Découvrez Atchik-Booost.com, notre solution pour optimiser la visibilité des petites et moyennes entreprises

décembre 15, 2021

D'un côté, le dark social et des messageries connues pour leurs échanges privés et leurs messages chiffrés de bout en bout. De l'autre, la possibilité de rejoindre des groupes, des "serveurs" ou des "chaînes" thématiques. Peut-on alors imaginer une "veille sur Telegram" ou une "veille Whatsapp" comme on met en place une veille sur Twitter ? Sans aller jusque là, on s'en rapproche... Notamment sur Telegram et Discord. Explications.
 

Illustration de l'article sur la veille des messageries du dark social : Telegram, Signal, Whatsapp et Discord
 

Les messageries de type Whatsapp, Messenger, Telegram, Signal ou Discord sont-elles des réseaux sociaux ? La question se pose depuis longtemps, même si on avait eu l'occasion de passer au crible la dimension socialmedia de Whatsapp dès 2015.

Oui mais au tournant de 2022, les messageries ont diversifié leurs usages : loin de se limiter aux alternatives à Facetime, au téléphone et aux SMS, les Whatsapp et autres Signal permettent, grâce aux groupes, de fédérer de nombreuses personnes par affinités (ah, les Whatsapp de famille 😭) ou par thématique. De nombreuses marques ont ainsi intégré Whatsapp dans leurs stratégies social media.
 

Vers une évolution plus collective du dark social

Côté presse ou médias, formels comme informels - et c'est bien là ce qui nous intéresse -, Telegram offre une vraie souplesse largement plébiscitée, avec un système d'abonnement se rapprochant finalement beaucoup des podcasts ou des flux RSS, avec la modernité du support en plus. Le mouvement, que nous avions décrit sous forme de stratégie social media pour telegram, Whatsapp et consorts dès le début 2021, s'est largement confirmé entre-temps. Et qui dit abonnement dit, forcément, possibilités de veille. Soit pour composer un "corpus" pour réaliser son sourcing de veille, soit pour mettre en place une veille push.

Vous n'êtes pas spécialiste de la veille et cette dernière phrase vous a fait peur ? Pas de panique, le reste devrait vous parler 😉
 

Comment mettre en place une veille sur Telegram ?

Venons-en au fait : Telegram permet, comme peu de réseaux sociaux et même de médias sociaux aujourd'hui, de s'abonner rapidement à des sources, des "chaînes" pour en récupérer l'information. En cela, la messagerie a fini par ressembler davantage à un fil Twitter ou, même, à un compte Feedly, avec sources bien organisées. Là, on commence déjà à parler de veille sur Telegram, non ?

Vous pouvez donc, pour commencer, vous créer un compte Telegram et vous abonner à diverses sources.
 


 

Les médias russes comme RT et Sputnik s'avèrent particulièrement actifs sur ce réseau, pour "contourner la censure des GAFA". Ce n'est donc pas un hasard -  avec l'aspect chiffré, bien sûr - si de nombreux militants, acteurs de la complosphère ou identitaires s'y retrouvent. Evidemment, le fait d'y retrouver des sources plus rares voire exclusives rend la veille d'autant plus pertinente dans certains secteurs.
 

Message de RT France pour inviter à rejoindre Telegram

Sur son site comme sur Twitter, la chaîne russe invite ses audiences à rejoindre le compte Telegram.


 

Certains comptes, à l'instar d'Anonyme Citoyen, s'avèrent par exemple particulièrement au fait des mouvements sociaux, ce qui confère un réel intérêt à la chaîne Telegram associée.
 

chaîne telegram d'Anonyme Citoyen
 

 

Comment se constituer un corpus de veille sur Telegram ?

Si vous n'avez pas la possibilité de faire appel à une équipe de veille et analyse pour vos besoins en veille stratégique ou en veille e-réputation, vous pouvez toujours vous abonner à divers comptes au fil de vos découvertes et, notamment, des annonces faites via Twitter.

Pour aller plus loin, le site Telegram Channels constitue un annuaire non négligeable des meilleures sources classées par catégorie. Une excellente portée d'entrée vers des données structurées.
 

