" 2021 s'étaient retrouvées décalées de quelques semaines partout dans le monde... Les toutes premières semaines de l'année, nous avions observé deux pics de commentaires sur Twitter et sur nos clients médias présents sur Facebook. Après vérification, il se trouve que ces deux augmentations d'occurrences n'étaient pas anecdotiques.
En bref... La situation actuelle fait directement écho à celle de l'an passé à la même date, avec les mêmes "célébrations" des alertes liées à la situation sanitaire.
Bon anniversaire, petit tweet qui avait la vista. https://t.co/NYVZ3RKzf3
— Herr Döktör Z (@BlackMagicZurgo) January 6, 2021
Au fil du temps, c'est indéniable : "la parole" s'est libérée dans les conversations en ligne. Nous avons ainsi observé plusieurs pics de commentaires correspondant non seulement aux diverses révélations au fil du temps à l'époque mais, aussi, aux réactions et aux nouveaux témoignages qu'elles ont entraînés.
Olivier Duhamel, Dominique Boutonnat puis la vague de témoignages #SciencesPorcs : au fil des différentes affaires, les internautes ont utilisé l'expression "la parole" dans leurs réactions pour commenter cette déferlante de révélations.
Alors que la haine en ligne occulte souvent d'autres aspects des réseaux sociaux, cette dimension rappelle l'importance de ces espaces d'expression dans les grands sujets de société.
Alors non, on ne parle pas d'un personnage pour enfants devenus grands... Mais d'une expression devenue politique. Comme souvent, toute bonne expression apparue sur les réseaux sociaux finit par subir une distorsion de son sens principal. Au départ, "Ouin ouin" permet de ne pas écouter les caprices ou histoires personnelles de quelqu'un. Dans un chat, lors d'une partie de jeu en ligne ou sur Facebook, cela peut s'avérer plutôt rigolo, léger... Et permettre à la personne de se ressaisir.
Certes. Mais lorsque l'expression est détournée à des fins politiques, elle réduit souvent la revendication de droits (en général, de minorités ou de victimes dont la parole se libère) à un simple caprice, à une "pleurnicherie". Sur Facebook, Twitter ou Twitch, de nombreux messages conservateurs ou identitaires commencent ainsi par "Ouin ouin" pour décrédibiliser certains témoignages forts. Ce que nous avions largement constaté en mars 2021 même si le phénomène a débuté plus tôt.
Forcément, ce phénomène ne doit pas échapper aux modérateurs qui, s'ils garantissent la liberté d'expression, empêchent également les attaques ad personam (sur les personnes et non plus sur les idées) et le harcèlement en ligne.
Le mois suivant, le terme était même utilisé en titre d'un article de L'ADN sur les comportement négatifs sur les réseaux sociaux.
Quel rapport entre Lionel Messi et votre marque sur les réseaux sociaux ? A priori aucun... Du moins, jusqu'à ce qu'un délire collectif aboutisse à ces ovnis que sont les Pessi.
Dès la fin mars 2021, les Pessi ont envahi la toile. Messages cryptiques, photos de Lionel Messi (mais chauve), raids sur des comptes ciblés pour les inonder de messages... Vous avez sûrement croisé ces profils sur Twitter, Facebook, Instagram ou Twitch. Vous avez, au minimum, dû en entendre parler chez LCI, franceinfo, BFMTV ou Libération. Car les Pessi, ces gentils trolls au départ, prennent parfois une tournure politique et revendicative. Au point d'agacer certaines personnalités.
Pérenne, le phénomène ? Après un moment de gloire au printemps, les Pessi sont rentrés dans le rang... Jusqu'à ce que l'actualité les secoue, du transfert de Leo Messi au PSG au Ballon d'Or du joueur de foot.
Comptez sur nous, en tout cas, pour en surveiller encore les évolutions et en tenir compte dans la gestion des conversations sur vos différents espaces.
Un an après la théorisation formelle du "monde d'après" qui devait émerger de la crise sanitaire, "le monde d'avant" a fait son grand retour... En tant qu'expression. Mais pourquoi ?
On constate un véritable tournant juste avant le 1er mai sur les espaces de commentaires modérés par nos équipes pour plusieurs raisons :
Une expression qui en dit long sur la lassitude de chacun dès cette période, quelles que soient ses idées.
Au coeur du web social, on tombe parfois sur des termes bien particuliers et faits pour durer. C'est le cas avec "ratio", désormais indissociable des actions d'influence et d'astroturfing sur Twitter.
