Le vendredi 22 janvier marque un tournant de l’histoire de la plateforme de streaming Twitch en France. Après les premières apparitions de diffuseurs inhabituels comme l’Olympique de Marseille, Jean-Luc Mélenchon ou encore Donald Trump, c’est au tour de France Télévisions d’investir la plateforme tendance. Au programme : une session de questions et réponses sur la vaccination animée par Samuel Étienne et Damien Mascret.
Le concept est simple : une heure et demie de questions posées par la communauté sur Twitch (les viewers) qui seront répondues par le médecin et journaliste Damien Mascret, accompagné par le journaliste Samuel Étienne.
“Nous sommes venus pour vous répondre car nous n’avons pas beaucoup de temps en plateau pour répondre à vos questions. Là, nous avons tout le temps pour vous répondre” - Samuel Etienne
Dès le lancement du stream, les échanges commencent avec 6 000 viewers. Preuve du souci d'interactivité, le chat, où l'on pose les questions, apparaît à l’écran aux côtés des deux animateurs. On y retrouve avant tout une communauté bienveillante, principalement composée de personnes qui suivent le jeune streamer Samuel Etienne. Les toutes premières questions donnent le ton et, déjà, beaucoup de matière aux intervenants : vaccins ARN, passeport vaccinal, nouveaux variants britannique et sud-africain…
Il est de plus en plus difficile de pouvoir lire les questions une par une car le flux ne fait que croître.
Au bout de 30 minutes, le stream accueille plus de 13 500 spectateurs et passe premier stream français : il se hisse même à la huitième place des streams les plus regardés dans le monde.
Régulièrement, les modérateurs de la chaîne partagent des articles en lien avec la discussion du moment présent. C’est notamment le cas pour accompagner plusieurs questions sur le déploiement du vaccin dans les territoires d’Outre-Mer.
Les modérateurs n’hésitent également pas à répondre personnellement à des internautes en les mentionnant directement dans le chat.
L’interaction se fait aussi par l’intermédiaire de sondages proposés directement dans le chat. Samuel Etienne, qui utilise souvent cette fonctionnalité proposée par Twitch lors de son sa revue de presse quotidienne “La Matinée est Tienne”, a ainsi pris cette initiative à plusieurs reprises.
Au total, quatre questions ont accompagné le stream :
Avec une moyenne de 14 000 spectateurs sur une heure et demie, une bonne moitié d’entre eux prend part et répond aux différentes questions posées. On apprend donc que 40% des viewers sont âgés de 18 à 25 ans, suivis de près par les 25 - 35 ans. Parmi eux, trois quarts accepteraient de se faire vacciner. Lorsque vient la question du passeport vaccinal, les avis divergent avec une majorité d’avis favorables.
Le point différenciant d’une chaîne d’information réside dans l’interaction directe avec la communauté. Les modérateurs essaient de remonter les questions les plus pertinentes aux journalistes, y compris des questions dites “complotistes” avec sans doute une pincée de second degré.
Les modérateurs ne passent pas inaperçus dans le chat et n’hésitent pas à utiliser les codes de Twitch pour interagir avec la communauté. On a remarqué l’utilisation récurrente de l’expression “FC”, signifiant à la base “Football Club”, mais qui a été détournée par Samuel Etienne qui se dit lui-même appartenir au “FC Humble”.
On les retrouve se prendre au jeu assez rapidement avec la communauté, engendrant donc plus de commentaires et de réactions de la part des internautes, toujours dans la bienveillance.
L’utilisation de cette expression peut paraître anecdotique, mais elle est un véritable gage d’appartenance à une communauté, entre autres à celle de Samuel Etienne.
Au total, le stream s’est clos avec plus de 18 000 spectateurs en direct. Plus de 136 000 vues cumulées sont comptabilisées quelques heures après la fin du stream. Les retours sont quant à eux très positifs, l’arrivée d’une marque emblématique de l’information sur une plateforme fréquentée par une population jeune s’est effectuée sous le signe de la bienveillance et du respect pour les animateurs.
