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On parle souvent de "jungle des internets" car oui, il est difficile de s'y retrouver. Alors, comment en suivre l'actualité en tant que professionnel ou simple curieux ? On vous a préparé une petite sélection de newsletters, lettres d'information ou infolettres - selon votre exigence linguistique - incontournables pour suivre, en français, l'actualité du numérique (digital) et des médias sociaux sous divers angles. De quoi vous assurer une veille professionnelle efficace et agréable dans votre boîte aux lettres 😉

miniature illustration actu du numérique meilleures newsletters francophones

Actualité des plateformes, des dernières technologies, des tendances... Ou mise à jour en matière d'opinion, de communication numérique, de phénomènes en ligne ? Sans compter les dernières pratiques du "digital", de la modération au webmarketing en passant par le community management et les diverses formes de veille... Le numérique évolue à une allure telle qu'il faut s'assurer, à chaque instant, d'en suivre les nouveautés. Sans tomber dans la saturation, cette fameuse infobésité.

Pas de panique : en quelques abonnements à des newsletters bien choisies, il vous est possible de raccrocher les wagons sans quitter votre boîte mail, quitte à creuser par vous-mêmes plus spécifiquement par la suite ! Voici notre petite sélection du moment.

 

L'Hebdo du web social

Vous ne nous en voudrez pas de commencer par nous 😇

Une newsletter qui résume chaque semaine toute l'actualité des conversations en ligne, des réseaux sociaux et des phénomènes issus du web social ? Telle est la ligne directrice de L'Hebdo du web social. Concoctée par le pôle veille et conseil d'Atchik, notre lettre d'information retranscrit ce qui transite par les médias sociaux, à différentes échelles.

L'Hebdo du web social, chaque semaine.

 

Sur les internets

Les formats innovants et créatifs pour communiquer en ligne, Kéliane Martenon les observe et les pratique depuis plusieurs années. Et pour cause : rompue à la communication politique, elle suit et analyse avec précision les tendances, esthétiques comme de fond, de la diffusion de messages. Sa lettre d'information Sur les internets s'affiche aujourd'hui comme une référence du suivi des usages sur le web social et au-delà.

Sur les Internets, toutes les deux semaines.

 

WHATSUP

"La newsletter mensuelle des professionnels de la com' digitale" est signée Visibrain. L'outil de veille sur les réseaux sociaux, aux premières loges de l'observation des phénomènes en ligne et des variations de volume, livre ici chaque mois les observations liées à ces fluctuations et aux réactions en ligne à l'actualité brûlante.

WHATSUP, chaque mois.

 

Tech Trash

C'est notre petit bonbon des internets. Réconfortant, sucré mais aussi très acide, voire piquant. Car Tech Trash, lettre d'information de passionnés du secteur, passe au crible le meilleur et (surtout) le pire de la start-up nation, de la tech et des usages en ligne... Avec, au final, de vraies pistes de réflexion pour la suite. D'ailleurs, la même équipe a monté Climax, centrée sur les enjeux environnementaux, avec la même ferveur et la même rigueur. On ne saurait que trop vous conseiller de les lire, voire de les appuyer.

Tech Trash, chaque semaine.

 

Scroll

La belle infolettre partagée chaque mois par l'équipe de Human to Human (groupe Hopscotch) permet de mieux comprendre le web social. En analysant des phénomènes, en creusant autour de faits ou d'annonces, elle apporte un éclairage bienvenu pour appréhender l'évolution du numérique et de nos échanges en ligne, avec une profondeur et une longueur de contenu appréciables. Une incontournable !

Scroll, chaque mois.

 

Et pour aller plus loin...

Il y a La French Stack, bien sûr !

Chacun aura bien noté la petit allusion à La French Tech dans le nom. Pourtant, le champ dépasse largement celui du numérique dans cette liste qui regroupe, tout simplement, différentes infolettres toutes plus recommandables les unes que les autres... Une curiosité à satisfaire ? C'est ici que ça se passe 🤩

 

Et vous, quels sont vos coups de coeur ? N'hésitez pas à nous recommander vos NL préférées en commentaires.

Steve

 

Bouton renvoyant vers le post LinkedIn d'Atchik sur les meilleures newsletters francophones du numérique

 

Comment bien gérer ses avis clients ? Véritables thermomètres de la réputation de votre marque ou d'un produit, moteurs du SEO, ils constituent un pilier essentiel du web social. Mais pour en faire de vrais atouts, encore faut-il bien les aborder ! De Trip Advisor à Trustpilot en passant par Amazon et Google My Business, voici quelques incontournables de la valorisation des avis en ligne.