Le principe est simple : si le "ratio" obtient plus de likes que le tweet initial, cela signifie que ce premier tweet est considéré comme impertinent ou inintéressant par les twittos qui y sont confrontés. Un moyen simple et efficace pour une personne de faire perdre tout l'intérêt d'un tweet s'il est largement exposé.
Ptdrrr on vit dans un monde où macron se fait ratio par sonic quand même pic.twitter.com/3rvUB1nd7p
— kayace (@kaayaace) January 5, 2022
Vous aussi vous voyez des rats sur Twitter depuis cet été ? 🐀
On voit passer ce mème depuis juin sur Twitter, à toutes les sauces et dans tous les contextes. En fait, il s'agit tout simplement d'une manière de viser des personnes égoïstes avec un trait d'humour.
La comparaison est assez rude, mais certaines utilisations du mème sont parfois très recherchées et laissent place à l'humour plutôt qu'à la moquerie. Depuis... L'expression a largement fait son chemin en-dehors des réseaux sociaux :
Tema la taille du rat par la porte parole de la France insoumise sur le plateau de #TPMP pic.twitter.com/UzWymZz3B8
— Passe ta Gazouille 🧉 (@Pastagazouille) November 3, 2021
En ces temps de porosité à la désinformation, un mot, une prise de parole peuvent durablement affecter les débats. Alors que personne n'utilisait ces mots auparavant en relation avec la vaccination, l'expression de "thérapie génique" a commencé à fleurir dans les commentaires et sur les réseaux sociaux dès le 9 mars, soit juste après l'intervention de la très controversée Alexandra Henrion-Caude sur CNEWS.
Dans la foulée, des sites complotistes ont pris le relais (QActus - Mouvance QAnon, France Soir), de même que le plus visible Riposte Laïque. Et depuis, bon nombre de commentaires répètent à l'envi ce leitmotiv "ce n'est pas un vaccin, c'est une thérapie génique"... Avec un point d'orgue en août.
Si le propos n'a aucun fondement scientifique, il finit par se banaliser à force d'être lu... Phénomène qui demande une véritable vigilance dans le travail de modération.
Après quelques jours de rentrée scolaire, un enfant a été ramené chez lui pour une "dette de cantine". Ce fait divers, à la fois poignant et témoin d'une situation sociale critique, a très largement fait réagir, et plus encore dans la PQR.
Ici, nous avons étudié les mentions du mot "cantine" quel que soit le sujet... Mais pour témoigner de la vague de réactions, nous aurions pu y ajouter tous les commentaires présents sous les posts abordant le sujet. L'émotion du moment, considérable, a réellement compté dans les conversations en ligne du moment.
Dans une période qui cumule crispation sociale et campagne électorale, on pouvait s'attendre à ce que cette affaire se pérennise comme un symbole... Et qu'elle ne ressorte dans la bouche d'un candidat d'ici le premier tour de la présidentielle.
Quand Facebook et Instagram défaillent... Tout le monde se retrouve sur Twitter. Et pour cause : même Facebook a dû y passer pour communiquer sur sa panne !
Comme reproduit dans notre conversatiomètre qui, cette semaine, reprend les données de Visibrain, le nombre de mentions de "Facebook" a littéralement explosé sur Twitter... Ce qui en dit long sur nos rapports aux différents réseaux et aux usages que nous en faisons.
Oui, on en entend parler partout, tout le temps. Et nos modérateurs en lisent beaucoup. Tout le temps. Mais fin novembre, encore plus que d'habitude.
Car si le niveau de mentions s'avérait déjà très haut à l'origine sur les comptes de réseaux sociaux de médias que nous prenons en charge, les commentaires citant Eric Zemmour ou commentant un sujet y faisant référence ont connu un pic significatif après l'annonce de sa candidature.
Un dernier "coup socialmedia" avant la normalisation ?
A en croire la nature des mots-dièses et autres expressions se retrouvant en tendances Twitter mais aussi la dynamique globale dans les commentaires Facebook, Instagram et Youtube, il se pourrait que le plus haut se soit en effet produit à cette date et que, depuis, le soufflé ne soit retombé malgré les opérations en ligne des militants.
A défaut d'être original, ce premier conversatiomètre de l'année 2022, qui résume la montée en puissance de décembre, a le mérite de la clarté...
... Et sans surprise, la recrudescence de cas de covid 19 avec le nouveau variant n'affole pas que les compteurs de CovidTracker mais aussi ceux de nos plateformes de suivi des #conversations en ligne.