Comment exploiter des données de veille structurées issues de Telegram ?

Pour cela, il faut un outil spécialisé... Or, peu de solutions de veille offrent à la fois, aujourd'hui, la possibilité de s'abonner, de rechercher des données pertinentes au sein des abonnements et d'en restituer la valeur par des graphiques adapatés ou de l'analyse pertinente.

Mais bonne nouvelle : grâce à notre plateforme de gestion des conversations Lokus, nous sommes en mesure de le faire pour vous 😉

➡ Contactez-nous pour tout besoin de veille sur Telegram.
 

Comment organiser une veille sur Whatsapp ou Signal ?

Ici, les contraintes techniques rendent le développement de formats à large audiences plus compliqués, contrairement à Telegram : Whatsapp a ainsi restreint à 256 personnes les audiences de groupes en 2019 pour lutter contre la propagation de fausses informations quand Signal, de son côté, permet 1 000 abonnés. Ce qui est beaucoup pour un groupe d'influence, un collectif ou une entreprise chercheant à créer un "club" d'utilisateurs-trices privilégié-e-s mais peu pour une ONG, un média ou une entreprise chercheant à diffuser largement ses informations.

Ici, le plus simple reste encore de se créer un compte et de rejoindre des groupes, selon les informations préalablement collectées. Toutefois, le potentiel ne s'annonce pas aussi important que sur Telegram en matière de veille et, surtout, les données réellement exploitables s'y font rares... Si l'on n'administre pas le groupe soi-même. Ceci étant dit, nous défendrons toujours la pertinence de lier community management et analyse des conversations car tout part de là 🕵️‍♂️
 

Comment organiser une veille sur Discord ?

Un peu à part dans cet écosystème de messageries, Discord consiste en un ensemble de "serveurs" que l'on peut se créer, à l'instar de groupes ou de "pages" sur Facebook par exemple, pour fédérer diverses communautés, diverses personnes. Et si l'on peut organiser sa modération sur Discord, on peut aussi utiliser le service pour sa veille technologique, professionnelle ou politique car de nombreux acteurs intéressants s'y (re)trouvent.

C'est notamment le cas de Flint ("l'école de robots" de veille qui fait un super boulot), de militants politiques devant s'organiser (à l'instar de La France Insoumise) ou de gamers en tout genre, forcément. Et l'avantage, c'est que la recherche au sein même d'un serveur a été pensée et facilitée, contrairement aux messageries citées ci-dessus.
 

Comment trouver des sources pertinentes pour la veille sur Discord ?

C'est la partie la plus difficile... Mais en passant par quelques sites, par Twitter et, bien sûr car on parle de Discord, par Twitch, vous allez pouvoir vous constituer un corpus de veille suffisamment solide au fil du temps pour en faire une nouvelle source d'informations particulièrement pertinente.

Citons notamment, pour commencer :

  • L'annuaire Discord politique, proche de la mouvance des Gilets Jaunes ;
  • le site DiscordL, qui recense les serveurs les plus populaires et les classe par thématiques ;
  • Et SURTOUT, la fonction "explorer" de Discord, qui donne accès à tous les serveurs publics 😍

barre de recherche explorateur de communautés sur Discord
 

Comment utiliser la barre de recherche Discord pour la veille ?

Rien de plus simple : il suffit de taper le mot ou l'expression désirée dans la barre de recherche et la requête s'effectuera parmi les contenus des serveurs auxquels nous nous somme préalablement abonnés. Mais il y a mieux et chaque chargé de veille pèsera la valeur de cette information : des opérateurs de recherche sont disponibles sur Discord, à la manière des requêtes booléennes :
 

Exemple d'opérateurs de recherche disponibles sur Discord

En clair, malgré le manque de visualisation des données (graphiques et autres petites délices de l'analyse), Discord permet de récupérer et de structurer une quantité très intéressante de contenu pour mener à bien une veille e-réputation, thématique ou sectorielle.