Mais la réussite ne réside pas uniquement dans la qualité de la diffusion et des échanges. Les interactions avec la communauté de FranceTV ont grandement contribué à en faire un succès incontestable. Que ce soit en mettant les questions des internautes en lumière ou en évaluant l’opinion par le biais de sondages, le stream a beaucoup reposé sur la mise à l'honneur de la communauté présente en direct.
Atchik partage ces valeurs en considérant depuis toujours qu’il faut mettre les communautés au cœur de toute stratégie digitale.
Si la plateforme Twitch a rapidement gagné ses lettres de noblesse bien au-delà du cercle initial des gamers, c'est bien parce que tout l'arsenal de la participation s'offre aux communautés, avec un engagement réel et une priorité donnée au contenu. Du Recondustream ayant soutenu les grévistes de 2019 aux streams de Samuel Etienne, on retrouve cette formidable envie de partager et d'alimenter en commun un canal de chat qui influe en direct sur le cours du stream. Et si la greffe n'a pas pris avec LeLive il y a un an, c'est certainement parce que les codes de cette participation et de la part belle aux communautés n'avaient pas suffisamment fait partie de l'équation.Aujourd'hui, forts de cette expérience et de l'initiative du génial présentateur, France TV et Samuel Etienne ont su trouver le ton juste pour faire changer d'échelle la plateforme dans sa version française... Mais aussi les publics de la chaîne. D'ailleurs, c'est encore Damien Mascret qui en parle le mieux durant le stream :
“Je trouve ça exceptionnel et intéressant, puisqu’on a le temps, pas comme à l’antenne où j’ai parfois que 30 secondes pour expliquer un concept.” - Damien Mascret
Donald Trump a été banni de Twitter, de Facebook, de Twitch, de Snapchat et d'Instagram. Tandis que les extrémistes pro-Trump marchaient sur le Capitole des Etats-Unis, les grands réseaux sociaux ont franchi le Rubicon de l'exclusion du président sortant... Avec un retentissement loin d'être terminé, et une réactivation du débat sur la puissance de ces entreprises. Si nous croyons à davantage de régulation et d'harmonisation publique des plateformes dans les systèmes démocratiques, force est de constater que les réseaux sociaux ont, ici, fait fonctionner ce qu'on leur demande à longueur de temps : leur service de modération. Retour sur une constante du web social.
Tel un poisson-pilote, la modération n'a jamais cessé d'accompagner le développement des réseaux sociaux depuis leur avènement. Et si la métaphore invite à voir dans les plus grandes plateformes de redoutables requins, on peut la filer davantage encore pour rappeler l'utilité de ces animaux dans leurs écosystèmes et leur très faible létalité sur l'homme. Il en est de même en matière de web social où, si l'on peut déplorer de nombreux effets des réseaux sociaux tels que le cyberharcèlement, les bulles de filtre et toutes les manifestations de la haine en ligne, il ne faudrait pas oublier les effets, bien pires, d'une censure d'Etat sur ces mêmes réseaux sociaux lorsqu'elle opère et les incroyables progrès sociaux et sociétaux que les mobilisations en ligne ont permis au cours des dernières années.
Alors que les premiers Printemps Arabes fêtent leur dizième anniversaire cette année et que Julian Assange n'a pas été extradé, 2020 a prolongé autour de Black Lives Matter des revendications sociales rendues possibles par les réseaux sociaux. Twitter a certes servi de tribune à Donald Trump ces quatre dernières années : il a aussi vu naître #MeToo et sa déclinaison #BalanceTonPorc. Des groupes Facebook ont permis aux Gilets Jaunes de se fédérer et s'organiser aux débuts du mouvement. L'an dernier, le Recondustream sur Twitch a soutenu financièrement les efforts de grève lors des mobilisations de 2019... Et si l'on considère les fruits du travail de collecte en veille e-réputation, on peut aisément imaginer que les considérations plus vertueuses de nombreuses entreprises sur leur empreinte carbone, le sourcing de leurs ingrédients, la composition de leurs produits ou une plus large inclusion sont le fruit des mobilisations sur les réseaux sociaux.