Si l'on constate une pause durant les journées de fête, on voit bien que le sujet prend, jour après jour, une ampleur certaine.
Les modérateurs en ont fait leur meilleure alliée. C'est en presque devenu leur bible. Oui, nous parlons bien de la charte de modération, ce document qui édicte les règles relatives aux conversations en ligne sur un lieu d’échanges comme les forums, les blogs et les réseaux sociaux. Mais concrètement, c’est quoi une charte de modération ? On vous explique ⬇️
En tant que document de référence, la charte de modération cadre les discussions d’un espace d’échanges en ligne. Elle justifie aussi bien l’acceptation de certains contenus que leur suppression, par exemple en cas d’avis en ligne injurieux ou de commentaires contraires à vos règles d’utilisation.
Elle permet aux utilisateurs d’un forum, d’une page Facebook ou d’un compte Instagram de prendre connaissance des termes et propos tolérés. Si un contenu (message, vidéo, image…) ne rentre pas dans les critères d’une charte de bonne conduite préalablement établie, ce dernier sera donc filtré par le modérateur du lieu d’échanges, forum ou réseau social.
Créer une charte de modération revient à cadrer les contenus publiés sur son forum, son blog ou sur son réseau social. Sans cette dernière, toute suppression de commentaires qui ne rentrerait pas dans le cadre d’une charte de modération clairement éditée serait injustifiée et pourrait surprendre les contributeurs… Pas forcément un bon moyen de fidéliser les lecteurs de son blog ou de son média en ligne par exemple.
Éditer une charte de modération revient également à protéger son image. Cela permet de pouvoir supprimer tout commentaire qui viendrait nuire à sa propre image, à l’image de son entreprise et même à l’image d’autrui. Il s'agit des CGU, ou Conditions Générales d'Utilisation.
La charte de modération permet aussi et surtout aux modérateurs de savoir ce qui peut être publié et ce qui peut être refusé. À savoir que, selon les préférences, un commentaire peut être publié a priori ou a posteriori, ce qui permet aux modérateurs de pouvoir prendre le temps de vérifier la conformité du fond et de la forme d’un commentaire. Nous en avions d’ailleurs parlé dans un précédent billet de blog.
La charte de modération est composée de plusieurs rubriques : les règles de publication d’un commentaire, les contenus non tolérés par l’espace d’échanges et les contenus illicites au vu de la loi.
Ces premières lignes ont pour but d’indiquer à ses utilisateurs comment publier un commentaire conforme à la charte de modération. Parmi ces règles, on peut notamment retrouver les conditions suivantes :
D’autres règles peuvent venir s’ajouter à cette liste non exhaustive. Tout dépend de l’objectif de votre charte de modération. Souhaitez-vous que votre lieu d’échanges soit ouvert à tous ou souhaitez-vous avoir un minimum d’autorité sur les contenus publiés ? Si oui, quels sont les types de commentaires que vous souhaitez laisser en public ? C’est en répondant à ces questions que vous pourrez établir une liste de règles et d’indications pour vos utilisateurs.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre propre charte de modération juste ici 😉
Pour réguler les échanges et garantir un lieu de discussion sain, des propos et thématiques peuvent ne pas être publiés s’ils ne s’inscrivent pas dans la charte de modération. Cela peut concerner par exemple la publicité, la publication de liens, les scams, les attaques directes envers un contributeur, la vulgarité, les insultes… La liste peut être plus ou moins longue selon le but de votre charte de modération. Par exemple voici la liste des contenus non tolérés sur notre blog :
Un contenu illicite est bien différent d’un contenu non toléré. La subtilité réside dans la légalité d’un propos. Voyons ça sous un autre angle : des propos ne peuvent être tenus aussi bien dans l’espace public que sur le web. Certains internautes ont malheureusement souvent tendance à l’oublier, mais on ne peut pas tout dire sur Internet. Voici une liste non-exhaustive des contenus illicites :
À savoir que certains de ces propos illicites sont supprimés par les modérateurs et signalés sur la plateforme du ministère de l’Intérieur Pharos.
Source : interieur.gouv.fr
Vous ne pourrez pas créer une bonne charte de modération si vous ne définissez pas un objectif à cette dernière. Souhaitez-vous protéger votre image ou l’image de votre entreprise ? Souhaitez-vous faire de votre espace d’échanges un lieu ouvert à tous types de propos légaux ou souhaitez-vous filtrer certains contenus ?