Miniature de l'article "Avis clients : 5 conseils pour les appréhe... by Steve Bonet Steve BonetYesterday 16:11 "Avis clients : 5 conseils pour les appréhender"

 

Commençons par une évidence :
Avoir des avis en ligne sur sa marque, ses produits ou ses services, c'est bien ; en avoir des bons, c'est mieux !

Pourtant, beaucoup d'erreurs peuvent venir de décisions trop peu réfléchies à partir de ce constat, justement... Et nous allons voir pourquoi, au fil des quelques conseils distillés ici.

 

#1 - Bien choisir ses plateformes d'avis en ligne 🛒

On l'a dit plus haut : les avis clients, c'est bien... Mais peut-être pas partout non plus ! Si chacun laisse des avis aux quatre coins du web, il vous sera difficile de les suivre et d'y répondre, d'où l'intérêt de bien choisir vos priorités selon vos capacités de suivi et vos ambitions.

Votre site doit-il obligatoirement héberger des avis en ligne ? Tout dépend de votre activité mais si vous vendez sur des plateformes comme Amazon ou CDiscount par exemple, cela peut faire double emploi. A l'inverse, si votre activité est directement liée à des prestations sur votre site, comme c'est le cas pour Engie, dont nous traitons les avis, mieux vaut disposer d'une plateforme intégrée à votre site web.

Par ailleurs, Google My Business, s'avère un bon point de départ pour son activité si celle-ci possède un ancrage géographique, comme dans les services ou le commerce.

 

#2 - Mettre en place une modération d'avis équilibrée ⚖

En d'autres termes : ne pas supprimer les critiques.

On peut être tenté, surtout sur son propre site, de ne laisser visibles que les avis positifs... C'est une erreur, car personne n'est vraiment dupe. Et au final, un espace qui laisse la place aux critiques s'avère bien plus rassurant et digne de confiance.

Il convient donc de mettre en place un système de modération à la fois réactif, bienveillant mais aussi objectif, qui énonce clairement dès l'entrée les conditions de publication d'un avis client. Parmi les règles élémentaires, nous conseillons notamment de refuser le hors-sujet, de limiter les insultes et le langage grossier et de ne pas permettre la diffamation. Cela implique que le consommateur doit pouvoir fournir une preuve d'achat à la demande... Sans quoi n'importe qui pourrait venir raconter n'importe quoi.

 

#3 - Remettre en question les avis Facebook 👁‍🗨

Certes, Facebook met à disposition un onglet "Avis" pour les pages, activé par défaut... Mais il est impossible d'y supprimer un avis. Et comme nous l'avons vu juste au-dessus, il faut éviter les contenus calomnieux voire diffamatoires.

Or, si l'on ne peut pas supprimer un avis laissé par une personne mal intentionnée, voire un concurrent déloyal, quel recours reste-t-il ? Répondre, bien entendu, mais Facebook ne permet pas suffisamment de maîtrise dans la gestion des avis pour en faire un point fort. Mieux vaut donc désactiver les avis Facebook et concentrer les retours d'expériences de vos clients là où il comptent vraiment.

 

#4 - Bien répondre aux avis qui le méritent 💬

Ne l'oublions pas, le community management conversationnel implique aussi les réponses aux avis clients ! Si un retour consommateur peut, à travers un avis, trouver une solution, vous devez pouvoir lui apporter. Si un avis en ligne montre une vraie satisfaction, vous devez aussi accueillir ce retour d'expérience client comme il se doit.

Dans tous les cas, la réactivité de votre relation client témoignera d'une vraie prise en compte et d'un vrai soin de vos services en matière d'expérience client et de qualité. C'est là un point important de votre présence en ligne. Et, donc, de votre e-réputation.

 

#5 - Ecouter ce que vos clients ont à vous dire 💌

Tous ces avis, tous ces retours d'expérience... méritent un soin particulier. Car ils sont autant d'enseignements précieux non seulement pour améliorer votre service client mais aussi pour répondre aux besoins naissants et imaginer vos offres de demain. Cette veille sur les avis clients, c'est déjà de la prospective pour votre marché.

Et pour aller encore plus loin, les comparaisons avec certains de vos concurrents dans les avis ou le champ lexical, le registre de langage employés et autres indicateurs fins vous ouvrent de nouvelles portes. Celles d'une connaissance très fine de vos clients, de leurs attentes et de la meilleure manière de s'adresser à eux. Cet effort de veille vous permet d'améliorer l'ensemble de votre community management, de la création de contenu au CM conversationnel.

 

Une fois ces points évoqués, encore faut-il disposer de moyens de suivi et de traitement à la hauteur des enjeux. N'hésitez pas à revenir vers nous, nos équipes se feront un plaisir de vous renseigner sur un dispositif de community management conversationnel adapté.