Donald Trump a été banni de Twitter et consorts. Dont acte. Pourtant, une entreprise privée qui, symboliquement, destitue un président - encore - en exercice interpelle, questionne et inquiète. Beaucoup y voient un très mauvais présage pour la liberté d'expression et l'opposant russe Alexei Navalny y trouve des similitudes avec sa propre situation en Russie. Il ne faudrait, pourtant, pas faire l'économie d'une analyse plus fine. Twitter ne s'assimile pas à une censure d'Etat, auquel cas les opposants à Donald Trump auraient été muselés durant quatre ans, et les réseaux disposent de CGU que tout un chacun se doit d'approuver. Après les avoir lues, bien entendu...
Non, ici Facebook, Twitter, Twitch et les autres ont fait respecter leurs CGU, ces conditions d'utilisation que nous vous avions présentées ici, jusqu'au premier des citoyens Etatsuniens, dans un cadre d'expression militant plus que présidentiel. Celui-ci dispose d'un statut particulier en tant que président, ce qu'Arrêt sur Images décrit d'ailleurs comme une "faute originelle". En fin de mandat et alors que son action lui vaut une procédure d'impeachment, il peut aussi s'entendre que la modération ait tout simplement fait son travail. Sans exception.
Peut-être que la meilleure analogie reste celle du patron de bar ou de restaurant. Si le gérant affiche "tenue correcte exigée", il s'octroie le droit de vous refuser l'accès en short et tongs. Et à plus forte raison, si vous violez la loi ou la Constitution, le responsable peut vous exclure, voire faire appel aux autorités. A-t-il pour autant outrepassé ses prérogatives ?
La meilleure analogie de la modération de réseau social, c'est celle du patron de bar PMU.
Il veut bien entendre des millions de conneries par jour mais faut pas venir foutre la merde.
— legrugru (@legrugru) January 10, 2021
Que le Président des USA en exercice ait été banni des plus grandes plateformes d'expression en ligne privées du monde, qui plus est toutes Etats-uniennes, a quelque chose de profondément désolant, nul ne peut le nier. Mais en creusant un peu :
Cette mise au clair, à l'aide d'un cadre bien défini et surplombant les différentes plateformes pour donner de l'unité à l'ensemble, c'est bien le sens pris par les travaux sur le Digital Services Act, à suivre de près. La question de la modération de la haine en ligne, justement, y paraît actuellement centrale.
Que des entreprises privées appliquent leurs règles de modération n'est pas nouveau c'est même l'une des principales revendications formulées au cours des dernières années. Qu'une décision de modération soit si contestée reste, en revanche, un véritable événement.
On se souvient notamment de la censure d'oeuvres d'art présentant des nus sur Facebook ou, encore, de la grossophobie implicite des algorithmes d'Instagram. On doit aussi se souvenir de tous les moments de la lutte contre la haine en ligne où l'on a déploré le laxisme des plateformes face à des contenus révisionnistes, xénophobes ou néo-nazis... Ou encore du manque de réactivité face aux lives, de la diffusion en Facebook Live de l'attentat islamophobe de Christchurch ou sur Twitch de l'attentat antisémite de Halle. Dans le cas de l'invasion du Capitole, les plateformes ont pris leurs responsabilités. Trop tard, peut-être. Maladroitement, certainement. Hypocritement, cela reste à discuter. Mais auraient-elles pu soutenir de cautionner des contenus séditieux parmi les plus visibles du monde ?