Et s'il vous faut une équipe capable de structurer ces données, de les interpréter et de les restituer efficacement... là encore, contactez-nous 📧
 

Steve


Que peuvent bien avoir en commun les réseaux sociaux et l'actualité ? C'est simple, ils ne s'arrêtent jamais. Mieux (ou pire, selon les points de vue) : ils s'alimentent mutuellement, l'un devenant le sujet de l'autre en permanence. Des médias aux médias sociaux, il existe une cohérence évidente que l'actualité du moment vient nous rappeler brutalement. Car après l'attentat, bien réel, contre Samuel Paty, puis avec le débat sur la haine en ligne, les équipes d'Atchik ont fait face à un afflux rarement vu de commentaires au cœur de l'actualité. Commentaires qui ont constitué, en eux-mêmes, un sujet d'actualité dans la foulée. Forts d'une position rare d'acteurs et d'observateurs privilégiés des phénomènes en ligne, nous avons voulu revenir sur cet épisode d'octobre 2020 si intense... Et loin d'être terminé.

Miniature de l'article Haine en ligne, boycott, reconfinement : les conversations en ligne au cœur de l'actualité

Dans un mois d'octobre 2020 déjà marqué par la reprise de l'épidémie de Covid-19, la vraie séquence d'actualité a commencé avec l'attentat terroriste ayant coûté la vie à l'enseignant Samuel Paty. Comme lors des précédentes attaques, une vague d'indignations s'est rapidement répandue sur le web social, suivie, très rapidement, d'une récupération par les extrêmes. Et si, en politique, l'union nationale après de tels drames dure de moins en moins longtemps, la relative trève sur les réseaux sociaux avant la déferlante de haine en ligne s'amenuise elle aussi au fil des attentats.

 

De l'emotion collective à la haine en ligne, les réseaux sociaux surexposés

Cette haine en ligne, en quelques jours, s'est même retrouvée au coeur du débat public. Avec une volonté affichée de réagir rapidement aux événements, l'exécutif et les responsables politiques ont porté le débat sur la question de la régulation des réseaux sociaux et des propos qui y étaient tenus. Lutte contre l'anonymat, nouvelles lois... Tout y est passé. Deux termes ont ainsi capté l'attention : les réseaux sociaux et leur modération.

 

Besoin de visualiser l'impact des dernières actualités sur l'activité de modération d'Atchik ? D'abord, le volume de commentaires à analyser a triplé depuis l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Ensuite, les conséquences directes ou indirectes avec, notamment, le débat sur la haine en ligne et surtout les appels au boycott des produits français, ont fait voler en éclat les standards habituels. Jugez plutôt :

La modération, un arbitrage humain

Forts d'un rôle crucial dans l'exercice de la liberté d'expression et dans l'articulation du débat démocratique, les métiers techniques de la modération ou de la veille d'opinion méritent un éclairage, que l'actualité a ici permis. Nous avons par exemple ouvert nos portes à France 3 pour mettre en avant nos métiers et l'importance d'un arbitrage humain dans les tâches de modération, qui ne sauraient souffir d'une automatisation complète ou d'un service négligé. Cela nous a permis de rappeler le besoin de vigilance de tout un chacun contre la haine en ligne et l'importance de la plateforme Pharos dans le gestion des signalements, comme le rapporte franceinfo dans son reportage sur le travail de modération d'Atchik :

Veille, modération :de grands pouvoirs et de grandes responsabilités

Après un début de semaine annonçant la couleur, une montée soudaine (voir ci-dessus) des contributions en ligne a mobilisé encore davantage nos équipes. Et si les modérateurs ont eu fort à faire, des nombreuses entreprises françaises ont dû évaluer les risques liés aux appels au boycott après les déclarations d'Emmanuel Macron quant aux caricatures et à la liberté d'Expression en France. Illustration parfaite d'une actualité très évolutive, les propos rapportés par la radio RTL le samedi 24 octobre anticipaient cette hausse sans toutefois en saisir pleinement la portée. Il a ainsi a été question d'islamophobie, de racisme et de xénophobie parmi les principaux messages constituant la haine en ligne à cet instant. Pourtant, indéniablement, les proportions et la teneur ont évolué dans la même journée.