Steve

Bouton renvoyant vers le post LinkedIn d'Atchik sur les avis en ligne

Qui a dit que les jeunes ne s'intéressaient plus à la politique ? Que les réseaux sociaux ne permettaient pas de développer des conversations sereines et construites ? Si 2020 a vu naître la crise sanitaire, elle a aussi accouché de mouvements politiques sans précédent sur TikTok (Demandez à Donald Trump) ou de nouvelles formes de mobilisation. Et Twitch dans tout ça ? Vidéos en streaming, conversations et audiences de choix... Le réseau dont tout le monde parle en ce moment n'a pas attendu ces dernières semaines pour héberger de la politique. Chronologie d'une histoire passionnée.

Ces derniers jours, on a beaucoup entendu sur Twitch, Twitter ou dans les médias traditionnels que la politique faisait irruption sur la plateforme. Après les deux épisodes de Samuel Etienne avec François Hollande puis Jean Castex, beaucoup de viewers (spectateurs) ont regretté cette invasion de politique sur un réseau social résolument tourné vers le gaming et plutôt épargné par ces sujets. Twitch, aux yeux de certains, serait resté un "refuge" vierge de toute récupération ou discussion politique... On peut le saluer ou le déplorer mais, de toute évidence, Twitch a développé depuis longtemps un côté très politique. Et très intéressant en la matière, avec des approches tantôt classiques, tantôt inédites.

Des streamers historiquement mobilisés

Tout commence par là : les streamers sont-ils de "simples" observateurs d'e-sport et de gaming neutres dans leurs opinions politiques ? De toute évidence, non. Et la section Discussion / Just Chatting n'a rien non plus d'une sorte de ghetto des conversations, avec des thématiques exotiques relayées au second plan. Non, l'ensemble est complètement intégré. Parmi les stars du Twitch français (et même francophone), on retrouve des figures relativement neutres, abordant quelques sujets de société ou d'actualité. C'est le cas de Domingo, dont l'émission Popcorn cartonne tous les mardis soirs, ou de Sardoche. Et à côté, on trouve aussi des streamers reconnus comme Usul qui, avant même son arrivée sur Twitch, mêlait jeu vidéo et politique de manière totalement naturelle.

Usul, d'ailleurs, a fait partie des fondateurs du "recondustream", ce stream reconductible lancé en soutien au mouvement de grève contre la réforme des retraites entre décembre 2019 et janvier 2020. La cagnotte associée avait permis de lever 110 000€ destinés à renflouer les caisses de grèves. Utiliser du streaming de jeu vidéo pour servir une cause politique ? C'était clairement l'idée... Et c'est bien Twitch qui l'a rendue possible.

Ce qui, actuellement, bouleverse davantage les communautés sur Twitch, c'est peut-être l'irruption des personnalités politiques en représentation. Là encore, est-ce si nouveau ?

Des personnalités politiques de plus en plus nombreuses

Directement ou par l'intermédiaire d'un streamer, on a vu les politiques se succéder sur Twitch ces trois dernières années... Déjà. parfois sans aucun égard particulier pour la communauté Twitch, comme Donald Trump, ou en essayant de mimer certains codes comme Jean-Luc Mélenchon, beaucoup se sont prêtés au jeu... Sans passer par le jeu vidéo.

Vous vous souvenez du Grand Débat National consécutif au pic de mobilisation des Gilets Jaunes, en 2019 ? L'exécutif avait déjà investi la plateforme pour faciliter les interactions avec les jeunes et le journal 20 Minutes se demandait déjà "Qu'est-ce que c'est, Twitch ?". Les Gilets Jaunes, en parallèle, avaient reçu du soutien directement depuis la plateforme, souvent timidement, en quelques commentaires de jeux en ligne... ou étaient suivis par les premiers médias sur le réseau, à l'instar du Figaro.

Et depuis ?

Depuis, beaucoup d'initiatives ont vu le jour bien évidemment. Comment ne pas revenir sur l'épisode de "La Rencontre est Tienne" de Samuel Etienne avec Jean Castex, qui a déchaîné les passions et déclenché en partie ce billet ? Plus confidentiel mais beaucoup plus annonciateur, revenons sur le format clairement innovant mis en place par l'équipe de Châteauroux Citoyen pour la campagne des Municipales 2020. Jeu sérieux, commentaires de fond : il ne manquait plus que les... Conversations en ligne, en tout cas un chat consultable a posteriori et qui aurait pu contribuer à une transparence et un échange citoyen dans le temps. Nous y voyons, tout de même, un signal annonciateur de ce qui animera les élections présidentielles et, avant cela, les élections régionales.