Ce n'est certainement pas notre rôle de trancher cette question. Tout juste pouvons-nous trouver :
Peut-être est-ce là le début d'une large prise de conscience et d'une harmonisation des règles, permettant enfin aux GAFA de ne pas disposer de pouvoirs régaliens tout en garantissant une protection contre la tentation d'une censure d'Etat. Nous, qui défendons la vision de commentaires au coeur de la vie citoyenne moderne pour le meilleur et pour le pire et de moyens en rapport avec les enjeux, ne pouvons que nous réjouir d'une prise de conscience à grande échelle.
On ne pourrait pas vous croire si vous nous disiez que vous ne connaissez Twitch ni d'Adam, ni d'Eve. Attendez, c'est peut être pour ça que vous lisez cet article ! Bon, allez, on vous emmène dans le monde merveilleux de Twitch. Prenez place.
Il n'est pas surprenant d'entendre de plus en plus parler de Twitch ces temps-ci. La plateforme de streaming, populaire chez les jeunes connectés et passionnés de gaming, a vu son utilisation évoluer ces derniers temps. Alors, dans quel intérêt doit-on inclure Twitch dans sa stratégie digitale ? Allez, on vous explique tout !
Twitch, plateforme de streaming officiellement lancée en juin 2011 par Twitch Interactive a connu un vrai décollage après son rachat par Amazon en 2014 pour 970 millions de dollars. Pour les plus anciens, Twitch est à la base issu du site Justin.tv, un site web américain qui proposait un large catalogue de chaînes diffusant du contenu vidéo en direct.
La plateforme de streaming est historiquement connue pour permettre à n’importe quel internaute de diffuser en temps réel sur sa chaîne personnelle sa partie de jeux vidéos, de se filmer en direct pour animer une émission, ou tout simplement pour échanger avec sa communauté, c’est-à-dire avec ses viewers (spectateurs).
Parmi les contenus les plus diffusés, on retrouve des parties de League of Legends, de Fortnite, de Minecraft ou encore Grand Theft Auto V. La catégorie “Discussion” est également une des plus convoitées sur la plateforme, où on peut retrouver les streamers qui discutent en direct avec les personnes regardant leurs viewers.
Le stream est devenu une activité à temps plein pour les streamers qui regroupent beaucoup de personnes sur leurs lives, depuis qu’un système d’abonnement à des chaînes a été mis en place par la plateforme. Ces abonnements, plus communément appelés “subs”, permettent à un viewer de soutenir une ou plusieurs de ses chaînes préférées en payant un abonnement mensuel au prix de 4.99€, 9.99€ ou 24.99€. Les avantages sont multiples : accès à des émoticônes exclusifs propres à chaque chaîne, obtention d’un badge visible dans le chat de la chaîne, possibilité d’échanger avec le streamer si ce dernier décide de limiter les échanges sur le chat aux abonnés de la chaîne, retrait des publicités proposées avant et pendant chaque stream, mais aussi la possibilité d’envoyer un message personnalisé au streamer concerné.
Certains streamers peuvent réunir jusqu’à 25 000 viewers en moyenne sur leurs streams, voire plus. Récemment, on a noté le retour du streamer Sardoche sur League Of Legends, marquant l’histoire de Twitch avec un pic d’audience à plus de 100 000 viewers, et cumulant ainsi plus de 5 millions d’heures vues sur ses streams en un mois.
🏆 Les tops du mois de Juin ! ✊🏿
🥇 Sardoche
🥈 JLTomy
🥉 MinosTV_ pic.twitter.com/mmzZ7Hq9MW— Twitch Stat's 📊 (@Stats_Twitch) July 1, 2020
Mais aujourd'hui, le gaming n'est plus omniprésent sur la plateforme. Des nouveaux usages font leur apparition et de plus en plus d'entités l'incluent dans leur stratégie digitale.
Depuis quelques années déjà, la catégorie dominante reste la diffusion de parties de jeux vidéos et de compétitions esport (compétition de jeux-vidéos à haut niveau). Cependant, la plateforme est dans le viseur d’une nouvelle audience, qui n’a pas vraiment grand chose à voir avec la communauté gaming.