 

C'est cette hausse soudaine qui explique, notamment, l'intervention de Brice Le Louvetel le samedi 24 au soir en direct sur CNEWS. Et si l'extrait diffusé sur les réseaux sociaux ne laisse entrevoir qu'un volet que l'on peut imaginer sécuritaire, le propos dans son intégralité porte sur la nature de la haine en ligne à cet instant et sur la surcharge de travail que ces réactions durant la semaine ont pu constituer pour une équipe de modération.

capture de l'Interview de Brice Le Louvetel pour Atchik sur CNEWS, le 24 octobre 2020, à propos de la modération des contenus haineux

Haine en ligne, menaces, fake news : quelles solutions ?

Le sujet du contrôle des contenus et de la participation accrue des réseaux sociaux à la modération de leurs contenus est revenu sur la table durant la semaine. Il a même été question d'un éventuel retour d'une loi Avia pour lutter contre les propos haineux. Pourtant, l'arsenal juridique existe déjà et des entreprises comme la nôtre agissent pour le compte de leurs clients afin de modérer leurs comptes sociaux. Chaque propriétaire de page Facebook, de compte Instagram ou encore LinkedIn reste en effet responsable des commentaires abrités sous ses posts. Or le problème se pose ailleurs, dans la responsabilité, voire la responsabilisation des réseaux sociaux entiers - Facebook, Twitter, TikTok et consorts.

 

Nous estimons néanmoins que pointer du doigt les réseaux sociaux et leurs commentaires dans leur globalité ne résout pas le problème, vue la diversité d'opinions qui s'y expriment. Donner davantage de pouvoir, notamment juridique, aux GAFAM ne ferait qu'accentuer l'effet pervers de la privatisation des pouvoirs régaliens, comme le rapporte l'article du Journal Toulousain sur la modération des contenus haineux. En revanche, il convient de s'attarder sur le véritable moteur de la haine en ligne : les bulles de filtre. C'est ce que nous avons exprimé au micro de France Bleu Occitanie dès le 20 octobre :

 

Cette période médiatique et social media si intense, qui est appelée à se prolonger avec l'annonce d'un nouveau confinement en France pour raisons sanitaires, a eu deux vertus. D'une part, la question de l'omnipotence des GAFAM a pu mener à une prise de conscience collective de la place des commentaires en ligne dans le débat démocratique. D'autre part, ces événements ont permis de faire la lumière sur le travail de modération qui, loin de se conformer à un exercice de censure, permet au contraire de laisser chacun s'exprimer en posant des règles qui protègent, justement, cette même pluralité d'opinions.

 

Et après ?

Si le modérateur est encore, trop souvent, caricaturé et décrié, nous n'en restons pas moins persuadés de son caractère indispensable. Par ses fonctions de détection, de compréhension des phénomènes et de régulation, la modération reste l'un des métiers les plus essentiels du web social. La modération opérée par les réseaux sociaux eux-mêmes reste une autre spécialité, toute aussi indispensable et plus difficile à appréhender, tant les enjeux sont importants. Et puisqu'il faut nommer les choses, rappelons-le pour conclure :"Les bulles de filtre sont le coeur du problème de la haine en ligne."

 

Steve

juillet 15, 2020

TikTok n'en finit pas de monter et de diversifier ses usages. Après les vidéos de danse des origines, qui marquent l'identité du réseau social, c'est au tour des institutions, des marques, des médias et même des politiques de se mettre au média social à la sauce ByteDance. Et qui dit popularisation dit... Intérêt à assurer une veille dessus, forcément. Possible, pas possible ? On a testé pour vous et... On vous dit tout !

illustration courbe analyse écoute social listening veille tik tok e-réputation

Edit 16/07 : Ajout de la solution offerte par Visibrain, qui propose dès aujourd'hui un module Tik Tok.

De Jean-Luc Mélenchon à n'importe quelle figure de la télé-réalité en passant par Le Monde, de plus en plus de comptes éloignés du mini-clip de danse se lancent sur TikTok. Et même lorsque le compte n'existe pas, le sujet, lui, est spontanément porté par les utilisateurs. C'est le cas pour une marque comme Bjorg, pour un bar comme "Chez Tonton" à Toulouse ou pour des partis, des représentants politiques... En clair, Tik Tok revêt désormais de forts enjeux d'e-réputation.