Nous pouvons vous aider à répondre à ces questions pour créer une charte de modération claire et explicite. En tant qu’acteur historique de la modération de contenus en ligne, nous avons eu l’occasion d’en pratiquer ou d’en créer plus d’une ! N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour que nous puissions vous accompagner dans votre stratégie de modération 😉
Certains commentaires vous choquent sur les réseaux sociaux ? S'ils ne proviennent pas de discussions privées ou entre amis, peut-être émanent-ils de pages qui manquent de modérateurs... Car sous les articles de médias ou dans les espaces de commentaires de comptes sociaux bien administrés, les équipes de modération assurent la qualité des échanges... Et leur caractère licite. Il y a donc des commentaires que, sous certains espaces, vous ne devriez (presque) jamais voir : on en fait le tour ici.
Pour vous, les internets forment une jungle où le danger rôde partout ? Si c'est l'impression que beaucoup d'échanges peuvent donner, la haine en ligne ne représente que 10% des contenus des conversations du web social... Et sur tous les comptes sociaux bien administrés, des équipes de modérateurs assurent la pertinence des commentaires. Car oui, en-dehors du travail "global" effectué par Facebook, Twitter, Instagram et consorts, des sociétés de modération comme la nôtre garantissent la conformité des commentaires à la loi et à la charte de modération. Mais alors, quels commentaires, lorsqu'un espace bénéficie d'une modération de qualité, ne se retrouvent jamais en ligne ? On vous a retenu les dix cas les plus emblématiques.
Cela peut paraître évident, non ? Qu'il s'agisse de propos insultants ou injurieux envers la personne citée dans un post ou article, envers l'auteur / la rédaction ou envers un autre internaute, l'agression verbale constitue déjà en soi... Une agression.
Donc, c'est non.
Bien sûr, dans des cas de chambrage ou d'ironie, dans des contextes bien particuliers, "modération" va rimer avec "pondération" pour garder de la vie dans les contributions : et c'est bien pour cela que l'arbitrage humain reste indispensable. Mais les commentaires ayant pour seul but une agression, seule ou avec effet cumulatif, ne sauraient rester en ligne.
Même chose : si une personne pense que l'ajout de "Méchancon", "le président Macrotte" ou "Jean Casse-Tête" sert son propos... Il se trompe. Le sobriquet, qui vise à ridiculiser la personne en déformant son nom, relève de l'injure.
Très souvent, le sobriquet vient en renfort lorsque les arguments viennent à manquer... En clair, une contribution qui parle des "merdias", des "journalopes" ou des "politichiens" manque, la plupart du temps, de fond. Si vous tombez dessus, c'est assez facile à vérifier 😅
Les gens qui disent "BFMerde TV" sont-ils les mêmes qui parlent de "Face de bouc" ?
— Mickaël Frison (@mkfrison) June 18, 2019
Faut-il vraiment préciser pourquoi ? Toute discimination d'une personne ou d'un groupe de personnes sur la base de son origine, de son orientation sexuelle, de ses croyances... Constitue un délit au regard de la loi.
A lire : Modération des commentaires des médias : quelles solutions ?
Plutôt logique, non ? Ici, le modérateur protège l'identité et les données personnelles de tout un chacun, qu'il s'agisse d'une personne dont les coordonnées sont rendues publiques ou... De l'internaute en personne. Il n'est pas rare, en effet, de trouver encore des gens laissant leur numéro de téléphone, leur adresse e-mail voire... Leur numéro de carte bancaire (sic) dans les commentaires en ligne.
Lire 50 fois le même message ? Ce n'est agréable pour personne. Pour éviter cet engorgement, qui ressemble à du tapage, les modérateurs et outils paramétrés en conséquence vont filtrer les doublons, triplons, centuplons...
Là encore, la modération joue un rôle de protection. Confrontée à un message sensible, elle se doit moralement et légalement de réagir, pour ne pas laisser de situation de non-assistance à personne en danger.
Si les menaces interpersonnelles avec mise en danger de la vie d'autrui existent, les pensées suicidaires font malheureusement partie, elles aussi, des contributions appréhendées par les modérateurs... Sauf que dans ce cas précis, mieux vaut parfois laisser le message en ligne afin que la personne en détresse puisse recevoir du soutien de la communauté. Tout en procédant, bien sûr, aux signalements nécessaires à la prise en charge de la personne.