Et oui, quelques politiques ont déjà pris en main Twitch pour s’adresser à une audience plus jeune, même audience qui n’aurait pas forcément le réflexe de s’intéresser à la vie politique d’elle-même.
En France, nous sommes un peu les précurseurs de la politique sur Twitch. Rappelez-vous du “Grand Débathon” le 18 février 2019, un live Twitch organisé par le Youtuber et journaliste Hugo Travers, plus connu sous le nom de Hugo Décrypte. L’objectif était d’organiser un débat en direct, de 9h à 20h (oui, 11 heures de direct) avec comme invités des ministres comme Édouard Philippe, François de Rugy, Jean Michel Blanquer ou Sébastien Lecornu, des Youtubers ainsi que des invités comme des lycéens.
À l’échelle internationale, le monde entier se rappelera du premier live Twitch de Donald Trump, en octobre 2019. L'équipe du Président des États-Unis n'a pas hésité à inclure Twitch dans leur stratégie de communication digitale. Sa chaîne compte aujourd’hui plus de 132 000 abonnés. Une arrivée sur la plateforme qui n’est pas passée inaperçue. Ces enfants sont les principaux animateurs de la chaîne, invitant des personnes à intervenir sur certains sujets bien choisis par l’équipe comme “Catholics for Trump” ou “Black Voices for Trump”. Le Président des États-Unis a également fait son apparition sur sa chaîne lors d’un interview dirigé par son fils, Donald Trump Jr, plus connu sous le nom de Don Trump.
Bien que la chaîne de Donald Trump possède beaucoup d’abonnés, cette dernière ne réunit en moyenne que 148 viewers sur ces dix vidéos, et seuls les émojis sont tolérés dans le chat, impossible de communiquer de manière textuelle… Sans oublier que la chaîne ne cesse de se faire bannir par Twitch.
Récemment, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a choisi Twitch comme nouveau moyen de communiquer avec une audience jeune, déclarant : « Les gens qu’il y a [sur Twitch] m’intéressent et sont en première ligne pour comprendre l’univers numérique ». C’est le 16 juillet 2020 que le leader de la France Insoumise lança sa propre émission “#Twitchons !”, réunissant 50 000 viewers.
En ce moment sur #Twitch pour un nouveau numéro de #Twitchons. Suivez le direct et posez vos questions : https://t.co/3R3Nav2Dbk pic.twitter.com/STTEND9PNW
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 16, 2020
Mais la politique sur Twitch peut mener à des polémiques. Le besoin de modération est donc primordial pour assurer les bons échanges et par exemple empêcher les trolls de polluer le chat d’un direct.
Tout récemment, c’est l’Olympique de Marseille qui a choisi de diffuser le match amical SV Heimstetten - OM sur Twitch. Un pari plutôt réussi qui a permis de rassembler 65 000 supporters cumulés lors des deux matchs. Aujourd’hui, la chaîne possède plus de 70 000 abonnés. Là encore, les bénéfices sont pour toutes les parties :
Twitch a également annoncé une collaboration avec le PSG, le Real Madrid, la Juventus Turin et Arsenal, quatre des plus grands clubs de football en Europe. C’est un gros coup dur pour les chaînes de sport payantes, qui se retrouvent en concurrence directe avec une plateforme gratuite et qui vont forcément devoir répondre à ces changements.
Twitch propose un guide de création d’une équipe de modération et préconise un modérateur pour 200 spectateurs sur une chaîne moyenne et recommande d’utiliser la modération automatique ainsi qu’un modérateur pour 600 viewers pour les grandes chaînes. Pour rappel, la modération automatique permet de modérer des messages grâce à des filtres. Par exemple, on peut régler un filtre pour que tous les messages envoyés sur le chat contenant le mot “raciste” soient automatiquement supprimés. Ces filtres doivent donc être utilisés à bon escient et correctement réglés, puisqu’ils peuvent supprimer beaucoup de messages hors de leur contexte, limitant donc l’expression sur un live. C’est pourquoi une intervention humaine est toujours nécessaire, un robot ne pourra mieux faire qu’un humain. Cela fait partie de nos convictions chez Atchik.