Tiktok chez tonton tik tok post vidéo

 

TikTok, une plateforme engagée et influente en e-réputation

Plus aucun doute, cela fait bien longtemps que TikTok abrite bien plus que des contenus tout à fait neutres et uniquement tournés vers le divertissement. Si la censure chinoise a tout de suite marqué les orientations politiques du réseau, force est de constater que les mouvements sociaux, les mobilisations et les opinions politiques peuvent circuler. Sinon, nous n'aurions pas pu évoquer Jean-Luc Mélenchon en début d'article, par exemple.

Mais ce n'est pas tout : si un meme comme "la question elle est vite répondue" ou n'importe quel challenge à la mode trouvent leur place sur Tik Tok, les chants de ralliements lors des manifestations des Gilets Jaunes avaient su donner une teinte particulière, fin 2018 déjà, au réseau social.

 

@emiliemrn_____ ♬ Gilet jaune - Tik Toker


De Black Lives Matter à divers combats alternatifs, il y a largement de quoi faire sur TikTok. Et si l'on ajoute les plaintes de consommateurs, les avis clients ou les commentaires sociétaux en tout genre, il y a là un véritable terrain d'exploration pour y mener... de la veille. Mais comment assurer ces fameuses tâches de "social media monitoring" ou "social listening" sur un terrain si neuf et a priori pas conçu pour le web au départ ? Instagram s'est ouvert, Snapchat reste délicat mais pour TikTok... Il y a une petite ouverture 😏

 

Comment réussir une veille sur Tik Tok ?

Regardons tout d'abord ce qu'il est possible de faire et, finalement, nous verrons que quelques possibilités, même fragiles, existent !

Commençons avec la recherche la plus simple et intuitive qui fait tourner les médias sociaux... Le dièse, mot-dièse ou hashtag selon votre sensibilité aux recommandations de l'Académie Française.

1 - Suivre un hashtag, avec ou sans inscription

Pour cela, rien de plus simple. En partant de la bonne structure d'URL, il suffit de chercher le bon mot-dièse pour votre requête. Par exemple :

https://www.tiktok.com/tag/Nomduhashtagrecherché

Cela vous donne la bonne structure. Nous avons truffé cet article d'exemples en liens hypertexte donc n'hésitez pas à vérifier.

Alternative intéressante : passer par cette bonne vieille recherche Google, comme ici pour #BlackLivesMatter et chercher directement les résultats du site Tik Tok. L'avantage ? On le verra après 😉

recherche veille black lives matter tik tok blog atchik

2 - Suivre l'activité d'un compte

C'est un peu le point de départ... Mais rappelons-le : comme sur Facebook, LinkedIn, Snapchat ou n'importe quel autre réseau social, le meilleur moyen de se tenir au courant de l'actualité d'un compte, ça reste de le suivre ! Pour en dégager des données exploitables par un data scientist, recueillir des chiffres et partager des graphiques, ce n'est pas l'idéal mais au-delà du quantitatif, il y a tout de même la matière... Et dans l'ordre chronologique, ce n'est déjà pas mal. Il suffit donc de se créer un compte (de préférence avec des identifiants qui ne vous compromettent pas en termes de sécurité, inutile de prendre des risques inutiles) et de suivre les profils qui vous intéressent. Grâce à sa version web, TikTok vous permet encore d'échapper à l'installation de l'appli mobile pour cette étape.

 

3- Utiliser Discover

Pour avoir une idée des tendances très globales, Discover reste un bon point de départ. Plus une vidéo fonctionne, plus elle est mise en avant par la plateforme donc les contenus très sollicités ont forcément une chance de vous parvenir... Même si cela, parfois, dégénère totalement.

Capture-tiktok-discover-français-veille-e-réputation-stratégique

Ce que l'on peut faire avec un peu plus d'efforts

 

1 - Automatiser sa veille

Visibrain propose dès aujourd'hui un module Tik Tok ainsi qu'un guide consacré aux usages du réseau social tels qu'on les trouve aujourd'hui. Une véritable solution viable proposée par un outil déjà reconnu pour sa fiabilité sur Twitter, Facebook et Instagram.