Car oui, après une année 2019 très engagée politiquement et une année 2020 marquée par la crise sanitaire et le numérique comme unique lien social stable, en 2021 :

    • Il n'est plus possible de ne pas respecter les mots "réseau" et "social" en tenant les communautés à l'écart du débat et de la contribution aux échanges ;

 

  • Les conversations s'avèrent réellement centrales dans les formats et les partages d'informations. Sur Twitch, le chat intégralement partie de la vidéo, transformant la communauté en un flux d'éditorialistes en temps réel.

 

Avec de forts enjeux d'e-réputation ?

Comment, quand on est politique, ne pas céder aux sirènes d'un nouveau média permettant de rafraîchir son image tout en s'adressant à un public jeune et pas nécessairement ancré politiquement ? Difficile mais, ici, risqué... Car pour ne pas laisser des plumes sur Twitch, il faut être prêt à laisser de côté les éléments de langage policés, au risque de perdre durablement en crédibilité... Et en e-réputation. Pour autant, le jeu en vaut certainement la chandelle pour qui appréhendera correctement le format. Et le contenu.

D'ici au prochain scrutin, il y aura donc de nombreuses nouvelles formules sur Twitch de la part d'équipes plus ou moins à l'aise avec cet exercice de transparence. Et on aura même de plus petits partis potentiellement financés par les cagnottes de chaînes Twitch en ligne. On ouvre les paris ?

Et toujours plus de commentateurs politiques

C'est simple : si la politique n'intéressait personne sur Twitch, on n'aurait pas Usul, Matheusz en Belgique ou, surtout, Jean Massiet à ce niveau de popularité. taulier d'Accropolis, chaîne pionnière du genre et seul canal apte à recevoir les questions du "débathlon" de 2019 évoqué plus haut, il représente bien le véritable tournant instauré par Twitch, à savoir la discussion commune autour de sujets politiques, où le streamer se veut médiateur entre le fait politique et les réactions ou interrogations de la communauté.

C'est dans ce créneau, également, que Samuel Etienne évolue lorsqu'il invite François Hollande ou Jean Castex, avec les succès (et parfois les frustrations) que l'on connaît. Dès lors, le Premier ministre en exercice peut-il se sortir indemne de l'exercice ? "FC Langue de bois", répondra quasi-unanimement le chat. En direct. Au vu de tous les modérateurs, puis des spectateurs.

Un régal de mise en abîme s'installe donc ici pour les observateurs politiques sur Twitch, qui peuvent tout à la fois :

  • Commenter les interventions politiques sur Twitch ;
  • Analyser les réactions en direct du chat de l'intervention politique ;
  • S'appuyer sur les réactions de leur propre chat.

 

Ca va loin. Mais au final, n'est-ce pas plus transparent et démocratique que de laisser des éditorialistes commenter des sondages issus du même matraquage médiatique auquel ils ont préalablement participé ? Chacun pourra se faire son idée. Et ça tombe bien car se faire son idée, c'est bien ce que l'on attend du rôle politique de Twitch en plein essor 🙂

 

Steve, avec l'aide précieuse de Valentin

mars 12, 2021

La cérémonie des César, ce n'est pas que du cinéma... Surtout depuis l'édition 2020 particulièrement haute en couleurs. Alors que de nombreux sujets brûlants parcourent la société et les réseaux sociaux, l'événement ne constitue-t-il pas un carrefour des thèmes du moment ? Dans le travail de veille des médias sociaux en tout cas, il y a fort à parier que l'environnement de la cérémonie des César vienne ajouter des résultats supplémentaires à quelques thématiques... Que nous proposons de passer en revue avant le grand soir.
 

miniature cesar 2021 veille reseaux sociaux
 

Qui n'aime pas le cinéma ? On mesure chaque jour le plaisir de se faire une toile, alors même que les cinémas sont fermés. Difficile de célébrer le cinéma dans ces conditions et, comme beaucoup d'éléments de nos vies depuis un an, l'action autour des César 2021 se déroulera un peu à distance... En particulier sur les réseaux sociaux, dans les commentaires en ligne autour de la cérémonie. Réactions à chaud, relais des meilleures blagues, vidéos à la volée, photos de l'événement... L'agitation autour des César devrait cette année encore mettre Twitter en ébullition, faire vibrer Instagram, Facebook voire LinkedIn pour les professionnels du secteur... Et donner lieu à des streams de commentaires de cérémonie sur Twitch ou à de tout nouveaux salons Clubhouse d'exégèse des remises de prix. Un bon gros travail de veille sur l'événement en perspective, donc. Sauf que...

Sauf que le contexte cristallise à peu près TOUS les sujets de société du moment autour de l'événement. Comment, dès lors, ne pas trouver un intérêt à suivre les répercussions et en imaginer, cette année encore, les retombées ? Petit tour d'horizon des dossiers en question et des sujets de veille potentiels associés.

 

"On se lève et on se barre"... Et on se rassoit un an après ?

C'est presque une citation apocryphe des César 2020, alors qu'écrite après : la phrase issue de la tribune de Virginie Despentes a soulevé un véritable mouvement, juste avant le premier confinement, et résonne encore aujourd'hui. Un an après la remise d'un trophée à Roman Polanski, les braises sont toujours vives. Libération de la parole, multiplication des témoignages sur les réseaux sociaux, révélations : les témoignages autour des violences sexuelles, du harcèlement à l'inceste, de "La Familia Grande" à #sciencesporcs, abondent.

Comment, pour ces César 2021, ne pas penser à la fois aux remous de l'an dernier et au chemin parcouru ? Les communautés en ligne ont gardé la parole toute l'année et, par la force du calendrier, l'événement tombe la même semaine que la Journée Internationale des Droits des Femmes. Il est certain que les internets ne vont pas lâcher les causes actuellement défendues et feront vivre les réactions sur les réseaux sociaux durant la cérémonie. Le travail de veille et d'analyse des conversations s'en trouvera, lui, extrêmement enrichi.
 


 

La fête du cinéma... Sans cinéma

On le sait, les salles de cinéma sont fermées. Comme d'autres secteur "non essentiels", le monde de la culture se languit profondément, lorsqu'il ne dépérit tout simplement pas ou ne se mobilise pas avec force. Les occupations de théâtres en cours restent à cet égard une illustration parfaite du climat dans le secteur culturel. On notera d'ailleurs, comme un écho, le joli titre de Libération "On se lève et on se tasse" à propos des concerts-tests pour une éventuelle reprise.

Une cérémonie aussi médiatisée et symbolique que celle des César, avec son lot d'acteurs, de producteurs, d'intermittents et de personnalités engagées constitue-t-il la tribune parfaite pour exprimer ce malaise ? Là encore, entre communication politique, mobilisation sociale et performances artistiques, beaucoup de matière à analyser et commenter devrait découler de la cérémonie.
 

Qui critiquera Canal + ?

Les paris sont ouverts (sur Winamax)😏

Après la catastrophique séquence de pression sur les équipes de Canal+ à la suite d'un sketch et du renvoi de Sébastien Thoen, "l'esprit Canal a pris un sérieux taquet". De même que la réputation du groupe, très largement critiqué dans les conversations en ligne et qui a dû donner lieu à une veille de crise pour en mesurer l'impact. Peut-on s'attendre à une explosion de mèmes et de charges dans la salle et sur les réseaux sociaux ? Si la scène et le public présent ne bougent pas, il y a fort à parier que les communautés en ligne ne manqueront pas de le faire remarquer. Là encore, un bien beau terrain de social listening en perspective...
 


 

A quelques encâblures des Oscars, période #BlackLivesMatter

La diversité et l'égalité des chances restent des sujets particulièrement brûlants avec, notamment, un grand écart entre la ligne éditoriale de CNEWS, du groupe Canal, et l'attendu d'une cérémonie comme celle des César... Il pourrait y avoir des étincelles au milieu du parterre de stars. Face à la possible colère mais aussi aux débordements racistes et xénophobes, comment les pages officielles et les comptes sociaux de toutes celles et ceux qui prévoient de relayer l'événement vont-ils assurer la modération en live ?
 


 

...Et toujours en pleine crise sanitaire

Au-delà de tous ces sujets, le covid-19 en lui-même continue de rythmer les vies de tout le monde. Et l'on ne peut s'empêcher de repenser au comportement un peu léger de certaines vedettes face à la pandémie ou aux propos complotistes tels que ceux, récemment, de Victoria Abril. Respect des gestes barrières, port correct du masque, délires complotistes de stars... On parle, ici, de personnes à l'influence majeure, y compris sur les réseaux sociaux. Certaines sorties liées aux César pourraient bien donner lieu à de nouveaux mèmes ou de nouvelles références à suivre à travers les conversations en ligne prochainement. De quoi, là encore, livrer de précieux clés de compréhension en veille e-réputation, sectorielle ou plus largement sociétale.

Il n'en reste pas moins, au bout du bout, que parler de films et d'évasion pourrait nous faire le plus grand bien alors, comme le dit Quentin... 🤩

Steve

Que peuvent bien avoir en commun les réseaux sociaux et l'actualité ? C'est simple, ils ne s'arrêtent jamais. Mieux (ou pire, selon les points de vue) : ils s'alimentent mutuellement, l'un devenant le sujet de l'autre en permanence. Des médias aux médias sociaux, il existe une cohérence évidente que l'actualité du moment vient nous rappeler brutalement. Car après l'attentat, bien réel, contre Samuel Paty, puis avec le débat sur la haine en ligne, les équipes d'Atchik ont fait face à un afflux rarement vu de commentaires au cœur de l'actualité. Commentaires qui ont constitué, en eux-mêmes, un sujet d'actualité dans la foulée. Forts d'une position rare d'acteurs et d'observateurs privilégiés des phénomènes en ligne, nous avons voulu revenir sur cet épisode d'octobre 2020 si intense... Et loin d'être terminé.

Miniature de l'article Haine en ligne, boycott, reconfinement : les conversations en ligne au cœur de l'actualité

Dans un mois d'octobre 2020 déjà marqué par la reprise de l'épidémie de Covid-19, la vraie séquence d'actualité a commencé avec l'attentat terroriste ayant coûté la vie à l'enseignant Samuel Paty. Comme lors des précédentes attaques, une vague d'indignations s'est rapidement répandue sur le web social, suivie, très rapidement, d'une récupération par les extrêmes. Et si, en politique, l'union nationale après de tels drames dure de moins en moins longtemps, la relative trève sur les réseaux sociaux avant la déferlante de haine en ligne s'amenuise elle aussi au fil des attentats.

 

De l'emotion collective à la haine en ligne, les réseaux sociaux surexposés

Cette haine en ligne, en quelques jours, s'est même retrouvée au coeur du débat public. Avec une volonté affichée de réagir rapidement aux événements, l'exécutif et les responsables politiques ont porté le débat sur la question de la régulation des réseaux sociaux et des propos qui y étaient tenus. Lutte contre l'anonymat, nouvelles lois... Tout y est passé. Deux termes ont ainsi capté l'attention : les réseaux sociaux et leur modération.

 

Besoin de visualiser l'impact des dernières actualités sur l'activité de modération d'Atchik ? D'abord, le volume de commentaires à analyser a triplé depuis l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Ensuite, les conséquences directes ou indirectes avec, notamment, le débat sur la haine en ligne et surtout les appels au boycott des produits français, ont fait voler en éclat les standards habituels. Jugez plutôt :

La modération, un arbitrage humain

Forts d'un rôle crucial dans l'exercice de la liberté d'expression et dans l'articulation du débat démocratique, les métiers techniques de la modération ou de la veille d'opinion méritent un éclairage, que l'actualité a ici permis. Nous avons par exemple ouvert nos portes à France 3 pour mettre en avant nos métiers et l'importance d'un arbitrage humain dans les tâches de modération, qui ne sauraient souffir d'une automatisation complète ou d'un service négligé. Cela nous a permis de rappeler le besoin de vigilance de tout un chacun contre la haine en ligne et l'importance de la plateforme Pharos dans le gestion des signalements, comme le rapporte franceinfo dans son reportage sur le travail de modération d'Atchik :

Veille, modération :de grands pouvoirs et de grandes responsabilités

Après un début de semaine annonçant la couleur, une montée soudaine (voir ci-dessus) des contributions en ligne a mobilisé encore davantage nos équipes. Et si les modérateurs ont eu fort à faire, des nombreuses entreprises françaises ont dû évaluer les risques liés aux appels au boycott après les déclarations d'Emmanuel Macron quant aux caricatures et à la liberté d'Expression en France. Illustration parfaite d'une actualité très évolutive, les propos rapportés par la radio RTL le samedi 24 octobre anticipaient cette hausse sans toutefois en saisir pleinement la portée. Il a ainsi a été question d'islamophobie, de racisme et de xénophobie parmi les principaux messages constituant la haine en ligne à cet instant. Pourtant, indéniablement, les proportions et la teneur ont évolué dans la même journée.

 

C'est cette hausse soudaine qui explique, notamment, l'intervention de Brice Le Louvetel le samedi 24 au soir en direct sur CNEWS. Et si l'extrait diffusé sur les réseaux sociaux ne laisse entrevoir qu'un volet que l'on peut imaginer sécuritaire, le propos dans son intégralité porte sur la nature de la haine en ligne à cet instant et sur la surcharge de travail que ces réactions durant la semaine ont pu constituer pour une équipe de modération.

capture de l'Interview de Brice Le Louvetel pour Atchik sur CNEWS, le 24 octobre 2020, à propos de la modération des contenus haineux

Haine en ligne, menaces, fake news : quelles solutions ?

Le sujet du contrôle des contenus et de la participation accrue des réseaux sociaux à la modération de leurs contenus est revenu sur la table durant la semaine. Il a même été question d'un éventuel retour d'une loi Avia pour lutter contre les propos haineux. Pourtant, l'arsenal juridique existe déjà et des entreprises comme la nôtre agissent pour le compte de leurs clients afin de modérer leurs comptes sociaux. Chaque propriétaire de page Facebook, de compte Instagram ou encore LinkedIn reste en effet responsable des commentaires abrités sous ses posts. Or le problème se pose ailleurs, dans la responsabilité, voire la responsabilisation des réseaux sociaux entiers - Facebook, Twitter, TikTok et consorts.

 

Nous estimons néanmoins que pointer du doigt les réseaux sociaux et leurs commentaires dans leur globalité ne résout pas le problème, vue la diversité d'opinions qui s'y expriment. Donner davantage de pouvoir, notamment juridique, aux GAFAM ne ferait qu'accentuer l'effet pervers de la privatisation des pouvoirs régaliens, comme le rapporte l'article du Journal Toulousain sur la modération des contenus haineux. En revanche, il convient de s'attarder sur le véritable moteur de la haine en ligne : les bulles de filtre. C'est ce que nous avons exprimé au micro de France Bleu Occitanie dès le 20 octobre :

 

Cette période médiatique et social media si intense, qui est appelée à se prolonger avec l'annonce d'un nouveau confinement en France pour raisons sanitaires, a eu deux vertus. D'une part, la question de l'omnipotence des GAFAM a pu mener à une prise de conscience collective de la place des commentaires en ligne dans le débat démocratique. D'autre part, ces événements ont permis de faire la lumière sur le travail de modération qui, loin de se conformer à un exercice de censure, permet au contraire de laisser chacun s'exprimer en posant des règles qui protègent, justement, cette même pluralité d'opinions.

 

Et après ?

Si le modérateur est encore, trop souvent, caricaturé et décrié, nous n'en restons pas moins persuadés de son caractère indispensable. Par ses fonctions de détection, de compréhension des phénomènes et de régulation, la modération reste l'un des métiers les plus essentiels du web social. La modération opérée par les réseaux sociaux eux-mêmes reste une autre spécialité, toute aussi indispensable et plus difficile à appréhender, tant les enjeux sont importants. Et puisqu'il faut nommer les choses, rappelons-le pour conclure :"Les bulles de filtre sont le coeur du problème de la haine en ligne."

 

Steve

Non, vous ne rêvez pas : fin septembre, il était encore possible de se rendre au Parc des Expositions de Paris, Porte de Versailles, pour participer à l'ensemble des salons Digital Workplace / Documation / i-Expo décalés à septembre pour cause de confinement en mars. Rencontrer de vraies personnes dans le respect des gestes barrières pour parler veille, c'était inespéré. Le jeu en a-t-il valu la chandelle ? Plutôt oui, même si nous n'avons pas pu tout voir bien évidemment.

logo documation / i-expo

Cette édition n'avait décidément rien d'ordinaire. Déplacé à septembre au lieu de mars, organisé dans des conditions sanitaires strictes pour un déroulement aux mêmes dates que DMEXCO 2020, l'événement n'a probablement pas pu donner toute sa mesure même si la fréquentation est restée très correcte. Sur les stands, de nombreux échanges ont eu lieu et ce fut, finalement, le gros point fort de cette édition pour nous : la facilité à communiquer et à échanger en direct avec de nombreux acteurs (principalement des solutions outils d'ailleurs).

i-Expo, c'est aussi l'occasion de remettre en perspective les différentes ramifications de la veille et de l'intelligence économique dans un salon beaucoup plus centré veille stratégique, veille concurrentielle et aide à la décision que social media monitoring et e-réputation par exemple. Si de grands acteurs du social listening tels que Talkwalker ou Visibrain n'étaient pas représentés, c'est bien parce que le spectre couvrait davantage l'aide à la décision et les affaires, de la veille des brevets à l'analyse concurrentielle. Pas étonnant, ainsi, d'avoir pu retrouver des acteurs de la veille stratégique comme Sindup ou des spécialistes de l'analyse média à plus grande échelle comme FLA Consultants.

 

i-Expo, un salon pour quel public ?

La question, pourtant centrale, pourrait paraître anodine : qui vient à i-Expo ? Si l'on en croit les divers acteurs ayant animé un stand, on retrouve de nombreux professionnels de la veille et de l'analyse ainsi que des décideurs marketing ou directement Codir. Ce sont ces derniers qui, dans de nombreux cas, sont ciblés par les demandes de rendez-vous et diverses sollicitations et, d'ailleurs, le très bon principe des rendez-vous business vise à attirer cette audience. On pourrait donc s'attendre à ce que les tables rondes et conférences s'adressent à des publics déjà sensibilisés.

Or, si les rendez-vous ont tenu toutes leurs promesses, difficile d'affirmer que toutes les conférences ont permis d'apprendre réellement quelque chose ou de sentir de franches innovations. Bien sûr, nous n'avons pas été en mesure d'assister à tout mais dans certains cas, il a semblé que le public était globalement en attente d'éléments plus consistants. En clair, assister à ces conférences pour choisir une solution outil de veille stratégique peut s'avérer utile ; en attendre des informations sur l'évolution du secteur paraît, à l'inverse, en décalage avec le déroulement de la plupart des prises de parole. Quelques exceptions toutefois sont à relever, à commencer par le discours clair de Mickaël Réault (Sindup) sur la nécessité de plus en plus vitale du "bien s'informer", faisant écho aux échanges sur les dangers des rumeurs et infox d'une autre conférence (voir plus bas).

 

Des interventions permettant un état des lieux

Dans un contexte rare, il est très probable que la dimension promotionnelle (de bonne guerre) de la plupart des interventions se soit renforcée. En d'autres termes, les conférences et ateliers auxquelles nous avons eu la chance d'assister ont souvent permis aux intervenants de décrire leurs solutions, d'un point de vue technique comme philosophique, en soignant leur positionnement propre, leur segment. Ce n'était clairement pas le lieu pour confronter des points de vue mais plutôt pour les agréger.

Un détail a tout de même frappé : la prédominance des outils. À notre connaissance, très peu d'échanges ont mis en scène les chargés de veille, les utilisateurs de ces solutions et les évolutions de techniques, de périmètres ou d'approches du point de vue des usages. Et s'il a été question, côté Digimind, de la difficulté à récupérer les flux des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, leur attention se porte désormais davantage sur les marketplaces, riches en retours d'expériences. Du point de vue des usages, il apparaît que la véritable richesse provient surtout de la confrontation entre ces différentes données. Et si le défi technique pour les agréger peut poser problème, le travail d'enrichissement humain et d'analyse pour y parvenir pèse à plein.

 

i-expo, conférence automatisation de la veille avec Geotrend et Sindup, animée par Jérôme Bondu d'Inter-Ligere

Mickaël Réault (Sindup) durant la conférence "L’intelligence économique et la veille en 2020 : quelles plateformes choisir ? Comment automatiser votre veille ?"

 

Fake news, rumeurs... L'autre enjeu de la veille

Ceci étant posé, nous avons particulièrement aimé dans le contexte d'i-Expo la pertinence de la conférence "L’enjeu de la confiance : comment garantir la fiabilité et la confiance dans l’information à l’heure des fake news, des biais cognitifs et de la désinformation ?" avec une belle variété d'intervenants, des spécialistes de l'Histoire de l'art comme de la sociologie aux débunkers comme le youtubeur Debunker des étoiles.

On y apprend notamment que les plateformes de financement comme Ulule permettent aussi de lancer des projets qui vont amener à revoir l'Histoire, à l'influencer... D'où la nécessité de se mobiliser en amont pour la favorisation de l'esprit critique (ce que nous défendons également dans le travail de modération au quotidien). On y confirme aussi que les fake news, ça rapporte beaucoup d'argent... Et qu'une fausse information est partagée jusqu'à 20 fois plus que son démenti.

Souvent, l'infox tient de l'arnaque sur Internet, pour faire de l'argent facilement en agrégeant les partages et les vues : ce fut par exemple le cas rapporté durant la conférence de jeunes Macédoniens qui créaient des fake news pro-Trump pour gagner jusqu'à 50K$/mois... Et malheureusement, les citoyens n'ont actuellement que peu de recours face au phénomène. Le sujet des infox et rumeurs, évidemment, nous touche de près tant sur le volet e-réputation que dans la conduite de la modération pour le compte de médias.

 

La suite... En mars 2021 ?

En résumé, Documation / i-Expo, où nous reviendrons avec plaisir pour de nouvelles rencontres, a permis dans une période particulièrement délicate de rencontrer divers acteurs techniques de la veille stratégique et informationnelle dans de bonnes conditions, avec une ouverture des conférences à des publics peu ou pas au fait des offres en présence et des enjeux du secteur. Pour des chargés de veille purs et durs toutefois, les prises de parole auxquelles nous avons eu la chance d'assister ont montré une qualité assez disparate. Peut-être serait-il utile de hiérarchiser les ateliers et conférences en fonction des degrés d'expertise, afin de ne pas repartir de zéro sur tous les sujets et permettre à chacun d'y trouver son compte et de participer plus activement à l'enrichissement des thématiques.

 

Prochaine édition prévue les 24, 25 et 26 mars 2021.

Steve

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