Il existe donc plusieurs solutions de modération sur Twitch.
Notez qu’il est toujours mieux de fixer les règles du chat d’entrée de jeu afin de sensibiliser les spectateurs sur leurs droits en termes d’expression sur un stream. Il est pour cela primordial de créer une charte de modération, comme nous l’avons fait pour notre blog, pour que chacun puisse se référer aux règles de prise de parole sur cet espace.
Les modérateurs sur Twitch ne sont pas uniquement là pour jouer les shérifs dans le chat et accepter ou refuser des messages tout le long d’un live. Au même titre qu’un modérateur sur les réseaux sociaux, le modérateur sur Twitch peut participer à une discussion avec les viewers depuis le chat. On remarquera sa présence grâce à une épée blanche sur fond vert clair située juste avant son nom, badge symbolique d’un modérateur d’une chaîne.
Et oui, le modérateur n’est plus ! Son rôle tend de plus en plus vers l’animateur de communautés grâce à sa capacité à interagir avec des viewers et à modérer les messages qui n’ont pas leur place dans le chat. Mieux qu’un shérif, il est garant de la bienveillance sur un stream.
Le troisième composant du trio gagnant des actions sur Twitch concerne bien entendu la veille. Pour rappel, une stratégie digitale s'accompagne TOUJOURS d'une veille. Oubliez donc tout ce que vous savez sur la veille… puisque tout est différent sur la plateforme de streaming.
Pendant un stream, les viewers ont la possibilité d’en “cliper” une partie, cela signifie qu’ils peuvent en conserver une partie et de le partager sur Facebook, Twitter, Reddit, de partager le lien du clip ou de l’intégrer sur son site.
C’est à ce moment là que la veille intervient, non pas sur Twitch mais… sur les espaces où ces clips peuvent être partagés. Un chargé de veille sur Twitch utilise donc Facebook, Twitter et Reddit pour trouver des contenus intéressants pour sa veille. Il suffit pour cela de rechercher des mots-clés en lien avec le résultat recherché et de filtrer les résultats par vidéos.
Prenons l’exemple de Jean-Luc Mélenchon et de son émission “#Twitchons”. La recherche sur Twitter s’orienterait donc sur une requête contenant le hashtag de l’émission ainsi qu’un opérateur booléen pour filtrer les résultats afin d’obtenir les vidéos uniquement.
C’est ainsi que l'obtient des informations nativement publiées sur Twitch. Cependant, cette méthode permet d’analyser en surface ce qu’il se passe sur Twitch. Pour pouvoir obtenir un maximum d’informations, il ne reste qu’à regarder chaque stream en direct et de “cliper” les éléments qui vous intéressent. Cela peut être utile si votre entreprise a conclu un partenariat avec un streamer, puisque votre marque est directement associée à l’image du streamer.
Mais rassurez-vous, si vous n'êtes pas fan de la veille sur Twitter (ça peut arriver), il existe d'autres méthodes. Vous pouvez tout à fait utiliser le moteur de recherche de la plateforme, qui se situe dans le bandeau supérieur du site. Sinon, si vous souhaitez obtenir des résultats plus poussés et plus pertinents, il suffit d'utiliser la recherche Google. Non non, ce n'est pas une blague ! Les opérateurs booléens fonctionnent aussi pour les recherches Google. Par exemple, si vous souhaitez rechercher un stream traitant du Covid-19, il ne vous reste qu'à taper dans votre barre de recherche la requête : "covid-19 OR coronavirus OR SARS COVID site:twitch.tv". Vous vous retrouvez donc avec des résultats de recherche pointants uniquement vers le site de Twitch.