Pour le reste, si vous préférez tenter une solution maison... N'essayez même pas de convertir vos URL de recherches par hashtags en flux RSS, cela ne donne rien malheureusement... Et même pas en passant par des outils spécialisés comme Visualping ou ChangeTower. Si vous avez l'intention d'essayer avec WebSite Watcher, n'hésitez pas à nous le faire savoir, nous ne sommes pas allés jusque là mais qui sait, cela pourrait peut-être permettre de contourner la limite imposée par TikTok !

Ceci dit, il vous est encore permis de rêver à une automatisation par deux biais différents :

  • Par ce bon vieux Google : vous vous souvenez de notre exemple de recherche de tout à l'heure, circonscrite avec "site:tiktok.com" ? Il est temps de la convertir en alerte Google et de bien la paramétrer pour obtenir les résultats escomptés, en RSS ou par e-mail.
  • Grâce au seul outil qui revendique la possibilité de suivre un mot-clé sur TikTok actuellement : Brand24. Un test gratuit est disponible, n'hésitez pas à éprouver votre besoin au préalable !

Grâce à ces deux options, la ligne d'horizon des données quantitatives pour une veille Tik Tok commence - enfin - à poindre.

 

2 - Centraliser tout le contenu

A l'heure où sont écrites ces lignes, il s'agit principalement de bidouillage pour cette étape mais si la version web vous permet de mieux travailler pour une veille, ce qui est possible, vous pouvez opter pour une solution radicale. A savoir : consacrer un terminal (une veille tablette par exemple) au sujet que vous souhaitez suivre sur TikTok, puis paramétrer toutes les notifications de l'application sur ce que vous souhaitez après vous être créé un compte à cet effet. Ensuite, vous pouvez faire en sorte de recevoir toutes ces notifications Android sur PC et de les traiter comme de la donnée.

Oui, c'est artisanal... Mais oui, pour un gros projet, cela peut valoir le coup.

 

Ce qui reste hors de portée

J'ai l'impression que tout le monde fatigue alors allons à l'essentiel. En l'état, difficile de compter sur  :

  • Des requêtes booléennes sur les hashtags (autrement que par Google) ;
  • Des recherches sur éléments d'images ou de vidéos ;
  • Un filtrage avancé par langue ou localisation des utilisateurs par exemple ;
  • Une intégration "propre" du contenu, sans passer par les bidouillages décrits ci-dessus.

Compte-tenu de l'enjeu, il y a tout de même fort à parier qu'au-delà du module proposé par Visibrain, d'autres outils de veille parmi les plus réactifs sont actuellement en train d'étudier le sujet. Pour l'instant, et avant que la situation de TikTok ne change, entre montée du concurrent indien Roposo ou menace de fermeture aux Etats-Unis, voici de quoi jeter un œil sans prendre trop de risque sur la plateforme.

 

"Celui qui doit combattre des monstres doit prendre garde de ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes dans un abîme, l'abîme regarde aussi en toi". A l'observation du monstre social que devient ce réseau et connaissant les polémiques sur la surveillance et la récupération des données par TikTok, ce mot de Friedrich Nietzsche semble tout à fait adapté aux réalités d'une telle veille, aussi nécessaire que délicate.

 

Steve


Chacun pourra le constater, la période inaugurée en mars avec le confinement généralisé face au Coronavirus donne lieu à de profonds bouleversements. Au-delà de la crise sanitaire, l’ensemble de l’économie et des mécanismes de communication a dû muter, accélérant à marche forcée la transition numérique. L’importance des conversations en ligne, de la présence des marques sur les médias sociaux et le digital en général et, de fait, le besoin de maîtriser sa réputation en ligne ou « e-réputation » s'est révélée à tous, y compris aux plus réfractaires. Dans ce grand mouvement, le Covid-19 a-t-il joué sur la définition de l'e-réputation, de ses enjeux et des terrains de son expression ?

 

personne exposée aux médias, illustration notoriété e-réputation def définition enjeux crise sanitaire

 

Comment se définit habituellement l’e-réputation ? Chacun l’aura compris, il s’agit de la réputation en ligne, autrement dit de la notoriété de l’objet étudié : marque, personnalité, produit, service, association, institution ou autre qui aurait des enjeux d’image. L’image, justement, constitue la part qualitative de cette e-réputation ; pour la quantité de mentions, d’allusions et de références sur le web social et le reste des internets qui comptent, on étudiera la visibilité.