Là encore, il paraît assez évident de ne pas permettre aux trafics en tous genres et aux réseaux criminels de prospérer, à quelque niveau que ce soit. Et si, de plus en plus, nous constatons une visibilité des trafics de drogue sur les réseaux sociaux, les sociétés de modération comme la nôtre n'y peuvent rien puisque ces messages ne sont pas laissés en commentaires de posts ou d'articles de comptes sur lesquels nous intervenons.
Toutes les arnaques contenues dans les commentaires connaissent le même sort : dehors. Si l'on vous propose le "retour de l'être aimé", le "gain d'argent facile" ou la "réparation à distance de votre ordinateur par la pensée"... C'est que vous ne vous trouvez pas sur un espace (bien) modéré 😅
Imaginons : en parcourant tranquillement les commentaires sous le dernier post Instagram de Lacoste, un obscur compte Lacoste_ooficiel propose des polos à moitié prix... Douteux, non ? On peut imaginer que la marque n'aura pas tellement envie de laisser faire.
Variante : un titre de presse, qui vit de ses abonnements, impose une limite d'accès gratuit, au-delà de laquelle il faudra payer pour consulter les articles. On imagine facilement que le commentaire qui explique comment contourner le paywall n'aura pas sa place, n'est-ce pas...
Idem pour le lien de téléchargement pirate d'un film sur un compte de VOD etc.
Là encore, la loi s'applique. Dans l'espace public, la diffamation n'a pas sa place, portant atteinte à l'honneur. Autant dire qu'un été comme celui-ci, cumulant Euro de football, Tour de France et Jeux Olympiques ne laisse pas trop respirer les modérateurs entre deux affirmations de dopage sans fondement juridique, par exemple... Et on ne vous raconte pas ce qu'on trouve dans les propos complotistes (enfin si, on vous raconte).
La #modération, avec quelques épreuves de spécialité :
🔵 en temps de crise sanitaire
🔵 en période électorale
🔵 en période électorale durant une crise sanitaire
Etc. https://t.co/7N2G7uqHTb— atchik (@atchik) July 29, 2021
Bon, il arrive que certaines chartes de modération les autorisent mais comme chacun sait, PARLER EN MAJUSCULES REVIENT A CRIER ET C'EST TRES DESAGREABLE. En général... Un message a plus de chances de passer quand son auteur déverrouille le capslock 😉
Pandémie, confinement, vaccination, élections présidentielles, faits divers sont autant de sujets sur lesquels les Français donnent leur avis sur les différents médias sociaux. Pour en garantir la tenue, ces conversations sollicitent un service de modération des commentaires des médias. Dans cette offre de réseaux sociaux et plateformes, Facebook reste encore pour la majorité des journaux le canal privilégié des lecteurs pour commenter, discuter et débattre dans la (plus ou moins) bonne humeur. Dans ce contexte, quelles stratégies les rédactions peuvent-elles mettre en place pour assurer la propreté de leurs réseaux sociaux, tout en préservant la liberté d’expression, les échanges cordiaux et constructifs et tirer profit des commentaires à forte valeur ajoutée pouvant s’y trouver ?
Quels que soient les objectifs poursuivis, les journaux doivent avant tout penser à la protection de leur image de marque. Et pour cela, ils doivent mettre en place une stratégie de modération efficace. Or, face à des commentaires pouvant parfois représenter plusieurs millions de messages par mois sur les différentes plateformes, plusieurs options se présentent pour assurer ce travail de modération. Ils peuvent, par exemple, laisser les journalistes assurer eux-mêmes cette mission, la déléguer aux community managers, recruter des modérateurs ou, dans une véritable optique de professionnalisation, faire appel à une société de modération dont c’est le métier.
Premier constat : les journalistes et les CM, déjà très occupés, ont peu de marge pour assurer la modération. Composer une équipe de modérateurs pouvant travailler tous les jours et 24h/24 n’est pas non plus toujours chose facile. Disposer du recul nécessaire et de la capacité à s’adapter à de fortes variations de volumes non plus.
Pour toutes ces raisons, les rédactions privilégient le plus régulièrement l’externalisation à une société de modération. Elles peuvent compter, pour cela, sur des entreprises comme Atchik pour les accompagner et protéger leur image.
Véritable décision stratégique, l’organisation de la modération des commentaires des médias conditionne son efficacité mais aussi sa pertinence sur le long terme, dans les temps faibles comme dans les pics d’actualité.
Depuis sept ans, Atchik travaille continuellement sur ses algorithmes et ses filtres pour offrir une modération des commentaires des médias efficace et rapide qui doit répondre à plusieurs objectifs.