Aujourd’hui, Twitch fait face aux deux géants Facebook et Youtube, qui s’orientent aussi vers le gaming avec Facebook Gaming et Youtube Gaming. Mixer, l’ancien gros concurrent dirigé par Microsoft et racheté par Facebook il y a peu, ayant fermé ses portes, ce qui permet à Twitch de regagner du terrain en faisant signer des contrats d’exclusivité aux streamers afin de faire de l’ombre à ces nouvelles plateformes. C'était d'ailleurs le cas de Ninja, un célèbre streamer américain avec plus de 15 millions d'abonnés et qui avait signé un contrat d'exclusivité avec Mixer pour une somme totale de 50 millions de dollars. Résultats des courses, Ninja peut aujourd'hui revenir sur Twitch étant donné que Mixer a claqué sa porte.
Ninja, célèbre streamer sur Twitch
La force de Twitch réside dans sa forte notoriété auprès des connaisseurs, dans la fidélité des viewers aux streamers qui ne changeront pas de plateforme pour aller sur Facebook ou sur Youtube Gaming, sauf si on leur propose un contrat d’exclusivité plus intéressant, comme ce fut le cas de Ninja. Mais avec une croissance exponentielle du nombre de diffuseurs et le nombre d'heures vues sur la plateforme, on ne s'attend pas à voir Twitch disparaître dans les prochaines années.
En bref, Twitch est LE réseau social sur lequel il faut capitaliser si votre entreprise s’adresse à une audience connectée et jeune. Sa facilité d’utilisation et ses avantages font de la plateforme un eldorado pour toute personne ou entité étant en mesure de proposer du contenu vidéo de qualité et interactif.
Dans le cas où vous êtes déjà sur Twitch, mais que votre force de modération n’est pas au point ou que certaines fonctionnalités vous échappent, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous accompagnions dans la définition de votre stratégie numérique sur Twitch ! 😉 📺
Valentin
Chef de projet - "Présence en ligne"
RETOUR AUX SOURCES. On vous parle souvent de la modération car elle soulève des points de débats importants aujourd’hui, entre censure et liberté de parole notamment. Mais concrètement, est-ce la même chose sur chaque réseau social ? (suite…)
Renforcement de la présence en ligne, augmentation du volume des conversations des médias sociaux : la crise sanitaire a nettement renforcé les tendances existantes. Pour accompagner ces mutations dans un contexte économique qui rend le numérique incontournable, les entreprises de toutes tailles doivent pouvoir s'appuyer sur des offres combinant différents métiers d'Internet.
La nécessité d'appréhender au mieux la présence en ligne passe par une gestion rigoureuse des contenus et des conversations pour faire la différence.
Pour répondre à ce besoin répondant à une demande croissante des acteurs économiques, Atchik a conçu quatre offres de services combinant modération, veille et community management conversationnel avec un objectif : permettre à chacun de libérer tout le potentiel du web social.
LE CONTEXTE EN CHIFFRES |
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La solution à haute valeur ajoutée pour votre notoriété et votre développement
Que vous agissiez ou non sur les réseaux sociaux, soyez certains que les internautes, les médias mais aussi vos partenaires et concurrents parlent de vous et de votre secteur dans des conversations Twitter, des posts Instagram, des discussions sur Facebook ou sur des forums ou des articles de presse.Selon le mot devenu célèbre, "il faut 20 ans pour construire sa réputation et 5 minutes pour la détruire".
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Ne laissez pas la situation vous échapper. Commentaires à risque, articles, bad buzz : si vous devez réagir, il faut que vous en soyez informés au plus vite.
"Un avis négatif sur TripAdvisor, c'est 10 000 euros de perte de chiffres d'affaires" selon l'expérience rapportée par Rodolphe Roux, ex-directeur marketing de Pierre & Vacances. A l'inverse, une réputation bien maîtrisée peut rapporter énormément : Carrefour a augmenté son taux de clic de 24% grâce aux avis clients Google.
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