 

L’e-réputation reste une affaire de qualité et de quantité

 

Avant de voir ce qui évolue, commençons par rappeler les fondamentaux. Car ces notions d’image (qualité) et de visibilité ou volume (quantité) orientent considérablement la gestion de l’e-réputation et le travail de veille et d’analyse indispensable pour aller plus en profondeur.

Par exemple :

  • On peut avoir une bonne image mais une faible visibilité, auquel cas on attribuera le diagnostic d’un déficit de visibilité qui impliquera de mener des actions en conséquence pour augmenter l’exposition (campagnes de publication sur les réseaux sociaux, actions SEO, ouverture de nouveaux comptes sociaux, sponsorisation etc.).
  • On peut avoir une très forte visibilité mais une mauvaise image. Si cela est lié à une actualité ou une action particulière, on parlera de bad buzz ; si le déficit d’appréciation positive est chronique, il s’agira plus globalement d’un problème d’image qui impliquera une transformation en profondeur, certainement bien au-delà de la communication.

Ce n’est pas clair ? En combinant image et visibilité, nous obtenons les quatre scénarios élémentaires pour évaluer la réputation en ligne et esquisser les premières actions à mener sur les réseaux sociaux, les sites, le référencement et les relations presse :

 
def e-réputation : définition de l'e-réputation avec schéma image, visibilité, quantité, qualité à l'issue d'un audit de veille e-rep
 

Si ces conclusions émanent en général d’un audit d’e-réputation, travail d’analyse appelé également état des lieux de la présence en ligne, l’alerting et la veille e-réputation en continu mis en place pour surveiller au jour le jour les retombées presse, les avis en ligne ou encore les retours d’expérience et plaintes de clients sur les réseaux sociaux vont découler de cet état des lieux. La performance de ce dispositif dépendra de la pertinence du postulat de départ. Voici pourquoi, au passage, nous avons mis en place la solution Visuaktiv, qui permet d'adapter le dispositif aux besoins, au secteur et à l'échelle de chaque entreprise.

 

E-réputation et veille réputationnelle dans "le monde d’après"

 

Une fois ce cadre posé, comment appréhender les récentes évolutions forcées menant à un besoin accru de présence en ligne ? Au sortir d’une période forcément plus numérique, qui a fait du digital notre lien unique avec l’extérieur et le seul débouché commercial de secteurs économiques entiers, que retenir dans l’évolution de l’e-réputation ? Si de nombreuses conclusions ne peuvent pas encore être tirées, de grands axes se dégagent tout de même :

 

Un renforcement du besoin de soigner son SAV en ligne

A l'issue de plusieurs semaines durant lesquelles personne n’a pu se déplacer, inutile de rappeler que les réseaux sociaux et les services en ligne ont constitué le seul moyen pour les consommateurs et clients des marques de faire entendre leur voix. Or que se passe-t-il lorsqu’un client mécontent ne trouve pas non plus satisfaction ou même écoute à l’énoncé de son problème ? La relation client constitue la première pierre de l’e-réputation et avant même le confinement, une entreprise sur deux avait peur de se faire submerger sur les réseaux sociaux.

 

Une présence plus forte sur les réseaux sociaux

… Et sur les internets en général : Selon les opérateurs, le flux sur la bande passante d'internet a augmenté de 10 à 30 % en France. L'usage des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram ou Tik Tok s'est fortement accentué durant la période : à lui seul, Whatsapp a progressé de 40%. Et si les conversations audio ou vidéo ont forcément porté la hausse, comme en témoignent les succès de Zoom, Hangouts ou Teams pour le contexte professionnel, le dark social que représente ici Whatsapp ne doit pas être pris à la légère car de nombreuses informations y circulent avant de devenir visibles au plus grand nombre. Nous avions consacré un billet au dark social plus pertinent encore aujourd’hui, dans ce nouveau contexte.