Le premier consiste à protéger l’image de la marque. Pour les médias, cela consiste à supprimer le plus rapidement possible les contenus haineux, insultants et racistes. Grâce à sa technologie de modération augmentée, Atchik dispose d’une solution lexicale et sémantique capable d’isoler les éléments clairs de la haine en ligne pour les rendre invisibles.
Elle permet également de jouer sur le type de modération, que nous détaillons dans notre article sur la modération a priori et a posteriori. Alors que modérer depuis Facebook se fait forcément après publication, notre outil offre lui la possibilité de masquer, dès leur réception, les contenus problématiques avant qu'un modérateur ne les passe en revue.
De fait, notre intervention limite considérablement la capacité de nuisance de la haine en ligne.
Dans le même temps, cette solution technique permet de fluidifier les conversations en favorisant les contenus conversationnels à forte valeur ajoutée. Et s’il permet ce filtrage automatique, l’algorithme s’ajuste aussi en fonction des besoins. Ce système permet aux modérateurs de concentrer leurs efforts sur les éléments méritant une véritable attention.
➡ Un projet à nous présenter ? Contactez-nous
Si certains contenus haineux ou polluants ne nécessitent pas d’interventions, d’autres méritent au contraire une vraie expertise. C’est le cas des messages plus ambigus, des droits de réponse mais aussi des fausses informations, des témoignages d’internautes ou encore des contenus à risque.
Quels sont ces contenus à risque ? Propos menaçants, pensées suicidaires... Voire revendications d’actes terroristes peuvent survenir dans les commentaires. Bien que rares, ils doivent toutefois faire l’objet d’une attention sans faille. Dans le cas de messages nécessitant un signalement à la plateforme Pharos, pour un péril imminent ou une violation claire de la loi, les modérateurs restent incontournables.
Plus largement, les modérateurs vont pouvoir prendre la décision adaptée sur les contenus les plus sensibles, les plus complexes et les plus ambigus. Si les insultes à caractère raciste ne laissent que peu de doute, les propos plus ambigus comme « Celui qui a fait ça n’a pas dû grandir près des fjords », selon le contexte, peuvent revêtir un caractère haineux.
Enfin, la modération humaine permet de signaler les messages les plus intéressants pour une rédaction comme les témoignages, les réponses de personnalités ou les tendances de fond qui transitent par les commentaires. Aux premières loges des conversations, ils en révèlent toute la valeur.
Dans leur vie quotidienne, nos modérateurs sont aussi des lecteurs des médias français. Pour les vivre directement, professionnellement comme personnellement, ils comprennent les phénomènes qui transitent dans les conversations en ligne.
Références historiques ou culturelles, évolutions de langages, sous-entendus, faits d’actualité : les modérateurs d’Atchik ont toutes les références. Recrutés pour leur culture générale et leur esprit d’analyse, ils assurent un suivi de qualité sur les différents espaces, de Facebook aux sites de presse en passant par Youtube et tous les réseaux sociaux pertinents pour les médias.
Les modèles économiques des médias reposent sur deux ressources principales :
Et si le premier implique de garder des espaces attractifs, le second doit aussi permettre de fidéliser ses lecteurs. Et c'est là que la modération des commentaires des médias a son rôle à jouer.
Ainsi, que peut-on garantir à un abonné ? D’abord, de ne pas regretter son choix. Il est donc primordial de lui fournir un service de qualité... Et, donc, des espaces de commentaires conformes à ses attentes éditoriales.
Ensuite, la capacité à commenter constitue une raison de rester. Et au-delà, recevoir des interactions de qualité en toute sécurité augmente cet intérêt la fierté de contribuer au média.
Enfin, toute récompense de sa fidélité s’avère intéressante… Ainsi, mieux vaut pouvoir compter sur des modérateurs connaissant bien les communautés pour identifier les internautes les plus remarquables.
Mais au-delà, comment donner envie aux lecteurs de s’abonner ? Là encore, le modérateur attentif pourra identifier les contributeurs réguliers à qui proposer diverses formules, voire une version d’essai préférentielle… Et donc monétiser ces espaces de commentaires.
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Ajoutés aux nombreux témoignages pouvant alimenter chaque jour la rédaction en articles potentiels, ces services réguliers rendus par un service de modération expert des médias permettent de renforcer la cohérence éditoriale… Mais aussi le modèle économique et la rentabilité des titres.