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Non, vous ne rêvez pas : fin septembre, il était encore possible de se rendre au Parc des Expositions de Paris, Porte de Versailles, pour participer à l'ensemble des salons Digital Workplace / Documation / i-Expo décalés à septembre pour cause de confinement en mars. Rencontrer de vraies personnes dans le respect des gestes barrières pour parler veille, c'était inespéré. Le jeu en a-t-il valu la chandelle ? Plutôt oui, même si nous n'avons pas pu tout voir bien évidemment.

logo documation / i-expo

Cette édition n'avait décidément rien d'ordinaire. Déplacé à septembre au lieu de mars, organisé dans des conditions sanitaires strictes pour un déroulement aux mêmes dates que DMEXCO 2020, l'événement n'a probablement pas pu donner toute sa mesure même si la fréquentation est restée très correcte. Sur les stands, de nombreux échanges ont eu lieu et ce fut, finalement, le gros point fort de cette édition pour nous : la facilité à communiquer et à échanger en direct avec de nombreux acteurs (principalement des solutions outils d'ailleurs).

i-Expo, c'est aussi l'occasion de remettre en perspective les différentes ramifications de la veille et de l'intelligence économique dans un salon beaucoup plus centré veille stratégique, veille concurrentielle et aide à la décision que social media monitoring et e-réputation par exemple. Si de grands acteurs du social listening tels que Talkwalker ou Visibrain n'étaient pas représentés, c'est bien parce que le spectre couvrait davantage l'aide à la décision et les affaires, de la veille des brevets à l'analyse concurrentielle. Pas étonnant, ainsi, d'avoir pu retrouver des acteurs de la veille stratégique comme Sindup ou des spécialistes de l'analyse média à plus grande échelle comme FLA Consultants.

 

i-Expo, un salon pour quel public ?

La question, pourtant centrale, pourrait paraître anodine : qui vient à i-Expo ? Si l'on en croit les divers acteurs ayant animé un stand, on retrouve de nombreux professionnels de la veille et de l'analyse ainsi que des décideurs marketing ou directement Codir. Ce sont ces derniers qui, dans de nombreux cas, sont ciblés par les demandes de rendez-vous et diverses sollicitations et, d'ailleurs, le très bon principe des rendez-vous business vise à attirer cette audience. On pourrait donc s'attendre à ce que les tables rondes et conférences s'adressent à des publics déjà sensibilisés.

Or, si les rendez-vous ont tenu toutes leurs promesses, difficile d'affirmer que toutes les conférences ont permis d'apprendre réellement quelque chose ou de sentir de franches innovations. Bien sûr, nous n'avons pas été en mesure d'assister à tout mais dans certains cas, il a semblé que le public était globalement en attente d'éléments plus consistants. En clair, assister à ces conférences pour choisir une solution outil de veille stratégique peut s'avérer utile ; en attendre des informations sur l'évolution du secteur paraît, à l'inverse, en décalage avec le déroulement de la plupart des prises de parole. Quelques exceptions toutefois sont à relever, à commencer par le discours clair de Mickaël Réault (Sindup) sur la nécessité de plus en plus vitale du "bien s'informer", faisant écho aux échanges sur les dangers des rumeurs et infox d'une autre conférence (voir plus bas).

 

Des interventions permettant un état des lieux

Dans un contexte rare, il est très probable que la dimension promotionnelle (de bonne guerre) de la plupart des interventions se soit renforcée. En d'autres termes, les conférences et ateliers auxquelles nous avons eu la chance d'assister ont souvent permis aux intervenants de décrire leurs solutions, d'un point de vue technique comme philosophique, en soignant leur positionnement propre, leur segment. Ce n'était clairement pas le lieu pour confronter des points de vue mais plutôt pour les agréger.

Un détail a tout de même frappé : la prédominance des outils. À notre connaissance, très peu d'échanges ont mis en scène les chargés de veille, les utilisateurs de ces solutions et les évolutions de techniques, de périmètres ou d'approches du point de vue des usages. Et s'il a été question, côté Digimind, de la difficulté à récupérer les flux des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, leur attention se porte désormais davantage sur les marketplaces, riches en retours d'expériences. Du point de vue des usages, il apparaît que la véritable richesse provient surtout de la confrontation entre ces différentes données. Et si le défi technique pour les agréger peut poser problème, le travail d'enrichissement humain et d'analyse pour y parvenir pèse à plein.

 

i-expo, conférence automatisation de la veille avec Geotrend et Sindup, animée par Jérôme Bondu d'Inter-Ligere

Mickaël Réault (Sindup) durant la conférence "L’intelligence économique et la veille en 2020 : quelles plateformes choisir ? Comment automatiser votre veille ?"

 

Fake news, rumeurs... L'autre enjeu de la veille

Ceci étant posé, nous avons particulièrement aimé dans le contexte d'i-Expo la pertinence de la conférence "L’enjeu de la confiance : comment garantir la fiabilité et la confiance dans l’information à l’heure des fake news, des biais cognitifs et de la désinformation ?" avec une belle variété d'intervenants, des spécialistes de l'Histoire de l'art comme de la sociologie aux débunkers comme le youtubeur Debunker des étoiles.

On y apprend notamment que les plateformes de financement comme Ulule permettent aussi de lancer des projets qui vont amener à revoir l'Histoire, à l'influencer... D'où la nécessité de se mobiliser en amont pour la favorisation de l'esprit critique (ce que nous défendons également dans le travail de modération au quotidien). On y confirme aussi que les fake news, ça rapporte beaucoup d'argent... Et qu'une fausse information est partagée jusqu'à 20 fois plus que son démenti.

Souvent, l'infox tient de l'arnaque sur Internet, pour faire de l'argent facilement en agrégeant les partages et les vues : ce fut par exemple le cas rapporté durant la conférence de jeunes Macédoniens qui créaient des fake news pro-Trump pour gagner jusqu'à 50K$/mois... Et malheureusement, les citoyens n'ont actuellement que peu de recours face au phénomène. Le sujet des infox et rumeurs, évidemment, nous touche de près tant sur le volet e-réputation que dans la conduite de la modération pour le compte de médias.

 

La suite... En mars 2021 ?

En résumé, Documation / i-Expo, où nous reviendrons avec plaisir pour de nouvelles rencontres, a permis dans une période particulièrement délicate de rencontrer divers acteurs techniques de la veille stratégique et informationnelle dans de bonnes conditions, avec une ouverture des conférences à des publics peu ou pas au fait des offres en présence et des enjeux du secteur. Pour des chargés de veille purs et durs toutefois, les prises de parole auxquelles nous avons eu la chance d'assister ont montré une qualité assez disparate. Peut-être serait-il utile de hiérarchiser les ateliers et conférences en fonction des degrés d'expertise, afin de ne pas repartir de zéro sur tous les sujets et permettre à chacun d'y trouver son compte et de participer plus activement à l'enrichissement des thématiques.

 

Prochaine édition prévue les 24, 25 et 26 mars 2021.

Steve

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