Par ailleurs, les réseaux sociaux constituent aujourd’hui une caisse de résonance plus forte encore qu’avant le confinement. Là encore, de nouvelles habitudes ont été prises : entre la transition numérique et la transition écologique, il y a fort à parier que l’ère des prospectus papier soit révolue et que les réseaux sociaux permettront de pousser la bonne information aux bonnes personnes. Avec, évidemment, le souci de ne pas reporter la pollution, fût-elle visuelle ou énergétique, sur ces espaces en ligne.

 

Un enjeu fort autour de la communication sanitaire et santé

Là aussi, nous avions consacré un article à la communication en ligne dans le secteur de la santé en janvier dernier et aujourd’hui, après des semaines d’informations contradictoires et de revirements, le secteur aura fort à faire pour naviguer entre fiabilité, visibilité et évitements de l’effet big pharma. Un défi conséquent.

Et au-delà des professionnels de santé, l’hygiène et la sécurité sanitaire concernent désormais tout le monde de près. Comment faire revenir physiquement les clients si la communication digitale ne rassure pas sur les conditions d’accueil ? Il s’agit là d’une véritable mutation, appelée à durer et à se régénérer d’elle-même. gageons que nous aurons pérennisé les gestes barrières à la prochaine grippe cet hiver, si nous ne sommes pas reconfinés d’ici-là...

 

Une nouvelle dimension de la marque employeur

Une entreprise ne protège pas bien ses collaborateurs ? L’exposition des employés au mépris de leur santé ne passe plus auprès de l’opinion et des consommateurs. Si, auparavant, les règles de santé et de protection restaient floues, y compris parfois pour les employés eux-mêmes, la sanction est aujourd’hui immédiate et le besoin d’identifier les dysfonctionnements rapidement très fort. Voici pourquoi une veille e-réputation, au-delà de la simple surveillance de l’image, contribue efficacement et très concrètement à l’amélioration de l’organisation d’une entreprise dans son ensemble, la poussant vers plus de réactivité et, in fine, plus de bienveillance.

 

La fin du bullshit ?

Rien n’est moins sûr car la bête est coriace 😃 Toutefois, l’exercice d’esprit critique a été récemment stimulé par les débats sur les règles sanitaires, les masques, la chloroquine… Si l'on ajoute un besoin permanent de fact-checking, rentré dans les mœurs de beaucoup d'internautes, et des réactions de plus en plus prudentes face à la communication d’entreprise, tout laisse à penser que le vent tourne. Le mouvement Black Lives Matter a ainsi permis une analyse au peigne fin des prises de parole de chaque acteur économique sur la question, de la grande distribution au luxe en passant par les services, et de déceler les contradictions entre paroles et actes.

Dans un monde où chacun connaît le sens du mot greenwashing, où la santé de tous a été mise à l’épreuve des rumeurs et où les combats sociétaux ne savent plus se satisfaire de déclarations, il y a fort à parier que l’e-réputation ne retrouve de la vigueur que par le respect du logos au sens grec du terme. La force du discours, ainsi, trouve ses racines dans l’ancrage dans les faits et le réel, la parole est manifestation de la volonté de faire. C’est l’art de la pensée verbale juste.

 

Face à l’émotion construite, ce retour de la logique et des faits dans la communication, impliquant davantage de sincérité, pourrait favoriser la réputation des entreprises transparentes, prêtes à assumer leurs faiblesses pour faire amende honorable et donner à suivre l’évolution à leurs publics. Et si c’était ça aussi "le monde d’après" ?

 

Steve
 

PS : parce qu’une bonne "def" de l’e-réputation ne saurait se passer de linguistique, parlons de « l’e-réputation » plutôt que de « la e-réputation » si tout le monde en est d’accord : le terme n’étant déjà pas des plus gracieux au départ, essayons de préserver nos yeux et oreilles du capital restant en lui accordant au moins le respect dû à une voyelle en début de mot. Les contre-exemples sont légion mais sérieusement, qui voudrait continuer à se tordre la langue pour défendre « sa e-réputation » alors que « son e-réputation » demande moins d’efforts ? Bref, merci pour votre attention 😅

crossmenuchevron-down linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram